Le bonheur n'est pas encore dans le Pres
Sinon comment expliquer que le PS et l'Université de Rouen réclame que Rouen soit la Capitale du Prés?
Les haut-normands socialistes sont décidément sous l'emprise de Le Vern, il faudra les en libérer.
Michel H. A. Patin
UNIVERSITE. Les enseignants proches du PS réclament Rouen comme pôle de l'enseignement supérieur.
Le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (Pres) est à peine né - les trois universités de Rouen, Le Havre et Caen négocient toujours sur le futur président, le siège de l'entité et la mutualisation des moyens - que le Groupement socialiste universitaire de Rouen interpelle la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. Dans un courrier, ce groupement qui compte trente membres et une cinquantaine de sympathisants, réclame « des actes et des réponses ». Arguant que Rouen est « le premier vivier de matière grise » de la Normandie et que la nouvelle Crea est par sa taille la première agglomération de France, il demande que celle-ci occupe une place centrale dans le Pres normand, avec la construction du siège social du futur établissement public de coopération scientifique.
« Le Pres demandera également plus de mobilité des étudiants et personnels, des promesses comme la ligne à grande vitesse Paris-Le Havre doivent être tenues. Nous demandons au gouvernement quels sont les investissements prévus », explique Nicolas Mayer-rossignol, porte-parole du Groupement socialiste universitaire. Enfin, ces enseignants souhaitent savoir quelle est la politique de logements étudiants du gouvernement et quelles sont les mesures prises pour résorber le manque de 1 000 logements, par exemple, à Rouen. A quelques semaines des élections régionales, cette prise de position n'est pas faite pour étonner. « Alain Le Vern est le candidat du fond, Bruno Le Maire celui du flou. Il ne répond sur aucune question concernant la future gare de Rouen, par exemple ! » fustige Nicolas Mayer-Rossignol. « Nous ne voulons pas que la réunification de la Normandie soit un écran de fumée et que le Pres soit le fossoyeur des enseignements, ni un cheval de Troie. Nous sommes pour un maillage des universités au plus près des gens. A Rouen, nous n'accepterons qu'avec parcimonie des transferts de compétence ! » prévient Jean Maurice, un enseignant. Une notion de proximité qui mobilise ces enseignants et chercheurs rouennais Des enjeux importants car derrière la mise en place du Pres normand, il s'agit d'énormes financements qui pourraient être attribués par l'Etat en cas de réussite.
A. L. _ Paris-Normandie