AVENIR de l'Université populaire d'Argentan: Michel ONFRAY va-t-il rester dans l'ORNIERE?
Voilà qui est bien agaçant! Une fois de plus les élus locaux Normands brillent par leur indécrottable manque d'envergure: est-ce l'effet bocage avec la haie qui bouche la vue?
L'Etoile de Normandie avec le collectif citoyen et républicain "Bienvenue en Normandie" est associée à l'Université Populaire de Caen pour laquelle nous organisons depuis 4 ans un séminaire Normandie et une participation annuelle à la journée Normandie proposée par l'Université populaire du Goût d'Argentan... Nous sommes donc directement témoins du fait qu'il reste extrêmement difficile de faire exister une activité culturelle ou politique sur une base associative indépendante: la priorité des élus locaux qui plus est lorsqu'ils sont grands barons féodaux cumulards est au financement des institutions culturelles qu'ils peuvent directement contrôler via un conseil d'administration qu'ils peuvent présider ou de directeurs et salariés nommés et payés par les collectivités territoriales qu'ils président (souvent des intercommunalités)...
Le cas de l'Université populaire de Caen et ses filiales normandes (Granville, Argentan, Rouen) est donc original puisque cette initiative bénéficie de l'aura et de la notoriété internationale de son fondateur, le philosophe Michel ONFRAY qui a fait le choix délibéré de rester en Normandie... au coeur de l'Orne qui l'a vu naître.
Mais s'il s'agit de s'embourber dans une ... ornière!
A lire ci- après sur le site de France 3 Basse-Normandie:
Suite à un refus de subvention et un refus de prêt de matériel pour son Université du théâtre populaire à Argentan, dans l'Orne, Michel Onfray règle ses comptes avec les élus locaux dans une longue interview,
- LQ avec MS
- Publié le 03/05/2013 | 18:38, mis à jour le 04/05/2013 | 11:49
Michel Onfray est amer. Et ne fait pas dans la nuance pour vider son sac face à la caméra de France 3 Basse-Normandie.
Alors que ce week-end a lieu "l'Universitaire populaire du théâtre" à Argentan dans l'Orne (six pièces de théâtre avec des grands noms proposées gratuitement au public), le philosophe et écrivain dénonce l'attitude de la mairie d'Argentan et du Conseil général de l'Orne, auxquels il reproche de ne pas le soutenir.
Le Conseil général a effectivement refusé de subventionner cette première "Université du théâtre populaire", et la mairie a refusé de prêter du matériel qui appartient au "Quai des arts", la salle de spectacle de la ville.
"Quand on propose six pièces de théâtre gratuitement aux gens, et qu'on nous dit "Pas question qu'on vous prête une console", je trouve ça petit", explique Michel Onfray.
"On peut très bien considérer que l'Université populaire, si ce sont des confitures données à des cochons, on les laissera aux cochons." (Michel Onfray)
Au delà de ça, ce sont des années de rapports compliqués avec les élus locaux (en particulier de la mairie d'Argentan) que Michel Onfray dénonce dans cette longue interview.
C'est à Argentan, dans sa région d'origine, que Michel Onfray a choisi d'installer depuis plusieurs années son "Université populaire du Goût".
Mais, malgré les nombreuses animations culturelles qu'il a proposées, et les personnalités du monde culturel qu'il a fait venir, ses relations avec les élus ornais n'ont pas été un long fleuve tranquille.
"Ca fait des années qu'on nous mets des bâtons dans les roues quand je fais des choses", estime Michel Onfray, "...il y a une évidente mauvaise volonté"
"Je peux très bien arrêter tout ça, ma vie va continuer, ma vie ça n'est pas l'Université populaire. Moi je suis invité partout sur la planète à faire des conférences. Si je suis à Argentan, si je vis à Argentan, si je fais des choses à Argentan, c'est parce que j'ai envie que des choses aient lieu à Argentan. Si des élus n'ont pas envie qu'il y ait des choses à Argentan, ça n'est pas un problème", conclut le philosophe.
Les élus ne veulent pas polémiquer ... pour le moment
Ce samedi matin les élus du Conseil général de l'Orne et de la mairie d'Argentan n'ont pas souhaité réagir devant nos caméras à la charge de Michel Onfray.
Mais ils ont donné des éclaircissements sur les points qui ont provoqué le courroux du philospohe :
Concernant le refus de subvention, le Conseil général explique d'abord qu'en règle générale, les subventions ne sont pas attribuées à une manifestation dont c'est la première édition (comme c'est le cas pour "l'Université du Théâtre populaire").
Autre point, la demande de subvention de Michel Onfray serait arrivée fin mars pour une manifestation qui a lieu début mai, le délai était donc très court.
Enfin, le contenu de la demande aurait paru assez "flou".
Du côté de la mairie, à propos du fameux prêt de la console, on explique qu'il n'y a aucun contrat entre l'Université populaire et la salle de spectacle du Quai des arts. Les deux régisseurs s'entraident régulièrement, mais cette semaine, celui du Quai des arts était absent.
Reste que le coup de gueule de Michel Onfray a, semble-t-il, quelque peu "agacé" les élus de la mairie ... "Après tout ce qu'on a fait pour lui depuis 10 ans".