La fin de la CCI service de proximité
La fin de la CCI service de proximité
L’ État encouragerait-il la faillite des services de proximité ? C’est la question que nous sommes en droit de nous poser après l’annonce faite de la réforme nationale des Chambres de Commerces et d’Industries. Il n’y aurait à l’avenir plus qu’une seule grande CCI par département. C’est peu tenir compte des centres d’activités et des pôles de compétitivité. Encore un paradoxe à la française.
Il y a de quoi s’inquiéter de cette décision, les chefs lieu de nos départements normands qui à l’exemple de Caen souhaiteraient recevoir le siège de cette nouvelle structure départementale. Le Président Fougeray de la CCI de Honfleur a raison de déclarer que la mission première d’une CCI est d’être sur le terrain. Pour Honfleur et la CCI du Pays d’Auge l’action est tournée vers l’estuaire de la Seine et vers une coopération avec Port 2000, l’A28 est aussi un nouveau vecteur d’implantations pour la logistique.
La CCI du Pays d’Auge à pour particularité d’être à cheval sur la Haute-Normandie avec le département de l’Eure mais dépend du département du Calvados en Basse-Normandie.
Peut-être ne devrions-nous pas délocaliser les CCI vers une seule CCI départementale mais plutôt créer des CCI interdépartementales de coopération, en tout cas cela serait plus souhaitable bien qu’imparfait pour une Normandie à deux régions et cinq départements.
Je souhaiterai l’ouverture du débat sur l’utilité des départements français dans l’espoir que cela aboutirait à la suppression d’un découpage administratif obsolète. Car pour revenir au problème soulevé ici, le département est bien la base du problème avec un recentrage des CCI sur le chef-lieu.
Ceci n’est que querelle de clochers dans une Europe qui demande de nouvelles infrastructures. Je plaide depuis des années pour des CCI internationales : des représentations commerciales de nos régions françaises dans les grandes villes d’Europe alors que d’autres souhaitent du tout petit à l’échelle du département.
MHAP