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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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1 février 2010

Communiqué MN : LA MACHINE A PERDRE NORMANDE S’EST REMISE EN MARCHE !

Voici un récent communiqué du Mouvement Normand portant sur les récentes déclarations politiques régionales.

Cela fait maintenant plus de quarante ans que cela dure et il semble que certaines personnalités n’aient pas encore compris. Comme il est sans doute encore temps d’enrayer le processus néfaste et, disons-le carrément, puisque nous allons entrer dans une période pré-électorale, le Mouvement Normand entend dire haut et fort qu’il est inacceptable pour la Normandie de s’engager dans la voie d’une nouvelle division de ses forces et de s’enfoncer une nouvelle fois dans le localisme le plus absurde et le plus contre-productif.

D’après « La Chronique de Normandie » (N°168, lundi 18 janvier 2010) et les numéros 3813 (15/1/10) et 3815 (19/1/10) de « Fil – f@x - Normandie »,
   
1°) Antoine Rufenacht, maire du Havre, lance la (bonne) idée d’un Colloque en mai prochain sur le thème du Grand Paris avec les responsables des collectivités normandes, invitant Laurent Fabius, président de la C.R.E.A. (Communauté d’Agglo Rouen – Elbeuf – Austreberthe), Valérie Fourneyron, députée – maire de Rouen, à partager avec lui la tribune, à laquelle serait convié aussi Bertrand Delanoë, maire de Paris.
   2°)
Etonnant : ne sont pas sollicités les présidents de région de haute Normandie, d’Ile – de – France et de ... basse Normandie.
   3°) Oubli volontaire – indignation de notre part – ou fortuit – il est des maladresses à ne pas commettre -, le maire de Caen, président de l’agglo Caen – la Mer, Philippe Duron, ne semble pas invité, pas plus, répétons-le, que le président de la région basse Normandie qui sera élu ou réélu en mars prochain.
   4°) La phrase qui tue : d’après Antoine Rufenacht, interrogé à ce sujet, la basse Normandie et la ville – agglo de Caen ne seraient concernées par l’affaire du Grand Paris « que par capillarité ». On en reste pantois.

Evidemment, MM. Duron et Beauvais, actuel président de la région basse Normandie, font connaître, et on les comprend, leur vif mécontentement d’être ainsi mis à l’écart. Pour l’instant, et cela nous étonne, nous n’avons relevé aucun commentaire de Laurent Fabius et de Madame Fourneyron : y aurait-il une entente tacite des grands élus du Val de Seine pour faire leur petite cuisine ensemble avec l’Etat à propos de ce Grand Paris ? Qu’ils n’oublient jamais que, lorsqu’il faut dîner avec le diable, il faut une longue cuillère ! Et il s’agit bien de cela. Le Grand Paris n’est acceptable pour les Normands, TOUS les Normands, que si l’on sort du schéma esquissé par le sieur Grumbach, dans lequel seule « la Normandie utile » (L’expression est de nous, c’est-à-dire la vallée de la Seine, instrumentalisée pour la seule desserte de Paris et la seule expansion plus ou moins banlieusardisée vers la Manche d’une Capitale s’estimant mondiale parce qu’elle atteindrait la mer...) serait l’objet des attentions des aménageurs... De là, la prétention havraise d’une ligne T.G.V. Paris – Le Havre, passant par le nord et évitant Rouen (a fortiori ne desservant pas la Normandie occidentale) : cette première mouture d’une ligne à grande vitesse a été repoussée, notamment par le Président de la République, dans son discours du Havre du 17 juillet 2009.

Aujourd’hui, le maire du Havre récidive en quelque sorte en ostracisant Caen et la basse Normandie. C’est tout aussi inacceptable ! C’est surtout une vision mesquine du développement souhaitable de la plate-forme logistique du Havre, car Port 2000 a besoin d’élargir son hinterland vers l’ouest et le sud-ouest : de ce fait, il faut concevoir des liaisons rapides et adéquates vers Caen et, au-delà, vers Tours, Angers, Bordeaux et Nantes. Le Grand Paris suppose qu’un espace urbain d’importance fasse quelque peu contrepoids aux quartiers ouest de la Capitale : seuls une entente et des coopérations fusionnelles entre Caen, Le Havre et Rouen donneront une chance à la Normandie de devenir un véritable partenaire au quartier de La Défense... et cela passe, bien entendu, par des liaisons ferroviaires rapides et fiables.

Va-t-il falloir redonner vie au réseau métropolitain formé par les trois principales villes normandes, Caen , Le Havre et Rouen (ancien concept de Normandie – Métropole, défuncté sous la pression conjuguée de l’ex – calamiteuse maire de Caen, Madame Brigitte Le Brethon et de M. Rufenacht) ? Philippe Duron le souhaite. Le Mouvement Normand aussi, tout en suggérant de profiter de cette résurrection pour lancer une réflexion sur la réalisation d’une Hanse des Villes Normandes. Quoi qu’il en soit, et le Mouvement Normand entend solennellement avertir tous les chefs de file des listes se présentant aux élections régionales de mars 2010, en haute comme en basse Normandie, il est indispensable de clarifier cette position concernant l’aménagement du territoire : - Ou bien l’on implique TOUS les Normands dans la perspective de la réalisation du Grand Paris (et cela passe naturellement par la réunification préalable ou concomitante de la Normandie). - Ou bien le choix de la « Normandie utile » (pour les intérêts premiers de Paris) condamne irrémédiablement la Normandie à sa disparition. Nous attendons des candidats des réponses claires. L’absence de réponse équivalant à une honteuse dérobade qu’il faudra sanctionner dans les urnes.

Pour le Directorat Rouge (Aménagement du territoire) du Mouvement Normand Guillaume LENOIR

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