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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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7 février 2010

Etude du rapport du CESR de basse Normandie par le Collectif BEN

Première remarque :

Le titre met  le « Basse » de Normandie entre parenthèses ce qui indique, pour la première fois, que l’intérêt de la région administrative de Basse-Normandie est pensé dans une perspective normande : La Basse-Normandie, dans l’avenir ne peut plus se permettre de n’être que bas-normande, il faut penser une Basse-Normandie normande !

Ce rapport du CESR « bas » normand a reçu une pleine approbation du CESR « haut » normand : il faut donc penser une Haute-Normandie normande ! L’enjeu ferroviaire du TGV en Normandie permet de faire émerger concrètement un enjeu politique majeur.

Nous assistons, en effet, à l’émergence de la prise en charge politique d’un intérêt général régional de niveau normand. (Rencontre Beauvais –Fabius à Rouen le 29 janvier 2010).

Avant d’envisager un seul CESR normand nous avons, sur l’affaire du TGV normand pensé dans le cadre d’un « Grand Paris » tourné vers la Mer, une parfaite convergence de vue entre les deux actuels CESR normands.

Les affirmations du CESR (bas) –normand :

      1° Le projet de TGV normand couplé à l’idée d’un « Grand Paris » maritime est une opportunité exceptionnelle qu’il faut saisir sans arrières pensées, avec volontarisme en étant force de proposition face à l’Etat, la SNCF, RFF, l’EPAD (la Défense) et les grands élus d’Ile de France.

      2° Il faut sortir définitivement de l’enclavement ferroviaire normand : être enfin correctement connecté A LA FOIS au « Grand Paris » (les pôles d’intérêt de la Couronne parisienne desservis par le futur RER « Grand huit ») ET aux LGV du réseau européen ainsi qu’au transport aérien international (Roissy et Orly).

      3° L’intérêt normand consiste à bénéficier d’une nouvelle LGV « La Défense - Mantes La Jolie » mise en service, au pire, avant 2017  (le débat public devant commencer en 2011) qui permettrait de séparer définitivement le trafic « grandes lignes normandes » du trafic banlieue ouest (mis en souterrain de la gare St Lazare dans le cadre du projet « Eole » qui permettrait aussi de faire rouler des TGV « Normandie-Roissy » directs).

      4° Le CESR (bas) normand prend acte avec satisfaction du choix global d’une « option rive Sud de la Seine » pour  le TGV « Paris-Normandie » : reste à définir le lieu et la nature du « débranchement »  vers Rouen-Le Havre ou vers Caen-Cherbourg. Sur ce point précis, très important, le CESR (bas) normand s’oppose avec raison à un débranchement juste après Mantes qui obligerait les deux régions normandes à financer deux gros chantiers parallèles au Val de Seine.

     5°  Il préconise un débranchement dans l’Eure entre Evreux et au Sud de Rouen qui permettrait le meilleur compromis entre contraintes techniques, contraintes financières et performances temps/vitesse attendues pour la desserte de Rouen, du Havre et de Caen : ce projet va nécessiter une coopération structurelle et financière entre les deux CR normands, dans le cadre d’un phasage qui aurait comme priorité la construction d’une vraie LGV dans le Mantois (Ile de France).

     L’option « Sud » permet d’envisager une gare TGV au plus près du centre de la métropole rouennaise ou située dans l’agglomération rouennaise avec, néanmoins, la contrainte suivante :

Plus cette gare TGV est située au SUD de l’agglomération de Rouen (Oissel) plus l’intérêt de la desserte caennaise serait privilégié.

Au contraire, plus cette gare TGV est située au NORD de l’agglomération de Rouen (Saint-Sever), plus l’intérêt de la desserte havraise serait privilégié. D’où la solution de compromis d’étudier l’implantation de cette gare TGV de Rouen sur le site de Sotteville.

Dans tous les cas, il faudra envisager la construction d’un tunnel ferroviaire sous la Seine en aval de Rouen pour la desserte du Havre, via le plateau cauchois.

