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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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2 mars 2009

Après le rapport Balladur, vient le printemps et la Normandie.

Le rapport du Comité Balladur (source la Gazette des Communes) est sorti : mais, en 132 pages, il ne donne que des grandes pistes sur la réforme territoriale de la France, sans donner les moyens et méthodes pour réaliser les objectifs préconisés : le rapport Balladur redonne tout de même espoir et confiance à tous les partisans d'une vraie Région Normande, à tous les amis de la Normandie !

Néanmoins ce rapport peut tout à fait finir comme le rapport Attali, sur une étagère poussièreuse ou au fond des placards. Au vu des contextes économiques, sociaux et politiques, il est aussi à craindre que tout changement, comme d'habitude, ne soit repoussé aux calendes grecques et à la semaine des 4 jeudis, alors que justement, au vu de la situation, il faudrait agir et vite.

Mais le fait est là : il est de nouveau évoqué, sans ambiguïté, que la division de la Normandie est une anomalie, et que la réunification normande doit prendre naissance. Cela fait suite :

     - à la campagne des Régionales 2004 où l'évocation du projet "Une Seule Normandie" fut le principal thème de campagne des différents acteurs politiques régionaux.
    - aux déclarations du Président(*) de la République lors du Congrès des Maires de France en évoquant la simplification, l'efficacité, et la cohérence en France.
    - aux différents sondages montrant entre 65% et 75% des Normands souhaitent la réunification de leur région, sans compter les témoignages de sympathies venant des régions de France mais aussi du monde entier sur ce projet normand d'avenir.

TailleFrance

Illustration du site Ouest-France.

Il est donc temps que le printemps revienne, et de mettre fin au long tunnel sans avenir de la division.
       - De nombreux Elus et Citoyens se sont exprimés en faveur du projet de réunification de la Normandie.
       - L'Etat, le Président de la République, les rapports nationaux soutiennent ce projet et ne voit aucun obstacle à sa réalisation.

Nous ne voyons plus alors pourquoi ce serait techniquement ou politiquement difficile de résoudre cette ancienne bévue sinon de la mauvaise volonté, ou de la mauvaise fois, ou pour des raisons non avouables car strictement personnelles et privées, qui comme le dit l'adage, ne nous regarde pas !
(il est d'ailleurs très étonnant qu'en Normandie, il semblerait que certains se déclarent bonhommement "socialistes" tout en faisant preuve de surdité, de localisme, de repli sur soi, de négationnisme concernant l'histoire normande et anglo-normande, et absolument étrangers aux notions de "progrès" et de "changement"... : toute allusion à des Conseillers Régionaux ou Départementaux en Normandie ne serait, bien sûr, que pure coïncidence comme dit l'adage !)

Il appartient aujourd'hui aux deux Executifs normands de prendre leurs responsabilités et de proposer enfin le processus, la procédure, le rythme pour réaliser la Réunification de la Région Normandie.
Il faut aboutir, il est temps de décider !

Et il appartient à tous les Normands d'agir avec leurs moyens ou en se regroupant dans les associations, et de montrer qu'ils sont attachés à la Normandie, à leur territoire, et de le faire rappeler à leurs Elus, et surtout aux deux demi-Executifs.

(*) "Il y a deux Normandie. On les aime, mais en faut-il deux ? "
Déclaration du Président de la République, Nicolas Sarkozy, devant le congrès des Maires de France. Novembre 2008

Yuca de Taillefer
pour L'Etoile de Normandie.

