POUR UNE SCENE NATIONALE D' OPERA A ROUEN, IL FAUT UNIFIER LA NORMANDIE...
Paris-Normandie: publié le jeudi 07 juin 2012 à 20H44
L'étude portant sur le devenir du Théâtre des arts a été présentée au conseil d'administration de l'Opéra de Rouen/Haute-Normandie le jeudi 7 juin 2012
ROUEN (Seine-Maritime). Excès de frilosité ? Ou preuve supplémentaire que la Région Haute-Normandie n'est pas une collectivité qui jette l'argent par les fenêtres et qui endette ses habitants ?
En annonçant, ce jeudi 7 juin, aux membres du conseil d'administration de l'Opéra/Haute-Normandie que la construction d'un nouvel établissement, en bord de Seine à Rouen (Seine-Maritime), n'est plus d'actualité, Alain Le Vern a fait, une nouvelle fois, la démonstration qu'il est et restera jusqu'à la fin de son mandat, un président "gestionnaire".
Le Conseil d’administration qui s’est donc tenu ce jeudi 7 juin a été l’occasion de présenter les résultats de l’étude menée par les cabinets Emulsion et Mérimée sur le devenir de l’Opéra.
L'avenir de l'Opéra de Rouen/Haute-Normandie est détaillé dans un communiqué transmis dans la soirée aux médias :
Il y a plusieurs mois, le Conseil d’Administration a décidé de commander une étude sur le devenir du Théâtre des Arts et de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie. Trois hypothèses ont ainsi été analysées :
1 - Rénovation et optimisation du théâtre des Arts
2 - Déploiement du site
3 - Un nouveau lieu sur un nouveau site
Suite à la restitution des résultats de l’étude ce jour, le Conseil d’Administration a défini un certain nombre d’orientations concernant l’avenir du Théâtre des Arts :
- L’hypothèse du déploiement sur site a été écartée. En effet, l’analyse des résultats de l’étude fait apparaître une faible pertinence, notamment au regard du bilan coût/avantages de cette hypothèse.
- La création d’un nouveau lieu sur un nouveau site présente un réel intérêt. Néanmoins, plusieurs raisons objectives conduisent à ne pas précipiter les choses sur ce dossier. En effet, la situation budgétaire actuelle des collectivités et de l’Etat, l’absence de réponse quant aux intentions de l’Etat, la livraison attendue en 2014 de l‘auditorium de la chapelle Corneille (propriété de la Région d’une capacité de 600 places), qui viendra renforcer le potentiel et l’offre de l’opéra incitent à prendre le
temps de la réflexion.
« En responsabilité, nous avons décidé, compte tenu de tous les paramètres à prendre en considération, de ne pas insulter l’avenir. Le travail réalisé avec cette étude nous permet de nourrir la réflexion pour prendre les bonnes décisions à moyen terme » explique Alain Le Vern.
En conséquence, le Président de l’Opéra a proposé de confirmer les travaux de rénovation de l’actuel site comprenant la rénovation du bloc administratif et d’accélérer le remplacement de tous les sièges de la salle. Ces décisions permettront de proposer rapidement un meilleur accueil du public et d’offrir un confort accru de travail pour le personnel.
Commentaire de Florestan:
J'avais récemment écrit dans un article paru dans Paris-Normandie que la seule justification qui pourrait permettre d'investir plus de 150 millions d'euros dans une nouvelle salle d'opéra à Rouen était l'ambition de créer une SCENE NATIONALE D'OPERA en Normandie entre Lille et Bordeaux: ce qui implique de fait, une coopération structurelle normande entre l'opéra de Rouen et le théâtre de Caen et la création d'un pôle supérieur de musique dans l'un des deux conservatoires régionaux normands. La région Haute-Normandie n'est pas assez grande et on invoquera toujours la trop grande proximité avec Paris.
Un vrai opéra à Rouen implique que nous ayons enfin une vraie région: la Normandie avec une scène nationale à Rouen et un orchestre symphonique régional à Caen...
Mais par temps de crise, la décentralisation et la diffusion culturelle ne sont pas des priorités!