Un grand quotidien pour la Normandie
Les négociations entre le Télégramme de Brest et le groupe France Antilles n'ont pas abouti. Une entrée du Télégramme de Brest à hauteur de 33 % dans le capital du pôle normand de France Antilles était envisagée. Ce pôle est composé de trois quotidiens, Paris-Normandie, édité à Rouen, Havre libre, Le Havre-Presse - Le Progrès de Fécamp, de l’hebdomadaire, Liberté Dimanche, et de la société d'édition et de communication PTC.
Et bien réjouissons-nous d’avoir échappé à une OPA bretonne sur la presse de Normandie. Après Ouest-France c’est le Télégramme de Brest qui voulait s’offrir le reste de l’actualité normande.
Paris-Normandie est condamné car il n’a pas su évoluer avec le temps. Le quotidien aurait pourtant pu se développer en devenant le 1er quotidien normand (à condition d’enlever Paris du titre) traitant l’actualité des cinq départements. Au lieu de cela les rédacteurs se sont suivis au PN sans que la qualité ne s’améliore, au contraire. Le journal haut-normand est devenu le perroquet des élus, des syndicats, des associatifs… Jamais il ne prendrait position, plus jamais les rédacteurs n’ont osé pondre des éditos qui méritent cette appellation.
Couvrir la grande actualité des 5 départements, voilà un défi à relever, voilà qui pourrait faire grimper le tirage. Je précise ici que bon nombre de limitrophes normands ne peuvent se payer le luxe de s’offrir deux voire trois abonnements pour être informés. D’autres journaux subsistent mais sont locaux et attachés historiquement à un pays de Normandie.
Que font les élus ? Ils pourraient cautionner le pôle normand France Antilles ou envisager de prendre au nom de la région une part du capital de France Antilles pour enfin donner aux Normands un Journal qui traîte l'information de Normandie. Pourquoi attendre la réunification pour le faire ?
MHAP