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Commentaires
C
Merci JFB pour ces paroles de bon sens si politique et si peu politicienne. Malheureusement l'élu semble avoir perdu non seulement le bon sens mais le sens tout court qui est celui d'aller de l'avant.<br /> <br /> Notre capitale depuis bien longtemps est effectivement Paris, mais cela est normal puisqu'elle représente un Pays au niveau de ses relations internationales et de l'organisation territoriale générale. La région n'a pas besoin d'une autre capitale mais de gens de terrain, qui aille à la pêche aux informations et qui donnent l'exemple du dynamisme et de la conviction.
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J
à mon avis,<br /> <br /> capitale unique ou capitale en réseau, dans un premier temps le nombre d’employés dans le futur Conseil régional de Normandie ne sera guère inférieur au nombre actuel des deux CR additionnés.<br /> Nous parlons ici d’employés qui sont fonctionnaires territoriaux, dont le licenciement est plus difficile que dans le secteur privé (certes plus facile que dans la fonction publique hospitalière ou de l’éducation nationale). Il n’en reste pas moins que suite à la fusion régionale, avant de supprimer les postes, il y aura un redéploiement possible vers les autres collectivités.<br /> <br /> De plus, on peut penser qu’une fois la fusion faite, les services des deux CR ne disparaîtront pas : a-t-on déjà vue des administrations se saborder ! En France, c’est bien connu, on empile, on ne réforme pas (souvent). Rappelons que les CR sont des collectivités territoriales autonomes, libres d’employer leur personnel et de garder les postes qu’elles veulent.<br /> <br /> Surtout, quand le rapport Edater prévoyait 3000 pertes au total et au maximum, il ne prenait pas en compte le possible redéploiement des compétences, ni la troisième phase de décentralisation que préconisent le rapport Balladur et les présidents de région eux-mêmes. Les fonctionnaires « en trop » auront de quoi s’activer et garderont leurs postes, pour d’autres missions.<br /> La fusion verra donc dans un premier temps l’addition du personnel des deux CR. La Normandie réunifiée fera 3 millions d’habitants et non 1,5 : pour s’occuper d’une telle grande région, il sera justifié d’avoir un CR plus étoffé, avec plus de personnel pour gérer des dossiers deux fois plus nombreux qu’avant et deux fois plus gros qu’avant. Rappelons quand la RFA a avalé la RDA, le nombre de fonctionnaires allemands a forcément augmenté au total, car la population a augmenté ! Les économies ont été faite par la cohérence et la taille des budgets. Il me semble que ce pays est resté compétitif…<br /> <br /> Pour des raisons de proximité, des services « antennes » pourront tout à fait être pérennisés sur plusieurs sites, dont Caen et Rouen et pourquoi pas Le Havre. Ils joueront une rôle de « guichet unique ». Les services de direction et de prospective assureront la coordination quant à eux. Ils se spécialiseront chacun dans une ville, selon les talents et les nécessités. Reprenons les quatre compétences actuelles d’un CR : On pourrait imaginer l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche, la formation professionnelle et l'apprentissage à Caen auprès d’un unique CESR et du pôle principal de Normandie Université, le développement économique au Havre ou à Rouen, auprès d’une grande CCI régionale, l'aménagement du territoire et les infrastructures à Rouen, élue nouvelle métropole nationale par le rapport Balladur. Quant aux réunions plénières du CR, rappelons qu’elles ont lieu moins de six fois par an ! D’ailleurs, il ne s’y passe pas grand chose de décisif car les projets sont généralement définis en commission. Ne pourraient-elles pas se tenir alternativement à Caen et à Rouen pour ne mécontenter personne (ce qui n’occasionnerait aucun frais de déplacement en plus, puisque les élus doivent de toute façon se déplacer d’un bout à l’autre de la région pour ces réunions…)<br /> <br /> Enfin, la rationalisation des postes se fera de façon douce et indolore : comme dans les entreprises privées de cette taille, la réduction du personnel et sa réorganisation passent d’abord par la limitation des embauches, par le départ en retraite des anciens sans leur remplacement. Comme dit l'autre :"Un fonctionnaire sur deux..." <br /> <br /> Certains se demanderont alors pourquoi fusionner si je ne crois pas à la réduction immédiate du nombre de fonctionnaires ? Car l’économie ne sera pas là.