La culture, un produit de marché ou un trésor à conserver ?

Intro : ce question-réponse, je l'ai fait pour un questionnaire.. je le propose ici, à vous de réagir de même...(je précise donc que les questions ne sont pas de moi!!!)


1/La culture, un produit de marché ou un trésor à conserver ?
C’est un trésor, mais on ne peut empêcher son exploitation économique. Je fais la distinction entre la « culture patrimoniale et historique » et la culture qui s’invente et se réinvente chaque jour. Je précise également que « culture » c’est vaste et flou... je distingue également la « Culture », celle de masse, officielle, « savante » ou d’ « élite » au sens d’une « éducation du peuple » via les médias, la « culture publique », celle que veut le public, les publics, auxquels répond les acteurs culturels et enfin chaque « culture individuelle ».

2/Faut-il lui conférer un statut à part (quotas, subventions...), pour la protéger des effets de la mondialisation ?
Un statut à part... mais avec discernement : donner aussi plus de reconnaissance pour la culture régionale. Il faut préserver la diversité culturelle et répondre aussi aux attentes du public.

3/Ce statut à part n’est-il pas parfois à la limite du nationalisme ?
Je ne vois pas le rapport... chaque continent, pays, régions, villes, individus, identités ont des cultures, des « moeurs », des couleurs « locales »... et elles s’échangent communiquent entre elles et se renouvellent. Tant qu’il n’y a pas de volonté de nuire ou de méchanceté, la culture est nécessairement un facteur de progrès quand elle permet aux individus de partager les points communs et les différences. Ce « statut » ne serait que pour protéger les créateurs et les publics pour leur épanouissement. En aucun cas ce statut ne peut être un facteur de « nationalisme »... car la langue fait aussi parti du patrimoine culturel, hors la langue n’est pas à « la limite du nationalisme » ! ! ! !

4/L’exception culturelle est-elle morte ?
Non.. la culture meurt avec l’homme. Mais la mondialisation peut amener la sous-culture ou plutôt le manque d’authenticité, de spontanéité et de diversité qu’est la culture au sens large. La culture est une exception, car il y a autant de « culture » au sens propre qu’il y a d’homme et la culture est une exception car chaque homme est une exception.

5/Une libéralisation totale des échanges serait-elle bénéfique à la diversité culturelle ?
Bien sûr.. je ne vois pas en quoi les frontières sont un frein dans l’échange entre deux individus donc à proprement parler entre deux « cultures » ! Mais échange ne signifie pas uniformisation, et banalisation. Car banaliser la culture viendrait à banaliser l’homme.

pour L’Etoile de Normandie
par Yuca de Taillefer