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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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9 décembre 2008

Plouc-Story, un roman ayant la Normandie pour cadre

PLOUC_STORY

Pour agrandir la couverture du livre, cliquer sur l'image.

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F
On peut, en effet, s'interroger sur les buts réellement poursuivis par Jean-Marc PITTE, journaliste qui vient d'écrire un "roman" largement inspiré d'un fait divers horrible qui avait ensanglanté un petit village du Pays de Caux...<br /> <br /> Un enfant massacre sa famille.<br /> <br /> Le philosophe Michel FOUCAULT, spécialiste de la folie et des prisons, s'était penché dans les années 1970 sur une autre affaire normande, survenue plus anciennement dans le bocage de Basse Normandie, l'affaire Pierre RIVIERE: un livre qui se présentait déjà comme le recueil du témoignage de l'enfant paricide mais avec tout l'ampleur analytique d'un grand philosophe et anthropologue...<br /> <br /> Visiblement Jean-Marc PITTE s'est inspiré de ce prestigieux et terrible précédent...<br /> <br /> Mais pour quoi faire?<br /> Pourquoi planter sa plume dans la misère sociale et psychologique normande?<br /> <br /> Ci après l'article de PARIS NORMANDIE en date du 13/11/09:<br /> <br /> <br /> "Une fiction trop réelle ?<br /> <br /> "Un avocat rouennais veut interdire la parution d'un livre. <br /> <br /> "Le 27 octobre 2004 a marqué les esprits. Pierre, 14 ans, tue à coups de fusil de chasse sa mère, son petit frère de 4 ans, son père, et blesse grièvement sa sœur de 11 ans. Les faits se déroulent chez lui, à Ancourteville-sur-Héricourt, dans le pays de Caux. Un village tranquille, une famille ordinaire, un fait divers hors norme. Ce drame a inspiré un journaliste, Jean-Marc Pitte, qui en a tiré un roman. Gueule d'ange devrait être publié jeudi prochain. Enfin, si la justice ne s'y oppose pas. Car, hier matin, Me Arnaud de Saint-Rémy, l'avocat de la victime survivante et de sa famille, a saisi le tribunal de grande instance de Rouen en urgence : « J'ai demandé à ce que l'éditeur renonce à la parution de cet ouvrage ». L'affaire a été renvoyée à mardi.<br /> <br /> « La thèse de la maltraitance n'a jamais été établie »<br /> Pour le représentant de la partie civile, ce livre pose problème. « D'abord, il mêle à la fois fiction et réalité, de telle sorte que le lecteur ne peut dissocier l'une de l'autre. On y détaille le déroulement des homicides et on y présente des raisons qui auraient conduit l'assassin à commettre ses crimes. » Même sous l'intitulé «roman», ces détails, imaginaires, associés à l'indication de l'éditeur en dernière de couverture selon laquelle « cette longue enquête » a été menée par un grand reporter, entretiennent l'ambiguïté, selon Me de Saint-Rémy. « Il en résulte que les anecdotes racontées dans cet ouvrage, même fictives, semblent vraies. Cela porte donc atteinte à l'intimité de la vie privée. »<br /> L'avocat soulève aussi : « Le livre est écrit à la première personne du singulier et expose une thèse, celle de l'auteur des crimes, qui s'en expliquerait. Cette thèse est celle de l'enfant maltraité, humilié par sa mère et battu par son père. Or, cela n'a jamais été établi : ni au cours de l'instruction de cette affaire, ni durant le procès ».<br /> <br /> Gueule d'ange puiserait donc trop dans la réalité du massacre d'Ancourteville pour que le lecteur distingue la fiction du fait divers. « In fine, le lecteur a le sentiment qu'il va découvrir les raisons du passage à l'acte et trouve à l'accusé sinon une excuse, une justification aux crimes. »<br /> <br /> Avertissement au lecteur<br /> En négociation avec l'auteur du livre et sa maison d'édition depuis quelques jours - « j'en ai appelé à leur conscience morale et à leur sens du respect de l'autre. Peut-on écrire tout sur tout ? Sur un tel drame d'une telle façon?» - Me de Saint-Rémy a demandé hier au juge des référés la non parution de l'ouvrage ou, à tout le moins, la publication sur la couverture d'un avertissement extrêmement clair au lecteur.<br /> L'avocat de La Tengo Editions, Me Pierre Emaille, du cabinet parisien Pierrat, a accédé à cette demande subsidiaire à l'audience d'hier. L'auteur, lui, était absent et n'était pas représenté. Si la famille accepte d'en rester là, il n'y aura pas d'audience la semaine prochaine. Mais si elle refuse catégoriquement la parution de ce livre, la justice devra trancher.<br /> <br /> Jane Hitchcock<br /> (Paris Normandie)
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C
En cette année Barbey le voici quelque peu ressusciter sous la plume de Florestan!<br /> Oui les déferlantes est catastrophique mais a eu une bonne critique par des gens de la Hague (dans le Viquet!!!), incroyable! Trahi par les siens toujours! Heureusement d'autres normands lui ont fait sa fête à ce livre, qui ressemble plus a un vomi intellectuel qu'à autre chose. On y parle beaucoup de collage à la Prévert et c'est justement un collage d'une "histoire" sur un fond "authentique" (mais mal compris). Comment peut on comprendre un terroir en si peu de temps!Triste.<br /> <br /> Agonir, Florestan, est un mot utiliser très souvent en normand(beaucoup plus qu'en français)...ça tombe bien.
