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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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10 mars 2013

VACANCES SCOLAIRES: le mépris pour les familles normandes

A l'heure où l'on parle enfin et à juste titre d'une "refondation" de l'école républicaine publique et non pas d'une énième réforme, pour que l'intérêt des élèves soit réellement pris en compte, le ministre de l'Education Nationale Vincent PEILLON  a l'intention de s'attaquer à la question des rythmes scolaires...

 

Bon courage ! Car l'un des plus vieux serpents de mer de l'Education Nationale, à savoir une répartition plus harmonieuse du temps de travail scolaire et du temps de repos sur la semaine et sur l'année, est sans cesse pourchassé par la coalition des plus puissants et des plus médiocres intérêts: le lobby de l'hôtellerie et du tourisme d'été ou d'hiver en savent plus long et mieux sur les besoins des enfants que les pédiatres, les institeurs, voire les familles elles-mêmes...

La question mise au débat est celle de racourcir à six semaines les grandes vacances d'été parce qu'en France, pays qui est un ancien grand pays rural,on considère encore qu'il faut libérer les bras adolescents pour les foins dès le mois de juin et ce jusqu'aux moissons de la fin du mois d'août... A cela il faut ajouter des propositions pour mieux organiser le temps scolaire avec les petites vacances: Toussaint avec 15 jours, Noël sur trois semaines, de l'Avent à l'Epiphanie et le plus problématique, la fusion des vacances dite "d'hiver" et de "printemps" qui sont réparties selon trois zones entre février et fin mai.

L'idée serait de ne faire qu'une seule période de vacances au printemps (sur la première quinzaine de mai pour englober le 1er mai, le jeudi de l'Ascension et le lundi de la Pentecôte, fêtes mobiles liées à Pâques mais qui tombent généralement entre mai et juin) et qu'une seule période de vacances en hiver (15 jours en février).

Le principe du zonage serait en revanche proposé pour les grandes vacances estivales.

Ces propositions nous semblent pour le moins raisonnables mais un point qui nous paraît essentiel demeure à éclaircir et cela fera l'objet d'un courrier que le collectif "Bienvenue en Normandie" va prochainement envoyer au Ministre de l'Education Nationale:

Les deux académies normandes de Caen et de Rouen appartiennent à deux zones de vacances scolaires différentes:

Alors que les universités normandes, les écoles doctorales normandes ou certains établissements supérieurs normands (par ex: l'école de Management de Normandie) travaillent de plus en plus ensemble (PRES Normandie université depuis 2011), alors que sur l'Estuaire va s'organiser d'ici juillet 2013 un territoire économique et institutionnel cohérent avec la création d'un pôle métropolitain concernant le quotidien de plus de 600 000 habitants et la création d'une chambre consulaire territorial concernant plus de 15 000 entreprises, alors que depuis 1995 et l'ouverture du Pont de Normandie, les échanges domicile-travail s'intensifient d'une rive à l'autre (25000 navetteurs abonnés désormais) sur trois départements (Seine-Maritime, Eure, Calvados) et les deux demi-régions administratives normandes entre Le Havre, Deauville-Trouville, Honfleur, Lisieux, Pont Audemer, Bernay, que des centaines de familles désormais s'arrachent les cheveux en hiver et au printemps pour savoir comment s'organiser au quotidien entre temps de travail et temps de vacances scolaires, au coeur même de la Normandie, il serait peut-être temps que nos élus fassent aussi le boulot que nous nous apprêtons à faire: interpeller l'Education Nationale et faire la proposition d'unifier les deux académies normandes dans une zone de vacance unique, la zone A ou B qu'importe!

Officialisation de la création du Pôle Métropolitain de l’Estuaire de la Seine au Havre le 17 décembre 2012 | FNAU | Scoop.it

Pour être honnête, le maire de Deauville, Philippe AUGIER avait déjà fait cette démarche il y a quelques temps: le moment actuel de "refondation de l'école" voulu par Vincent Peillon est donc le moment de reconduire avec fermeté cette démarche dans l'intérêt des familles et des enfants qui vivent pleinement et concrètement l'évidence normande en son coeur.

Plus largement, si l'on veut vraiment réussir la renaissance d'un espace vécu normand permettant le développement des initiatives économiques locales, il faut tout faire pour faire tomber ces barrières institutionnels qui freinent la mobilité des salariés et qui tout simplement, les emmerdent dans leur quotidien... 

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