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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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12 février 2009

Conférence du géographe Armand Frémont à Caen le 11 février 2009

Isabelle et Florestan du Collectif BEN ont assisté pour nous à la conférence donnée par Armand Frémont et nous offrent leurs notes.
Merci à ces inébranlables défenseurs de la Normandie de nous faire partager leurs impressions. Ce compte-rendu élèvera le débat sur l'EN qui victime de son succès est de plus en plus lue et attire même les troublions.
Merci donc les amis pour ce long compte-rendu.
Michel H. A. Patin

Armand_Fremont

Armand Frémont

1ère Partie : Les 4 périodes de la politique de l’aménagement du territoire (1945-2004)

1ère Période : La « grande époque » (belle ?) époque (1945/1973)
Après la Libération, sous les IVèmeet Vème  Républiques

Elle se caractérise par :
·Reconstruction d’après-guerre
· Période de forte croissance du PIB (6 à 7% par an) des métropoles 
· Grosses firmes en Basse Seine (Total, Renault, équipements industriels et portuaires)
· Création de Métropoles d’équilibre en Province (Le pays est trop centralisé)
· Création de la DATAR (1963) : cette politique est imposée par les grands corps de l’Etat parfois contre le gré des notables locaux avec des financements publics ou provenant de la Caisse des dépôts.

2ème Période : Tournant politique avec Valéry Giscard d’Estaing (1974)
C’est le début de la grande crise économique (choc pétrolier).

Les aménageurs (DATAR) :
· s’intéressent d’avantage  aux  petites et moyennes villes. Les grands chantiers de modernisation PARIS  sont stoppés (voies expresses  et autoroutes jusqu’au cœur du centre ville, sur le modèle de CHICAGO)
· insistent plus  sur l’équipement des territoires ruraux
· Relancent et développent les parcs naturels régionaux
· intègrent pour la première fois la préoccupation écologique.

La doctrine de la DATAR se fait beaucoup plus « douce ».

3ème période : Arrivée de F. Mitterrand (1981)

· Sévère crise économique de désindustrialisation

La DATAR  « POMPIER »  vient au secours d’une ville, d’une région touchée par la fermeture des industries (ex : fin des paquebots au Havre ou fermeture de la sidérurgie lorraine)

Donc la DATAR POMPIER essaie de trouver des solutions sociales ou des plans industriels de reconversion :
Soit  par l’implantation d’activités Tertiaires (ex. de la délocalisation universitaire (c'est-à-dire que si un territoire perd une usine, on essaie de le remplacer par une université ou un centre de recherche)
Soit par la décentralisation du territoire (Loi Deferre, 1982) :
C Réelle autonomie politique des régions
C La Région devient l’interlocuteur privilégié de l’Etat pour l’aménagement du territoire (création des contrats Etat/Région : « CPER »)

4ème et dernière période : (1999-2004)

C’est une période où il y a beaucoup de remises en cause.
Cependant,  2 éléments émergent :
·  Poids des collectivités territoriales (loi 1999) :
(Communauté de communes, communautés d’agglo, communautés urbaines, pays,   départements, régions : tout ce maillage de collectivités territoriales ont des compétences reconnues)

· Part prise par l’UE dans l’impulsion d’Aménagement du Territoire (AT) : par la     sélection des régions et par le versement de primes diverses.

Au terme de tout cela, subsiste donc une espèce de « doctrine » de l’Aménagement du territoire ; c’est la collaboration de l’Etat avec les Collectivités Territoriales (CT).

Tentative de concilier le développement économique avec les contraintes environnementales

Politique d’aménagement qui reste très « franco-française » malgré la forte présence de l’Europe à travers les fonds structurels (FEDER etc.). Il s’agit toujours d’équilibrer les territoires.


2ème Partie : Remise en cause de la politique de l’aménagement du territoire (2004)

Quatre éléments viennent bouleverser totalement les choses :

· MONDIALISATION néo libérale (1990) : la mondialisation n’a que faire de l’équilibre des territoires, les maîtres mots changent et la DATAR devient la DIACT (compétitivité des territoires) : On passe d’une politique d’équilibre du territoire national à une politique d’accompagnement ou de mise en compétition des territoires. On assiste à une politique de communication dans la plupart des villes, régions, pour accroître leur attractivité : le modèle néo-libéral de l’entreprise privée compétitive s’applique désormais aux réalités territoriales.