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F
Ce roman, "Plouc story" ("Loft story"?: les plus incultes ne sont pas ceux que l'on croit...) est un navet dont on fait certaines soupes, assez peu goûtées ici mais ailleurs aussi... nous l'espérons!<br /> <br /> Ce roman est même assez symptômatique! Car il s'agit bien d'une maladie endémique qui navrent libraires et lecteurs: telles des huitres envahies par la crépidule forniqueuse peu avant les fêtes, les tables des libraires sont envahies par de mauvais livres, vite faits (je n'ose pas dire écrits), vite lus, vite oubliés (quoique...)qui pullulent dès qu'un nouveau filon, jusque là courageusement ouvert par quelques aventuriers fiers et solitaires en littérature, est outrageusement exploité par l'industrie éditoriale toujours à la recherche de nouveaux "marchés"...<br /> <br /> Car depuis que Houellebecq nous a réappris à gerber d'ironie en lisant un roman (c'était salutaire!), il semble que l'intérêt des lecteurs s'épuise pour ces histoires d'auto-fiction narcissiques qui nous renseignaient si bien jusque là sur l'activité des cabinets de psychanalyse d'un gros bourg de province (si l'on se place à l'échelle d'une "République mondiale des lettres"), je veux, bien entendu, parler de ce chef lieu de canton portant ce nom qui fleure bon la France profonde, à savoir: Paris sur Seine (code postal: 75000)<br /> <br /> La vie sexuelle de Catherine Millet et autres masturbations ne vous intéressent plus? Vive alors les histoires de vrais gens (de "braves gens"?) fabriquées "en régions" (notez bien que l'on ne doit plus dire "en province"...) par des scribouilleurs (et des scribouilleuses aussi car le métier se féminise...) qui galèrent dans la com, le spectacle, la télé ou la haute administration et les cabinets ministériels mais qui vivent à Paris sur Seine(pourquoi diantre vouloir habiter ailleurs!!) mais qui nous imposent leurs goûts de chiotte sur des réalités sociales, culturelles, historiques ou géographiques qu'ils ou elles ne connaissent pas ou ne veulent pas connaitre au seul profit du développement d'une littérature pour micro-ondes<br /> <br /> Avec cette mode "très tendance" du roman ou polar "régionaliste" qui sévit depuis près de 10 ans, on assiste à la tentative de l'édition parisienne et française (ce qui est, hélas, encore trop souvent la même chose) de se recycler car les maisons "ayant pignon sur rue" et autres "galigrasseuil" ont perdu le contrôle éditorial de la francophonie: à l'heure de la mondialisation, la francophonie et ses littératures n'a plus besoin de Paris pour rayonner...<br /> <br /> Alors, voici que l'on nous inflige des romans et des histoires qui nous affligent et qui sont sensées parler de nous (les T'chtis en ont de la chance, les Bretons aussi vu qu'un parisien sur deux est un "plouc" qui a réussi...)<br /> <br /> Pour bien montrer que "Plouc story" rapidement pondu par une certaine Laurence Charman n'est pas un cas isolé, deux exemples:<br /> <br /> "Les déferlantes",un autre nanar régionaliste écrit par une nana dont j'ai oublié le nom (c'est dire!) qui bénéficie du fameux "bouche à oreille" (merci à la presse féminine ou mysogyne, comme vous voulez!) qui se passe dans la Hague, avec de la tempête, du vent et du nucléaire mais surtout avec des paysans taiseux comme des pierres et un lourd secret de famille auquel est mêlé un certain... Lambert (sic! ne rigolez pas...) véritable éthnotype du cadre supérieur parisien dépressif en quête de ressourcement et d'authenticité tout droit sorti d'une pub du comité départemental de tourisme du conseil général de la Manche! (ndlr: ce n'est pas un compliment!)