Qualité médiocre de l'enseignement à l'Université de Rouen pour faute d'argent ?

Il faut nous donner les moyens de figurer en tête des régions de France pour ne pas s'interdire le rêve de bien figurer en Europe et cela commence par l'enseignement. 1, nous ne pouvons retenir nos diplômés qui quittent le pays car ils ne trouvent pas d'emploi. 2 et c'est nouveau, nous n'offrons pas une qualité d'enseignement suffisante ...

MHAP

Paris-Normandie informe : Université de Rouen : le palmarès qui fait mal

 Voici un document qui tombe plutôt mal au moment où l'université rouennaise appelle à la mobilisation générale pour pouvoir boucler son budget. Dans son numéro du mois de mars en kiosque demain, le mensuel L'Etudiant publie le « premier palmarès des facs », le classement, filière par filière, des premiers cycles qui offrent les meilleures chances de réussite au Deug.
Le dossier de la rédaction prend appui sur l'enquête réalisée par la direction de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'Education nationale à partir des résultats 2001 des universités.
A l'exemple de la méthode qu'elle utilise depuis des années dans ses classements des lycées, la « valeur ajoutée » de chaque fac a été calculée, c'est à dire la différence entre les taux de réussite attendus compte tenu des étudiants accueillis et les taux réussite réels.
A ce jeu-là, l'université de Rouen ne s'en sort même pas avec les honneurs. Ou alors tout juste avec un. Elle ne réussit à se distinguer qu'en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) avec une remarquable troisième place, derrière Versailles et Evry.

A la traîne

En revanche, dans les autres filières, elle a bien du mal à quitter la queue du classement des facultés françaises et est immanquablement distancée par sa voisine havraise.
En sciences humaines (36e sur 60 contre 9e pour Le Havre), en AES sciences éco (42e sur 63 contre 18e pour Le Havre), en lettres (40e sur 57 contre 19e place pour Le Havre), en sciences (48e sur 68 contre 11e pour Le Havre) et surtout en langues (53e sur 55 contre 37e) et en droit (53e sur 56 contre 44e). Concernant cette dernière filière, le mensuel n'est pas tendre pour le campus rouennais : « La filière droit de Cergy-Pontoise (NDLR : 3e du classement) recrute ses étudiants jusqu'à Rouen dont la fac figure quand à elle en fin de classement », assure-t-il.
Globalement, comme le résume le rédacteur en chef, Olivier Rollot, ce sont les facs qui ont su être les plus entreprenantes qui offrent le plus de chances de succès à leurs étudiants. « En allant sur place chercher les raisons des différences constatées, on a vu qu'il y avait des éléments très récurrents chez celles qui réussissent. Ce sont notamment celles qui prennent le mieux en compte le profil et le niveau des élèves qu'elles accueillent, celles qui ont su rester à taille humaine et au fonctionnement assez souple pour permettre des innovations. »
Mulhouse, Avignon, ou Brest par exemple réussissent ainsi à tirer leur épingle du jeu. A Rouen - handicapée il est vrai par une proportion d'étudiants plus importante que la moyenne en situation potentielle d'échec - l'image d'une université attractive est encore à conquérir.

THIERRY DELACOURT