L'Assemblée des Régions plaide pour une décentralisation renforcée
En forme d'hommage, une citation d'Adrien Zeller, ancien président (UMP) de Région Alsace, qui a toujours eu la conviction d'une "France forte de ses régions" : "80 % des conseillers généraux se contentent de surveiller les intérêts de leur canton, sans aucune vision départementale. Si on les transforme en conseillers régionaux, ce sera pareil: ils défendront leur bout de territoire sans se soucier de l'intérêt général."
[Yuca de Taillefer]
Avec l'AFP | 23/03/2010
Le président sortant de l'Association des Régions de France (ARF), Alain Rousset (PS), a estimé le 23 mars 2010 que "le fait régional sort renforcé" des dernières élections et qu'"il faut aller maintenant plus loin" dans la décentralisation.
« Le fait régional sort renforcé de ce scrutin, il faut maintenant améliorer ses compétences et ses ressources », a déclaré Alain Rousset, dont la liste est arrivée en tête d’une triangulaire dimanche en Aquitaine avec 59,40% des voix.
« Il faut aller plus loin et ne pas rester au milieu du gué de la décentralisation », a-t-il dit, en estimant que « les deux grands axes d’activité sur lesquels les régions devaient maintenant développer leurs efforts sont les jeunes, avec leurs problèmes de formation, d’emploi, de logement, et l’innovation ».
« Le résultat des élections régionales est extrêmement flatteur et montre la confiance des gens pour l’action des présidents de région et leurs équipes », a ajouté M. Rousset. « Les gens se rendent compte que beaucoup de choses ont été faites, en particulier dans les secteurs des lycées, des TER, de l’innovation ».
M. Rousset a aussi estimé que l’ARF devait « élever le ton face à la réforme territoriale prévue par le gouvernement » et mettre « en avant de nouveaux arguments ». Si mes collègues estiment que je suis l’homme de la situation, je serai prêt
« J’ai beaucoup fait pour qu’elle fonctionne de manière collégiale et si mes collègues estiment que je suis l’homme de la situation, je serai prêt », a-t-il ajouté en évoquant la possibilité d’un nouveau mandat à la tête de l’association. « Mais il n’est pas question de transformer l’ARF en une structure centralisée, alors qu’elle est au service de la décentralisation », a-t-il averti.
Les nouveaux conseils régionaux éliront le 26 mars leurs nouveaux présidents, à l’exception de la Corse où ce sera jeudi et de la Guadeloupe où cela a déjà été fait. L’ARF se réunira en avril pour se choisir un nouveau président.
L’ancien ministre socialiste Michel Vauzelle, dont la liste a remporté les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, a annoncé son intention de briguer la présidence de l’ARF.