<br /> <br /> Tous les poncifs et les clichés sur la Hague et qu'on ne voit pas dans le superbe documentaire de Rémi Mauger "Paul dans sa Vie" déferlent dans ce bouquin d'où peut-être son titre...<br /> <br /> Autre exemple: la mésaventure survenue à Philippe JOURDE, écrivain, journaliste critique littéraire originaire d'Auvergne et qui a voulu lui aussi tater du roman "régionaliste" à la mode... de Paris en recyclant quelques souvenirs d'enfance... Résultat? Au moment de revenir au pays, Jourde fut accueilli à coup de jets de tomates, pommes de terre et sa voiture fut caillassé tandis que des habitants poursuivirent le courageux romancier pour diffamation...<br /> <br /> Ce triste résultat littéraire illustre parfaitement la nuance de sens qui existe entre le verbe:<br /> AGONISER, bien tragique en soit et le verbe ... AGONIR, en paroles ou mots écrits ou non ce qui peut se révéler parfois... pire!<br /> <br /> C'est pourquoi, face à ces ploukistâneries made in Paris, j'en appelle à l'émergence d'une vraie littérature de la Province (elle existe et certaines petites maisons d'édition font un travail remarquable) et concernant la Normandie, il faut espérer que nous soit révélé par un travail éditorial courageux et digne de ce nom, une littérature de la "Normanditude", c'est à dire qui nous parle en vérité de la Normandie et des Normands: cette littérature existe!<br /> <br /> A nous amis étoiliens de la faire connaitre et de la faire partager!<br /> <br /> Florestan d'Hudimesnil
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M
Donc pour ceux qui voudraient connaître la définition et les origines bretonnes du mot plouc voici ce que dit le dictionnaire en ligne :<br /> <br /> PLOUC, subst.<br /> Fam. ou pop., péj. [Souvent en terme d'injure] Paysan; p.ext., personne rustre, qui manque de savoir-vivre. Synon. péj. bouseux (pop.), cul-terreux (fam.), péquenot (fam., pop.), pedzouille (pop.), rustaud, rustre. Je me débine à grandes foulées... Je recavale vers les boulevards... Ça va pas mieux!... Je me tenais comme un vrai «plouc»! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.373). J'en ai fait trente-six, des familles de ploucs, avant d'tomber chez eux [à l'Assistance] (J.-P. BASTID, M. MARTENS, Adieu la vie..., 1977, p.87).<br /> Empl. adj. Synon. de agreste (au fig.), balourd, campagnard, grossier, lourdaud, malappris, mal léché*, rustique (littér.), sans façon. Elle est vraiment plouc (Pt ROB. 1977).<br /> Prononc. et Orth.: [pluk]. Au plur. des ploucs. Étymol. et Hist. 1880 Bretagne «rustre» (d'apr. ESN.); 1936 Paris (CÉLINE, loc. cit.). Mot d'orig. incertaine. D'apr. ESN. il s'agirait d'une abrév. plais. des noms de communes bret. commençant par plouc-, tel que Plougastel-Daoulas. CELLARD-REY 1980 y voit une altér. de ploum «rustre» (att. en 1882 d'apr. ESN. et rattaché par ce dernier à l'all. plump), peut-être due à un croisement avec l'init. plouc- que l'on trouve dans les noms de lieux bret. ou plus vraisemblablement à l'utilisation d'une sonorité plus expr. que celle de ploum.<br /> <br /> Le dictionnaire de la langue française en ligne est à cette adresse :<br /> http://atilf.atilf.fr<br /> <br /> Un plouc normand et fier de l'être<br /> Michel H. A. Patin
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G
Encore un coup des services secrets ploukistanais ?
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