<br /> <br /> Elle sera dans la cohérence des politiques menées. Elle sera dans les économies d’échelle réalisées par chaque service. Et c’est l’essentiel. Plus que des économies, il y aura des gains : un fiscalité unie, un seul SRADT, un seul contrat de plan Etat - région mieux financé car mieux négocié…<br /> <br /> Il n’y aura pas une capitale qui rit et une ville qui pleure, mais deux ou trois pôles renforcés, à la tête de leur territoire.<br /> <br /> Et puis, il faut cesser de parler de capitale. A mon avis, ceux qui emploient ce mot font une confusion, ou sont spécieux. La Normandie, la Bretagne, PACA comme la Lorraine n’ont qu’une ‘‘capitale’’ : Paris. Car en région on ne parle pas de ‘‘capitale’’, on parle de pôle ou de métropole, et toutes les régions sont multipolaires : Toutes les régions ont plusieurs métropoles: Caen Rouen Le Havre, Rennes Brest, Toulon Marseille Nice, Metz Nancy. <br /> Et puis, qui a besoin d’aller au CR tous les jours ? Qui a besoin d’habiter dans une ‘‘capitale’’ régionale ? Ces villes possèdent chacune une université, un CHU, une Fnac, un théâtre, un centre commercial géant, un centre ville animé, des services et des emplois… avoir la résidence du Président de région ou du Préfet de région n’apporte ni n’enlève rien.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour résumer, si nous savons être inventifs, respectueux des intérêts de chacun et honnêtes :<br /> <br /> >La fusion n’entraînera pas de perte d’emploi.<br /> >Aucune ville ne sera déchue.<br /> >La fusion gardera la majorité des postes en place car les personnels additionnés auront un travail additionné.<br /> >Ces personnels auront des missions supplémentaires grâce à la réforme des compétences.<br /> >La proximité et la cohérence vis à vis des citoyens peuvent être assurées par des guichets uniques qui maintiendront les personnels dans leurs villes.<br /> >Les gains viendront de la cohérence des décisions, des économies d’échelle dans les budgets et d’un poids plus grand dans les négociations face à l’Etat.<br /> <br /> Voilà ce que des élus confiants en eux-mêmes devraient dire, au lieu de tirer à soi le peu de couverture qu'il leur reste. Mais pour cela il faut du talent, du courage: dire ce que l'on pense malgré ses militants et malgré les sondages.
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G
La Normandie souffre d'un déficit culturel certain. La raison en est à rechercher dans la partition de la Normandie. Si l'on considère la culture comme l'ensemble des réalisations intellectuelles et artistiques d'une collectivité donnée, force est de constater que faute de Normandie, il ne peut y avoir de culture normande. Douloureux constat d'un état de choses qui ne changera qu'à la réunification lorsque la Normandie formera à nouveau une collectivité unie. En attendant, quelle alternative que celle de se tourner vers l'Histoire ? La réaffirmation culturelle de la Normandie passe donc à l'évidence par une renaissance de la Normandie, et l'une des tâches les plus urgentes réside assurément dans la reprise en main de son tourisme. Mais la connaissance de son histoire est également en déficit. Il serait bon que les écoliers d'une Normandie réunifiée puissent apprendre leur histoire. Il faudrait aussi ressusciter certaines manifestations culturelles en les remettant au gout du jour. La fête aux Normands a besoin d’être ressuscitée. Il suffirait de remettre au goût du jour les anciens Puys de Normandie les poésies déclamatoires d'antan par du slam, sa version moderne, c'est simple et une fête en début décembre c’est bon pour le commerce.
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T
Je partage complètement l'opinion de Grantemesnil sur la culture administrative.<br /> Quelle est triste cette cohorte d'élus, n'ayant pas d'autres idées pour notre région que d'y maintenir un maximum d'emplois publics...
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C
cruel ce post de Grantemesnil...La dernière phrase en tout cas est sans équivoque.<br /> <br /> Personnellement je propose de créé un office de la culture normande au sens large, de muscler la direction régionale du tourisme, cela permettra de récupérer quelques postes de la FP et de laisser ces agents où ils sont s'ils le veulent, peu importe en effet que ce soit un "service" public à Rouen, Caen ou Le Havre...Et ce ne sera pas un luxe pour récupérer les années perdues. Cela permettra de redorer l'image et de construire une attractivité qui laisse à désirer. Les initiatives privées dans lesquelles je suis impliqué ne suffiront pas à long terme pour maintenir le navire à flot. En effet il faut de la relève et celle ci ne se fait pas avec quelques inconscients dont je suis. Il faut donner un semblant d'exemple visible aux plus jeunes qui souhaitons le, entrainerons les plus anciens, puisque chez nous l'inverse n'est pas la règle!
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