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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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16 décembre 2004

les diplômes s'obtiennent, l'intelligence pas ! (bis)

je suis disposé à expliquer à nos dirigeants ce que les Allemands font mieux que les Français pour exporter leur production industrielle, la différence se trouve dans la façon de préparer le terrain. Et oui, le démarchage existe et les Allemands en connaissent bien les rouages. Pourquoi est-ce que je plaide depuis des années l'ouverture de maisons de la Normandie hors de l'hexagone ? Pourquoi la Bavière, région la plus riche d'Europe a t'elle partout des ambassadeurs (personne de confiance dont le rôle est de soigner les relations/les contacts économiques) ?

Evidemment, cela ne se découvre qu'après de longues années passées à l'étranger donc 20 en Allemagne. Le savoir-faire français a disparu et la politique récente (une dictature du chef de l'Etat) indiquant la direction à suivre ne répond plus à nos besoins...

je vous passe l'article que je relevais et que je trouvais bon . MHAP

Le commerce extérieur français connaît un gros coup de barre déficitaire depuis le printemps. La faute au pétrole et à l'euro ? Pas seulement. L'entreprise France traîne parfois de vieux rhumatismes.

Sept mois déjà que ça dure, que le commerce extérieur tricolore navigue dans les eaux du déficit. 2,1 milliards d'euros rien que pour octobre. Pas de miracle en vue : le solde 2004 entre export et import devrait renouer avec les mauvais millésimes, ceux des années 80. Et pourtant, l'exportation progresse cette année de 5 %, veut se rassurer le gouvernement... Oui, mais, dans le même temps, l'importation, elle, augmente deux fois plus vite.

Les premiers coupables sont vite trouvés. Au rapport, le pétrole qui a pesé 5 milliards de plus dans la facture nationale sur dix mois. À la barre, le dollar flagada qui dope parallèlement l'euro. Et c'est vrai qu'aujourd'hui les inconvénients d'un euro fort l'emportent sur les avantages. Le made in France devient vraiment très cher à l'étranger...

Seulement voilà, l'Allemagne, lestée du même boulet monétaire, continue à faire un tabac hors de ses frontières. Elle défend avec brio son titre de championne du monde de l'exportation. Elle vend presque deux fois plus que la France hors de chez elle. Mieux, au bout du solde export-import, elle dégage un bonus impressionnant : plus 133 milliards d'euros de janvier à octobre contre moins 5,3 milliards pour la France. Cherchez l'erreur.

Petit bras

Certes, il faut reconnaître que les entreprises françaises ont à disposition une consommation domestique qui n'existe pas en Allemagne. Elles peuvent donc privilégier la demande interne. Il n'empêche : l'entreprise France est affaiblie par quelques handicaps permanents qui ne lui permettent pas de tirer parti de la reprise mondiale (plus 8 % pour le commerce), comme ses concurrents. Malgré, paradoxalement, un nombre important de groupes à stature mondiale : Michelin, Renault, Dassault, etc.

La performance allemande met bien en relief nos handicaps. En dépit de coûts salariaux supérieurs, l'Allemagne réussit parce qu'elle a une vraie culture de l'exportation, diffusée dans tout le tissu économique. 200 000 PME germaniques - mais aussi 170 000 italiennes - sont mobilisées à l'export, là où leurs homologues françaises sont à 110 000. De plus, les Allemands comme les Italiens chassent en meute à l'étranger, ils s'épaulent. Chez les Français c'est plus souvent le chacun-pour-soi.

En fait, l'Allemagne vend les bons produits, au bon endroit, au bon moment. Alors que la France continue à privilégier le cocon sécurisant de la vieille Europe où se réalisent les deux tiers de ses exportations. Alors qu'elle traîne les pieds dans les pays émergents : Asie, Europe centrale, Russie... Ses ventes vers ces pays sont quatre fois moins importantes que celles de l'Allemagne. Alors que son offre est inadaptée ou absente face à la demande actuelle. Son catalogue produits manque cruellement d'attrait dans les industries d'équipement (machine-outil) et les hautes technologies dont raffolent les économies émergentes en plein boum. Bref, une escadrille d'Airbus ne fait pas (plus) le printemps. D'autant moins, et en France on l'oublie singulièrement, que c'est un avion de « nationalité » européenne.

Paul BUREL

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