· METROPOLISATION : les territoires qui comptent sont les métropoles (qui rassemblent les  villes et leurs couronnes  périurbaines) : dans certains cas, les agglomérations se rapprochent et sont en coalescence (ex. espaces urbains dans le triangle Caen/Rouen/Le Havre).

Le poids de ces territoires devient  déterminant au point de remettre en cause certaines CT (ex. La métropole normande, en cours de constitution, s’étend sur deux régions administratives et sur le territoire de trois départements). La nouvelle réalité politique c’est l’émergence de ces nouveaux territoires (ex. Le Maire de Rennes s’intéresse à toute l’Ile et Vilaine ; Le Maire du Havre vient de créer le club des élus de l’Estuaire)

Ces espaces « métropolisants » ne remettent-ils pas en cause les compétences des  autres CT ?

· COHABITATION GAUCHE/DROITE SUR LE TERRITOIRE : Par le jeu des élections,  le gouvernement de l’Etat central est à droite et les régions sont quasiment toutes à gauche (sauf une) ; cela ne facilite pas les relations régions/Etat surtout dans une période délicate comme la nôtre (le partage de plus en plus difficile des budgets publics en période de faible croissance économique).
En effet, la relation Etat/ région est beaucoup plus compliquée aujourd’hui que dans les années 90.(L’arbitrage des budgets entre Etat et régions peut faire l’objet de polémique politicienne :les CT socialistes craignent les gouvernements de droite et vice versa d’où un certain blocage).
On assiste donc à une nouvelle situation (sans précédent dans l’histoire des 50 dernières années d’AT). Mais plus fondamentalement le rapport entre une entité centrale et les régions reste toujours délicat (ex. l’Allemagne et ses landers malgré le fédéralisme).

· EVOLUTION SOCIALE : La population a changé quant à sa perception du territoire. (Ex. sous les mandats du Gal de Gaulle ou  de G. Pompidou on pouvait prendre des décisions d’AT  sans se soucier de l’opinion publique).
La population actuelle est beaucoup plus éduquée, plus mobile et par conséquent beaucoup plus exigeante sur la qualité des territoires qu’elle pratique.(effet « NIMBY »).
A n’importe quel niveau de réaménagement du territoire, la participation de l’opinion est quasi incontournable ! (ex. du tracé de la ligne THT ou du TGV : de nombreuses concertations sont désormais indispensables)

La population française est donc plus mobile, et ce, ne serait-ce qu’au quotidien (périurbanisation : mobilité domicile -travail) mais aussi à plus large échelle (loisirs, vacances). Les aires métropolitaines sont aussi des aires de mobilité (jusqu’à 50 km en moyenne autour d’une ville moyenne française).

La mobilité s’accompagne d’une exigence de mobilité (désenclavement, accès aux réseaux, transports en communs, réseaux routiers : la qualité de ces réseaux détermine la qualité des territoires).

Aujourd’hui on est droit d’être pessimiste quant à l’aménagement du territoire.
S’en est-il fini de la politique d’aménagement du territoire ? Cela a-t-il encore un sens ? Assistons-nous à l’émergence d’autres choses autour des  nouvelles exigences des populations (qualité de vie).
Paradoxe : Des territoires en compétition ont encore plus besoin d’une politique de l’AT.

 

3ème Partie : Les territoires en souffrance

·1er problème : les quartiers « ghettos »

Il existe des territoires qui ont besoin qu’on s’occupe d’eux ; ce sont des territoires en grande souffrance. Il s’agit des quartiers « ghettos » ou « sensibles »  à la périphérie des métropoles (Paris, Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg).  Ils constituent un vrai problème territorial car ils sont le fruit d’un premier type d’aménagement datant des années 60 et  qui ne correspond plus aux attentes sociales (fuite des classes moyennes vers les zones périurbaines). De plus, ces « ghettos » n’ont jamais été intégrés à la politique globale de l’AT : leur sort a toujours dépendu d’un commissariat à la ville sans aucune coordination avec la DATAR.

·2ème problème : La périurbanisation.

