Un fait navrant car orchestré par des Normands

Sommes nous tous devenus des irresponsables à force de toujours chercher la cause de nos erreurs ou ennuis chez les autres?
Sommes nous en train de revenir à l'état sauvage?

Je suis petit fis de patron pêcheur honfleurais et aujourd'hui j'ai honte des quelques pêcheurs normands qui s'en prirent lachement à un collègue belge immatriculé en France. (Lire l'info ICI)
 

Jouer les durs et armer des gros bras n'a jamais réglé de problème et encore moins qu'en on s'en prend à des innocents. J'espère qu'aucun syndicat de pêcheurs ne cautionnera l'acte.

Je suis Normand et Européen tout comme je suis Européen et Normand et je ne peux accepter ce genre de débordement qui peut mettre des vies humaines en danger mais aussi causer la ruine par la destruction du matériel professionnel. Ce n'est pas digne du Normand que de s'en prendre au plus faible. Je condamne cette action de lacheté. Je ne peux m'excuser pour la lacheté des autres mais je peux assurer monsieur Jan ACKX et son homme d'équipage du soutien des Etoiliens.

Quant aux auteurs de l'abordage je leur demande de s'excuser officiellement auprès de leurs collègues belges car je doute que la justice le demande, et surtout je les invite à réfléchir à l'image faussée de la Normandie qu'ils véhiculent.

Michel H. A. Patin

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[MHAP]

Jeudi matin, des pêcheurs normands ont agressé Jan Ackx alors qu'il pêchait dans l'ouest de la baie de Seine.Une altercation sur fond de malaise dans le monde de la pêche, notamment à la coquille Saint-Jacques.
« Après la peur, c'est la colère. Je porte plainte pour agression en réunion auprès de la Commission européenne, de l'État français et de l'État belge », déclarait hier soir Jan Ackx. Le pêcheur belge, armateur et patron du Thalassa, un navire de 19 m immatriculé à Zeebrugge, n'entend pas laisser l'affaire là.

Jeudi, autour de 11 h, il a vu plusieurs bateaux des ports de Saint-Vaast-la-Hougue, Barfleur et Port-en-Bessin, foncer sur lui. Les marins lui ont lancé des pierres et autres objets. Des vitres de la passerelle ont été brisées. L'agression a duré plusieurs heures. Le patron et ses trois marins ont dû leur salut à l'arrivée sur zone d'un navire de la Gendarmerie maritime.

Ce coup colère est « navrant », pour Béatrice Harmel, secrétaire générale du Comité régional des pêches de Basse-Normandie. Elle a « mal vécu l'affaire » et elle est allée accueillir le Thalassa, jeudi soir à son arrivée à Cherbourg. C'est un acte « déplorable » pour Jean Lorillu, ancien président de l'Organisation de producteurs de Basse-Normandie.

Hélas, à défaut d'être excusable, il est explicable. Jeudi, les pêcheurs normands apprenaient que deux ou trois navires écossais pêchaient la coquille Saint-Jacques, dans l'une de leurs zones. Certains ont voulu les chasser. Sus à l'Écossais, donc. Sauf que ces derniers avaient déjà pris le large.

« Les autres viennent cueillir »

Faute d'Écossais, les patrons se sont alors rabattus sur le Thalassa, Jan Arkx et son équipage. « Nous le connaissons bien, rappelle Jean Lorillu. Il est arrivé, l'an dernier. Il s'est présenté devant le comité régional. » « Il se conforme à nos règlements, souligne Béatrice Harmel, alors qu'il n'y est pas obligé. Les pêcheurs se sont trompés de cible et ils se sont acharnés. »

Cette agression survient dans un moment de tension extrême. Les bateaux attendaient la coquille Saint-Jacques comme une bouffée d'oxygène. Or elle se vend mal. Le prix de retrait est même tombé à 2,05 €, une semaine après l'ouverture de la pêche. S'ajoute l'arrivée de ces quelques bateaux écossais.

« Nous dénonçons cette situation depuis des années, déplore Jean Lorillu. Ces bateaux ont des droits historiques. Ils peuvent pêcher la coquille toute l'année, sans quotas, jour et nuit, jusqu'à six milles des côtes. Alors que les Français ne peuvent pas pêcher du 15 mai au 1er octobre, qu'ils s'imposent des quotas, qu'ils n'ouvrent l'intérieur de la baie de Seine qu'au début du mois de décembre... » « Nous ne pouvons pas leur imposer nos règlements », renchérit Béatrice Harmel.

« On fait des efforts de gestion, reprend Jean Lorillu, et ce sont les autres qui viennent cueillir. » Jan Ackx, qui a reçu des messages de soutien de bon nombre de pêcheurs normands et les excuses de plusieurs présidents de comités des pêches, n'est pas de ceux-là : « Il débarque la coquille vivante, sous criée », rappelle Jean Lorillu. Il aide à valoriser ce produit phare de la pêche normande.

Thierry DUBILLOTet Philippe SIMON.
Ouest-France