      7° Extrait de la lettre du rapport : «... Dès lors, il apparaît à tout le moins raisonnable de ne s’engager dans un processus de recomposition régionale qu’une fois la ligne TGV définitivement réalisée ou tout du moins décidée en particulier dans son architecture financière » (p.9)

      8° Le rapport conclut en énumérant les effets positifs attendus d’un raccordement des villes et territoires (bas) normands au Grand Paris et au réseau européen et international des transports à grande vitesse (LGV et avion) :

     þ développement de l’économie résidentielle en mettant en valeur les aménités littorales, paysagères, naturelles et culturelles qui font la réputation de la Normandie aux portes de Paris ;

     þ arrivée dans les villes normandes desservies par le TGV de nouvelles populations, de nouvelles activités, qui vont nécessiter des investissements pour améliorer le niveau et la qualité des services à rendre aux populations dans nos villes et territoires (notamment, le tourisme de court séjour,  les grands événements, la culture...)  ;

     þ  amélioration globale de la desserte ferroviaire entre les villes normandes, notamment entre Caen, Rouen et Le Havre (desserte rapide sous une heure de temps) qui va renforcer l’effet métropolitain normand autour de l’Estuaire mais aussi inciter à moderniser le service ferroviaire des autres lignes, notamment le Paris-Granville qui pourrait bénéficier d’un débranchement vers la gare de Massy-TGV et qui devrait se positionner comme « train touristique du Mont St Michel »


Seconde remarque :

On regrettera, néanmoins que le CESR (bas) normand a du mal à penser pleinement « normand » notamment quand il évoque les effets du TGV sur l’image de la région et sur son dynamisme touristique (le CESR semble ignorer qu’il n’y a qu’un seul CRT en Normandie !). Ce n’est qu’un début qu’il faut encourager !

De même, le CESR sous-estime quelques effets négatifs de l’arrivée du TGV dans une région quelque peu sous-développée ou léthargique :

Ainsi, l’arrivée d’un « back office » pas toujours d’une grande qualité professionnelle ou de rémunération suite à une déconcentration métropolitaine du Grand Paris : les jeunettes normandes qui feront les opératrices sur une plateforme d’appel téléphonique pourraient être considérées comme de nouvelles OS type « moulinex ».

L’économie résidentielle et son renforcement notamment dans les zones littorales n’est pas, non plus, sans quelques effets pervers : la course à « l’or gris » (hauts revenus de résidents retraités franciliens) provoque déjà une hausse du prix de l’immobilier et l’économie des services à la personne consiste aussi à payer à coup de chèques « emploi service » un jeune autochtone qui vient d’avoir son BEP de « paysagiste » à tondre la pelouse de la résidence entre deux week-end...

De même, les universités et centres de recherches normands seront directement connectés au puissant pôle international du « Grand Paris » (plateau scientifique de Saclay, futur campus international d’Aubervilliers) : pour éviter un effet « turbo-prof » à la puissance 10 et le déménagement en région parisienne des équipes scientifiques travaillant à Caen, Rouen ou Le Havre, il faut d’urgence travailler à un Pôle de recherche et d’enseignement supérieur en Normandie !

Il est donc impératif que tous ces effets pervers soient solidement encadrés par une puissante politique d’aménagement solidaire et durable du territoire en Normandie pour que l’effet TGV profite à la plupart de nos concitoyens habitant en Normandie : pour mettre en œuvre cette politique, il faut, au préalable faire la fusion régionale normande !

CONCLUSION : Sortir de l’APARTHEID normand !

Face à certains commentaires marqués du sceau de la bêtise la plus crasse que l’on peut parfois lire, de temps à autre, sur le site du forum de « Paris-Normandie » et qui laissent accroire l’idée d’un véritable « apartheid » normand entre « ploucs » sous-développés de la Basse et « demi-banlieusards » arrogants de la Haute, réaffirmons, après la lecture de ce rapport, l’idée pourtant simple et évidente que le pire moyen d’assurer l’avenir des haut et des bas Normands serait de persister dans l’erreur de penser une « Haute » Normandie strictement « haut-normande » ou une « Basse » Normandie strictement « bas-normande » : dans ce cadre périmé, sinon mesquin, impossible de « défendre les Haut-normands contre les hauts revenus » ... des Hauts de Seine ou de défendre « la Basse-Normandie qu’on aime » ... dans le Grand ouest breton ou parisien !

Il faut sortir de cette aveuglement, résultat de 40 années de mépris et d’ignorances réciproques et en  sortir « invictus » : en finir avec un apartheid de la bêtise pour enfin prendre conscience que nous avons à défendre et à promouvoir un intérêt régional normand commun. La « Basse » et la « Haute » Normandie n’auront d’avenir véritable qu’en ... Normandie !

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D
http://www.caen.maville.com/actu/actudet_-Les-photographes-normands-reunifies-_dep-1255667_actu.Htm
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