Ce phénomène de la périurbanisation (mitage des zones rurales par les lotissements pavillonnaires) s’est beaucoup développé autour des grandes villes françaises et plaît à la majorité de la population (le foncier y est moins cher qu’en ville) . La périurbanisation pose de vrais problèmes : temps de transport (ramassage scolaire), trajet domicile-travail, manque d’équipements collectifs (les communes rurales doivent adapter les services à une population ayant des habitudes urbaines)
De plus, il faut désormais ajouter le problème de l’énergie (carburant plus cher, pollution atmosphérique)…

·3ème problème : la faible densité de population dans certaines campagnes

Le problème qui se pose dans les « campagnes délaissées » c’est avant tout le vieillissement de la population…Or l’AT s’occupant de l’encadrement de tous les services (lutter contre le désert médical rural, maintien de classes, postes etc.), est confronté à un problème : Comment maintenir un réseau de services publics dans des territoires à très faible densité  (moins de 10 hab/km2)

·4ème problème : La nature à préserver

Il existe désormais un principe  constitutionnel de précaution écologique face aux pollutions et aux transformations trop agressives de la nature par les « aménageurs » (remembrement, agriculture productiviste, zone d’impact pour l’implantation de certains grands équipements etc.)

En résumé, les 26 régions françaises sont toutes confrontées à ces 4 types de problèmes,  à des degrés divers : il faudrait une nouvelle politique d’aménagement du territoire.

 

CONCLUSION :

Quelles stratégies possibles?

Nous faisons l’expérience d’une période tumultueuse et assistons à un télescopage de stratégies dans le désordre le plus complet. Il existe différentes possibilités parmi lesquelles il faudra, un jour, choisir :

1- Le LAISSER-FAIRE (régulation la plus douce possible, dépérissement de l’Etat) : laissons faire et naîtront ainsi de nouveaux territoires.

2- La DECENTRALISATION (pouvoir aux régions).
Mais la région, est-ce la bonne échelle ? Les régions, ont-elles les bons outils ? Cette stratégie n’est pas facile à mener dans un ensemble « européanisé » où la région, en France, reste une entité faible : il est urgent de clarifier et de simplifier les différents niveaux de territoires : 3 ou 4 niveaux, pas plus (au lieu de 7 aujourd’hui).C’est le choix d’ Armand Frémont.

3- L’EUROPE
En principe, l’Europe n’a pas de compétence directe  dans l’AT des états membres ; mais pourtant elle intervient, via les fonds structurels. Le binôme région/ Europe : est-ce un bon binôme ? L’Europe devrait se concentrer sur des problèmes d’AT à l’échelle européenne (par exemple, régulation du trafic maritime, prévention des pollutions).

4- Le RETOUR DE L’ETAT

Il y a quinze ans, on parlait de laisser dépérir l’Etat mais aujourd’hui face à la crise du néo libéralisme, on réclame le retour des régulations de l’Etat.
Mais pour quoi faire ?
Quelle est la stratégie de l’Etat en matière d’aménagement du territoire ? L’actuel président de la République puise un peu dans les quatre stratégies sans réellement choisir.
L’aménagement du territoire est un problème géographique de première importance mais aussi un problème philosophique et social.


DISCUSSION :

La Normandie, un cas d’école

La Normandie et ses 5 départements est un ensemble territorial divisé en deux régions administratives : cet ensemble n’est pas la hauteur de son potentiel. « J’en suis navré » dit Armand Frémont.

L’unification des deux CR et une meilleure coordination entre Caen, Rouen, Le Havre vis-à-vis de Paris sont les seules façons de redonner du souffle à cet ensemble.
« Le dynamisme normand reste médiocre » (Armand Frémont compare avec la Bretagne)

Tout le monde s’accorde pour dire que la fusion régionale est le « bon projet » mais l’unification chemine trop lentement (le choix de la capitale régionale reste un problème difficile et le dossier est toujours compliqué par des considérations politiciennes : « J’aime la politique mais pas la politique politicienne » précise Armand Frémont).

L’ultimatum « Grumbach » : la proposition de l’urbaniste Antoine Grumbach, plus ou moins appuyée par Nicolas Sarkozy, de fusionner les agglos du Havre et de Rouen au grand Paris pour faire une mégalopole de taille mondiale, pourrait faire l’effet d’un électrochoc en Normandie.
Cette proposition a au moins un avantage, celui de relancer l’axe de la Basse Seine normande comme débouché mondial de Paris, métropole trop terrienne, actuellement tentée par Anvers.
Cet ultimatum provoque l’émoi de la classe politique normande : les plus clairvoyants devraient finir par s’apercevoir qu’il manque en Normandie une véritable métropole.

Prendre du recul et s’engager pour la Normandie : « Deux petites Normandie, c’est absurde, c’est aberrant » conclut Armand Frémont qui nous a promis de s’engager plus avant pour la réunification de la Normandie d’ici la fin de l’année avec un grand article dans la presse nationale (laisser passer l’agitation politicienne en cours).

