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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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8 avril 2013

ECHEC de la classe politique en ALSACE... Mais la réunification NORMANDE passe à la TV

C'est confirmé depuis 22h00 ce dimanche 7 avril 2013, l'expérience du référendum alsacien de fusion de deux conseils généraux avec un conseil régional est un échec...

Le référendum portait sur la création d'un conseil territorial d'Alsace fusionnant la région et les deux départements avec un siège à Colmar dans le but de faire un certain "choc de simplification" pour reprendre une expression à la mode...

Peu de participation (moins de 30 % des inscrits se sont déplacés pour voter, il en fallait néanmoins 25%)

Un résultat contradictoire: le OUI l'emporte dans le Bas-Rhin mais avec une faible participation

Le NON l'emporte dans le Haut-Rhin mais d'une courte tête avec une faible participation

Enfin le OUI l'emporte dans l'agglomération de Strasbourg mais seulement 20% des électeurs se sont déplacés...


 

Lire par exemple la brève parue ce soir sur le site du Figaro.fr

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/04/07/97001-20130407FILWWW00182-echec-du-referendum-alsacien.php

Le référendum alsacien en vue d'une fusion inédite des collectivités départementales et régionale de la plus petite région de France a échoué du fait de la victoire du non dans le département du Haut-Rhin, selon des résultats partiels. L'Alsace, plus petite région de France, était la première à utiliser une possibilité ouverte par la loi de réforme des collectivités territoriales de décembre 2010, une initiative qui a suscité l'intérêt de plusieurs responsables nationaux et d'autres régions.

Selon ces résultats le non a recueilli plus de 55% des suffrages exprimés dans le Haut-Rhin, dans un contexte de très faible mobilisation des électeurs. Les électeurs Bas-Rhinois y seraient en revanche favorables à 65,56%.  Il fallait, pour faire passer le projet, que les votes positifs représentent plus de la moitié des suffrages et au moins 25% des électeurs inscrits dans chacun des départements. 

Le résultat traduit les craintes de certains électeurs et élus haut-rhinois de voir leur département passer dans l'orbite du Bas-Rhin et de sa capitale Strasbourg. 

"Quand on a des débats sur les questions institutionnelles, ça n'intéresse pas nos concitoyens. Quand on vote pour une personne ou un parti, ça intéresse davantage", a commenté à Strasbourg le président (UMP) du Conseil général du Bas-Rhin, Guy-Dominique Kennel. Il a aussi déploré les retombées de l'affaire de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui a reconnu détenir un compte non déclaré à l'étranger après des mois de mensonge. "Aujourd'hui, c'est incroyable le nombre de fois où on m'a parlé de l'affaire Cahuzac", a confié Guy-Dominique Kennel.


Commentaires de Florestan:

1) Cet échec c'est d'abord l'échec de la classe politique: le divorce, le gouffre, l'abysse est béant entre nos concitoyens et la classe politique. L'affaire Cahuzac a donc pollué le débat public alsacien. L'amalgame du "Tous pourris " a donc joué à fond...

2) En période de crise économique et de désarroi profond, d'inquiétudes personnelles et collectives (le chômage) les réformes institutionnelles qui pourraient permettre de mettre en oeuvre certaines solutions, provoquent au contraire des craintes. En période de crise la veulerie commande : "on sait ce qu'on perd mais on ne sait pas ce qu'on gagne". Bien que Colmar devait devenir la "capitale de l'Alsace" les "haut-rhinois" ont craint d'être bouffés par les "bas-rhinois" (vu de la Normandie, ça donne à réfléchir: en  l'absence d'un vrai débat public régional de qualité, les peurs et les clichés mesquins tiennent lieu d'arguments!)

3) Le débat public justement a, semble-t-il, été mal préparé. Les médias alsaciens en ont parlé mais auraient pu bien faire plus. Et en Normandie, il n'y a que l'Etoile de Normandie, semble-t-il a avoir proposé des billets réguliers aux citoyens normands sur cette expérience alsacienne... En outre, les Fronts (Front National et Front de Gauche) s'étaient ligués contre le projet en agitant l'épouvantail d'un retour de l'Alsace à l'Allemagne via le projet d'Euro-région. Les élus locaux socialistes de Strasbourg ont soutenu de même ce projet comme la corde soutient le pendu (un peu comme notre Le Vern ici...)

4) Depuis l'échec du référendum sur la régionalisation du Sénat proposé par le Général de Gaulle en 1969, tous les référendums portant sur des réformes institutionnelles politiques en France ont été des échecs. Cela pour trois raisons:

- la date choisie pour le référendum n'est jamais la bonne

- On répond moins à la question posée qu'à ceux qui la posent

- "les Français sont des veaux" disait le Général: sans reprendre la métaphore bovine, on dira que les Français n'ont pas la culture démocratique référendaire comme en Suisse où, à l'occasion des "votations", on est capable de se concentrer sur la question posée sans pollution politicienne extérieure...

