Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Visiteurs
Depuis la création 4 673 628
Archives
17 février 2010

Régionales : les français s'en désintéressent.. Pourquoi ?

J-25 avant le premier tour et les élections régionales ne passionnent toujours pas les foules : Le Figaro en fait une nouvelle fois le constat, celui d’«une campagne électorale qui peine à démarrer ». A la Télévision, « France 2 en sait quelque chose : le premier débat de la campagne entre Xavier Bertrand et François Hollande a rassemblé, jeudi dernier, sur le plateau d’Arlette Chabot, un peu plus de deux millions de téléspectateurs et obtenu une de ses plus mauvaises audiences de la saison ». Il faut dire que les Français voit toujours les mêmes têtes et entendent toujours les mêmes discours à l'envi, et l'on parle "national" avec toujours les mêmes rengaines au lieu de parler concrêtement des enjeux régionaux... [Yuca de Taillefer]

C'est l'histoire d'une campagne électorale qui peine à démarrer. Une campagne que les candidats lancent et relancent dans une indifférence polie. Ils ont bien du mérite. Car il faut avoir la foi du charbonnier pour distribuer des tracts, sous la neige, en pleines vacances scolaires, quand la plupart des électeurs potentiels connaissent à peine les dates du scrutin. Et savent encore moins à quoi servent les conseillers régionaux.

Rarement, une campagne régionale aura aussi peu intéressé les Français. Cela se ressent dans les sondages. Les prévisions de participation pour le premier tour se situent autour de «50%», selon Bruno Jeanbart, directeur d'OpinionWay. Un chiffre très bas si on le rapproche des scrutins régionaux précédents. Il y a six ans, 62% des Français s'étaient rendus aux urnes. Une participation supérieure au scrutin précédent (58% de participation en 1998), que les politologues avaient attribuée à un double phénomène : la volonté de l'électorat de gauche de sanctionner le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et les «remords» du 21 avril 2002. Résultat : la forte mobilisation de la gauche avait permis au PS de rafler douze des quatorze conseils régionaux que gérait jusqu'à alors la droite.

Six ans plus tard, la motivation des Français semble bien moins forte. Plusieurs raisons expliquent ce faible intérêt. D'abord, tout semble se dérouler comme si l'enjeu n'était plus «la reconquête», selon le mot utilisé par François Fillon lors de son premier meeting à Angers. L'expression a disparu du discours des dirigeants UMP qui ont revu à la baisse leurs ambitions. Xavier Bertrand se contente d'ores et déjà du gain d'une ou deux régions. Localement, les chefs de file UMP ont délaissé le logo du parti et les affiches de la campagne nationale pour des argumentaires exclusivement locaux.

Le contexte de crise économique ne favorise pas le débat autour de propositions régionales. Préoccupés par les questions d'emploi et de fins de mois difficiles, les Français ne se retrouvent pas dans le discours des candidats. Enfin, la campagne en Ile-de-France, traditionnellement plus suivie par les médias, peine à décoller. Malgré de bons sondages de premier tour, la candidate UMP Valérie Pécresse n'a pas trouvé, pour l'instant, l'argument médiatique qui pourrait faire vaciller le président socialiste sortant Jean-Paul Huchon.

À vingt-sept jours du premier tour, les responsables des partis font contre mauvaise fortune bon cœur. Laurent Fabius estime que cela démarrera véritablement «début mars». Ce qui désespère Pierre Laurent, tête de liste du Front de gauche en Ile-de-France : «On ne s'intéresse qu'à Frêche et à la candidate voilée du NPA. C'est désespérant. Or, les gens que je vois tous les jours sont dans les urgences du chômage et de la précarité.» À l'UMP, on compte sur une fin de campagne «punchy» pour mobiliser l'électorat sarkozyste. «Cette campagne va durer quinze jours», se résigne-t-on à Matignon. À qui profitera cette faible participation ? «La gauche semble plus mobilisée, note prudemment Bruno Jeanbart. Une forte abstention pénalisera le vote protestataire du FN, du NPA et du MoDem. Au 2e tour, l'UMP risque de souffrir plus que le PS.» Il reste trois semaines aux candidats UMP pour inverser la tendance.

Par Bruno Jeudy.

Note de Yuca de Taillefer :
Dans le même temps, les débats restent assez creux et ce sont toujours les mêmes que l'on nous rabâche : "les disques sont non seulement rayés, mais les phonographes sont aussi rouillés !"
Et si on parlait franc et concrêtement (sans dire forcément "c'est pas moi", "c'est la faute de l'autre camp") Regardons les choses en face :
  -> il est question de la Réunification de la Normandie : cela fait 40 ans que la classe politique tourne autour du pot, ça fait 40 ans que c'est bloqué par la classe politique.
Concrètement on y va quand et où est le calendrier ?
  -> il est question d'Economie : depuis combien de temps l'Etat n'a pas regardé vers la Mer, et combien de temps elle a privilégiée Anvers et Rotterdam aux dépend des ports normands ?
  -> il est question d'Ecologie (tous les partis ou presque se sont "verdis") : à l'heure où les centrales normandes rejettent plus de tritium... élément qui n'a pas fait d'étude épidémiologique...
l'Ecologie =  juste un vernis acceptable pour les partis ?
  -> la question des jeunes : de nombreux jeunes formés en Normandie choississent ou subissent le fait d'aller voir ailleurs vu le tissu soit d'étude ou le tissu économique, car la Normandie est juste le bassin déversoir et dortoir tourné pour servir Paris depuis très longtemps.
  -> l'identité normande : elle subsiste par la seule volonté du terrain. Qui dans la classe politique sait vraiment parler de la Normandie et de ses différentes facettes, de ses différents terroirs ?
Résultat :
   --> pour les moins dégoûtés, on continue de s'impliquer, on fait des choix par défaut.
   --> quand on en a "ras la couane", on les laisse entre eux, on laisse l'essui-glace droite-gauche faire son oeuvre, et on laisse tomber, le non-vote étant une manière de dire qu'il n'y a pas d'écoute, que le pays institutionnel et politique n'a pas grand chose à voir avec le pays réel...
L'abstention, une donnée sociétale tendance, gangrène de la vie démocratique mais aussi révélatrice de problêmes dans le "vivre-ensemble" aujourd'hui, et qui sans doute n'a pas fini de progresser !

Publicité
Publicité
Commentaires
Y
je la trouve bonne moi l'erreur de Huchon ! :<br /> <br /> Le 6 février, interrogé sur France Bleu sur l’efficacité des lignes automatisées, Jean-Paul Huchon reconnaissait l’efficacité de la ligne 14 du métro parisien : “C’est vrai que la ligne 14 est celle qui marche le mieux. Elle a été faite dans des conditions très modernes, et il est question de la prolonger, vous le savez, vers l’Ouest, c’est-à-dire vers la Défense, puis le Mantois, puis la Normandie…”<br /> cf http://regionales.blog.lemonde.fr/2010/02/17/transports-huchon-se-prend-les-pieds-dans-les-lignes/
Répondre
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
  • Le webzine des Normands pour contribuer à la renaissance concrète de la Normandie après la fin, au 1er janvier 2016, d'une division administrative funeste décidée par l'Etat central jacobin en 1956, sans l'avis de nos concitoyens!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Publicité