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Commentaires
J
Réunifions, certes, mais choisissons Rouen en capitale<br /> merci
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M
Tu as dit ><br /> <br /> Mais je doute que Paris puisse réparer pour des raisons que je tente de développer dans ma réflexion ci-dessus.<br /> <br /> Michel H. A. Patin
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M
Je suis entièrement d'accord avec les propos tenus ci-dessus.<br /> <br /> Je voudrai quand même inviter les uns et les autres à une réflexion. La France à ce que je sais encore d'elle n'est pas fédérale et la décentralisation est morte dans l'oeuf. Alors pourquoi les Pdts de région se comportent-ils comme des chefs de régions d'un pays fédéré?<br /> <br /> Dans un France non fédérale, les Pdts de région nous infligent tout de même une politique féodale, pardon fédérale, dans laquelle le grand seigneur a seul le droit de décider pour ses sujets. Manquerait plus qu'ils reinstaurent le droit de cuissage... <br /> <br /> Voyons plus loin. Pourquoi autorise t'on encore un Pdt de région à siéger dans les Assemblées Nationales, AN et Sénat ? Car cela devient un paradoxe en Normandie. Alors que nos seigneurs n'accordent plus de droits à leurs sujets, ils monteraient à Paris pour les y représenter ? Que non, ils vont remplir leurs escarcelles.<br /> <br /> En attendant pour leur défense ils peuvent toujours dire qu'ils nous représentent mais ils le font très mal car nous n'avons toujours pas de TGV mais la merde dont ne veulent pas les autres. Est-ce là le bonheur que nos chefs normands souhaitent aux Normands?<br /> <br /> Les régions sont devenues depuis longtemps l'enjeu de la politique, la Gauche est maîtresse de ces dernières et les utilise comme des contre-pouvoirs? Cela sert-il pour autant les habitants? Cela sert-il les Normands? A continuer comme cela, la seule chose qui pourra encore sauver le pays serait le retour à la Monarchie. Ce serait bien normal ayant des seigneurs à la tête des régions :)<br /> <br /> Je suis désolé si on me crois anar mais je pense qu'il faudrait revoir toute la donne en France; il faudrait vraiment redistribuer le pouvoir et redessiner la carte de France. Nous ne pouvons continuer à entretenir des guerres intestines dans les rangs nationaux alors que la situation mondiale demande des nations cohérentes et que nous devons contribuer à notre niveau à faire changer la face du monde.<br /> <br /> Pays riches ou pauvres, c'est avant tout un problème lié à l'égoïsme. Nous ne pourrons endiguer la misère mondiale ni la misère normande en cautionnant l'égoïsme des élus.<br /> <br /> Yes we can, but only if you want! Car la Normandie est dirigée depuis des décennies par des sourds qui refusent de voir et des aveugles qui refusent d'entendre. Ils nous appartient de les renverser!<br /> <br /> Michel H. A. Patin
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Y
A la question "La taille des régions n’est pas un vrai débat"<br /> <br /> J'ai répondu sur le site de l'ARE (associations des régions françaises - "sauvons les régions").<br /> <br /> c'est à la fois vrai et faux... :<br /> - c'est VRAI dans un cadre international<br /> - c'est FAUX dans un cadre français, républicain où il y a quand même écrit entre autre EGALITE et LIBERTE, FRATERNITE sur le fronton de nos institutions.<br /> <br /> Hors y'a-t-il égalité territoriale quand le plus souvent c'est PARIS qui décide pour seulement l'intérêt de PARIS ?<br /> Hors y'a-t-il égalité territoriale quand PARIS seul à décider de diviser ma région la NORMANDIE en deux et n'a toujours pas réparer se méfait !<br /> <br /> Cordialement,<br /> Yuca de Taillefer.<br /> http://normandie.canalblog.com<br />
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F