Une exception notable néanmoins à cette règle: le référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen où le NON l'a emporté certes, mais après un vrai débat public de qualité sur l'Europe.

Le problème c'est que dans son débat public politique la France n'existe qu'à Paris: le débat public régional n'existe pas, tout au plus a-t-on le clochemerle localiste des élus barons UMPS dont les cloches sonnent à l'unisson de celles de la Capitale: et ce fut, une semaine après Pâques, un sacré tintamarre avec l'affaire Cahuzac!

5) Cela nous conforte donc dans notre opinion que la question régionale normande, au vu de ce nouvel échec en Alsace, ne pourra pas être résolue par la voie référendaire, voie qui sera toujours parasitée par les manipulations politiciennes en l'absence d'un vigoureux débat régional pour imposer l'évidence normande dans tous les esprits: les élus locaux et régionaux, professionnels du débat public en tant qu'élus, sont d'ailleurs les premiers à le saborder dès qu'il émerge!

Que l'on se souvienne par exemple de la tentative (finalement ratée) de torpiller les conclusions trop favorables à la réunification normande du rapport INEUM EDATER de 2008  par un certain Alain LE VERN  !

6) C'est pourquoi, la voie choisie par les acteurs de la société civile et les forces vives régionales normandes est la bonne:

CONSTRUIRE UNE UNITE NORMANDE DE FAIT, CONCRETE  en confinant au maximum  dans sa sphère institutionnelle dépassée le POISON POLITIQUE

En 2016, la Normandie économique sera réunifiée en tant que 6ème région de France avec toujours deux conseils régionaux qui devront peut-être enfin nous expliquer, au risque du ridicule, pourquoi il serait bon pour l'avenir de tous les Normands qu'ils continuent à se faire la... gueule !

Et ainsi, peut-être, le débat public régional normand finira par surgir: définitivement!


 

Mais cet intermède alsacien dans la mélancolie politique profonde qui a saisi le pays tout entier avec l'affaire Cahuzac a eu un effet collatéral très positif...

Un petit miracle même!

FRANCE 3 HAUTE-NORMANDIE

a osé faire un petit sujet de une minute et quarante-neuf seconde

démontrant l'évidence de l'UNITE NORMANDE...

et c'est  plutôt bien fait!

 

La réunification de la Normandie : pour ou contre ?

Les alsaciens ont voté ce dimanche. Des normands sont eux aussi tentés par une union pour faire des économies et avoir plus de force en France et en Europe

  • Par Sylvie Callier
  • Publié le 07/04/2013 | 19:22, mis à jour le 07/04/2013 | 19:56
© Stéphane l'Hôte
© Stéphane l'Hôte
 
Finalement, les alsaciens se sont déplacés pour ce référundum sur l'union des départements du Haut et Bas-Rhin. A 16h, ils étaient 29,3% à avoir voté dans les deux départements. Pour que leur décision soit prise en compte, il faut au moins 25% des inscrits et bien sûr la majorité.

Cette initiative donne un regain aux "unionnistes normands."

Pour prendre connaissance du reportage vidéo plutôt convaincant  (avec notre ami Pascal Buléon,  l'un des douze géographes universitaires normands) cliquez sur le lien ci-dessous:

 

 

 

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Commentaires
C
Merci pour ce commentaire Valea: ça résume bien le problème! Raison de plus de préférer la voie d'une réunification normande concrète par les forces vives régionales plutôt que d'attendre Godot après chaque élection. Quand on prête l'oreille aux décideurs régionaux normands qui veulent aller de l'avant vers l'unité régional, ils vous disent mezzo voce: "les politiques ? Pourvu qu'ils nous fichent la paix!" En attendant, sur les rares sujets où ils ont la main (Axe Seine, LNPN...) on attendra encore longtemps la classe politique: par exemple ça fait des mois qu'on nous dit que la nomination d'un"délégué ministériel" pour l'axe Seine pour remplacer Rufenacht viré comme un mal propre en octobre dernier, est imminente! Mais il semble difficile de trouver le superhéros qui soit capable de jouer le rôle de gendre idéal de Le Vern, car celui-là, paraît-il , il faut se le farcir...
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V
de toute façon pour moi il n'est pas question de référendum d'une part parce que pour la séparation ces messieurs les politiques n'ont pas eut besoin de ça et en plus un expat comme moi ne pourrais même pas participer a cette guignolade ,et puis je suis désolé mais en Alsace la réunification a particulièrement mal vendue
Répondre
H
L'echec du référendum en Alsace : NON;<br /> <br /> Voilà qui va donner des ailes à Mrs Le Vern , Marie et tutti quanti...
Répondre
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