"L'objectif de la réforme territoriale est de chercher, avec les élus, l'endroit où le meilleur service sera rendu aux citoyens", a déclaré à la presse Mme Escoffier en marge des Assises des petites villes (APVF) à Castelnaudary (Aude).
"Il semble bien, à travers les débats que nous avons entendus, que le retour vers une clause de compétence générale à tous les niveaux de collectivités paraît être la meilleure solution, sous réserve qu'il y ait une identification des compétences majeures qui serait une véritable colonne vertébrale", a-t-elle ajouté.
"Par exemple les régions ont, à cause du poids stratégique qu'elles représentent, une compétence économique mais elles ne sont pas les seules", a poursuivi la ministre. "Il y a des regroupements de communes qui, pour faire vivre leurs territoires, ont besoin d'avoir une partie de cette compétence économique".
La clause de compétence générale avait été supprimée par la réforme territoriale de 2010 voulue par Nicolas Sarkozy, dans un objectif de "clarification", ne la laissant qu'à la commune, les autres collectivités, régions et départements, n'ayant plus que des compétences exclusives.
"Nous voudrions aller vers des systèmes où on ferait des expérimentations et les généraliser si elles aboutissent", a ajouté Mme Escoffier, en donnant l'exemple des fonds structurels européens pour l'Alsace. "Cela pourrait être étendu", a-t-elle dit, rappelant que le principe en a été acté mardi lors de la réunion des présidents de régions à l'Elysée.
Un projet de loi sur les collectivités sera voté au printemps pour une application fin 2013 ou 2014, a poursuivi la ministre.
Mais le président de la République et le Premier ministre n'ont pas exclu mercredi que, dans certains domaines, "on n'attende pas le vote de la loi", a relevé Martin Malvy (PS), également président de la région Midi-Pyrénées.
Ce dernier a proposé une OGPP - optimisation générale des pouvoirs publics - en opposition avec la révision générale des pouvoirs publics (RGPP) mise en place sous le quinquennat Sarkozy. "II peut y avoir une réflexion et des choix qui s'effectuent dans la concertation pour atteindre des objectifs fixés ensemble", a-t-il fait valoir.
En ce qui concerne les finances locales, Mme Escoffier, dont c'était la première sortie en tant que ministre, a promis que tout serait fait, "dans un esprit d'équité et de justice", "pour que les collectivités puissent répondre à leurs compétences et à leurs obligations".
Mais, a-t-elle dit, "il va de soi que les collectivités territoriales participent à l'effort auquel l'Etat est soumis".
Elle a aussi assuré que "la porte n'est pas fermée" quant à la création d'une agence de financement des collectivités, initiée par plusieurs associations d'élus.
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