Autre remarque pertinente d'Armand Frémont hier après midi: le fait qu'à l'extérieur la Normandie en France et à l'Etranger est un objet parfaitement reconnu bénéficiant même d'une certaine réputation dans le monde anglo-saxon, dans les pays du nord de l'Europe et en Asie...<br /> <br /> Par contre en Normandie même, c'est le triste constat du contraire: les Normands ne se connaissent et ne se reconnaissent qu'assez peu en raison d'un manque de vision globale de la Normandie: la division a engendré depuis 38 ans un affreux localisme confirmé par les médias. Mise à part France3 Normandie, il n'y a plus de grands médias régionaux normands couvrant toute la Normandie depuis plus de 25 ans: c'est la preuve symbolique de l'absence de rayonnement métropolitain en Normandie. Cela empêche les Normands de s'approprier facilement les territoires normands et cela explique que ce qui est simple et consensuel ailleurs est difficile, sinon mesquin ici: il faudrait évaluer ce que nous coûte en part de PIB régional le mépris que les Normands ont pour eux-mêmes...<br /> <br /> Exemple: la médiocrité du plan de relance gouvernemental dans les deux moitiés de Normandie. La Haute Normandie se voit attribuée 70 millions d'euros mais la plupart de cette somme est alimentée par des crédits redéployés et déjà affectés: on pourra tout juste construire un lycée neuf de plus ou gagner un an dans les travaux de restauration de la cathédrale de Rouen. Des projets en souffrance depuis trop longtemps vont pouvoir être enfin lancés (la RN 27 entre Dieppe et Rouen, la ligne ferroviaire fret Le Havre Serqueux Gisors...). Mais le périph 'est de Rouen attendra (on en a l'habitude) et Dieppe plombé par le déficit d'exploitation du Port anglais de Newhaven (15 millions d'euros par an) se fait épingler avec le conseil général de la Seine Maritime par la Cour des Comptes pour ce tonneau des Danaïdes d'outre manche: résultat, la CCI de Dieppe, isolée crie au secours...<br /> <br /> Ouf! Un EPR à Penly! Commentaire des Verts (favorables à la réunification): "L'EPR coûtera 70 fois le plan de relance de l'Etat avec des résultats plus que modestes: 300 emplois soit 10 millions l'emploi crée. A comparer aux 1000 emplois tremplins crées avec la Région avec seulement 30 millions..."<br /> <br /> Dans la Basse Normandie féodalisée le plan de relance s'apparente à un saupoudrage: difficile même de trouver dans la presse un chiffre global pour la demi-région bas normande, notamment dans la pravda du Grand ouest... Quelques millions par ci et par là pour maintenir l'effort de rattrapage de la Basse Normandie en matière de désenclavement routier (la 2X2 voies entre Carentan et St Lô) même si on oublie de financer le raccordement de Lisieux à l'A13... Les rmistes augerons attendront... L'Orne est même oubliée (Lambert mal vu à l'Elysée?) Le commentaire de la sénatrice Nathalie Goulet mérite d'être cité en entier: "L'Orne en particulier est bien mal traitée c'est difficile à comprendre lorsque l'on a des dossiers aussi importants que le Haras du Pin les sous-traitants de l'automobile, le pôle universitaire de Damigni et la plasturgie. La loi a été votée vendredi dernier par le Sénat et il faut croire à en lire le rapport que les autres départements ont travaillé beaucoup plus en amont et beaucoup plus tôt que nous. D'ailleurs, je n'ai pas souvenir, sauf erreur de ma part ou omission, que les élus et les présidents de toutes les intercommunalités aient été sollicités ensemble pour rendre une copie départementale susceptible de retenir l'attention du ministre Devedjian. Il faut souhaiter qu'il y ait bientôt un autre plan de relance auquel tous les élus ornais seront associés"...<br /> <br /> plainte sempiternelle de ploucs soumis et divisés<br /> <br /> Et la Manche? La coopérative Granvilmer fleuron de la filière pêche dans le département menace de déposer son bilan, les criés de Cherbourg et de Granville sont dans le rouge tandis que les ostréiculteurs de la Manche se plaignent que l'huitre de Normandie ne soit pas assez connue: ils ne font plus confiance au député de Coutances Alain Cousin incapable il y a trois ans d'aider les conchyliculteurs de la Manche attaqués par les bretons de Cancale sur l'utilisation du visuel Mont St Michel sous prétexte qu'il n'y a pas de bouchots dans la partie normande de la baie du Mont St Michel... <br /> <br /> Eh bien tant pis pour lui: le gouvernement dans le cadre de la RGPP envisage quelques redécoupages des circonscriptions de députation pour tenir compte de l'évolution démographique... le siège de Monsieur Cousin pourrait sauter...Le département de la Manche perdant des habitants et c'est un poste, une féodalité de moins pour l'un des plus funestes fossoyeurs de la Normandie dans la Manche...<br /> <br /> La crise a parfois du bon!<br /> <br /> (sources: Chronique de Normandie N°127, Communiqué du Mvt Normand N°86, la Manche Libre du 12/02/09)
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