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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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20 mai 2013

CEUX qui coupent LA NORMANDIE en DEUX l'ignorent et la font... ignorer!

Depuis sa création et contrairement à Ouest France, Paris Normandie, France 3 ou France Bleu, l'Etoile de Normandie essaye d'être un magazine militant dans et pour l'Unité normande: pour être honnête, on notera qu'un certain nombre de médias ont compris l'intérêt de l'évidence normande dans la présentation des informations qui sont indispensables au reflet de la région dans la conscience de nos concitoyens: sur Internet, tous les portails d'infos normands le sont véritablement (sauf Paris Normandie et Ouest France). Tendance Ouest (groupe Leclerc propriétaire de la Manche Libre) propose depuis plusieurs mois maintenant un portail réellement normand sans parler de la presse magazine trimestrielle spécialisée normande qui l'est totalement aussi (Normandie Magazine, Patrimoine Normand, Au fil de la Normandie et Pays de Normandie...)

Nous pensons que c'est une tendance de fond: la reconquête médiatique de la Normandie.

Raison de plus de donner des coups de pied au cul des indécrottables qui trainent encore la savate!


 

Nous donnons donc la parole au Mouvement Normand qui dans son dernier communiqué pose à nouveau ce problème essentiel:

Si les citoyens de la Haute ignorent ou méprisent ceux de la Basse et réciproquement alors que tous les grands enjeux d'avenir sont normands, comment alors sortir vraiment du déclin actuel? Comment alors donner de l'espoir aux jeunes normands?


Voici, en intégralité ce communiqué en date du 18 mai 2013:

 

Le déni de sa gobalité
fragilise la Normandie
Bonjour , 

 

 

Depuis 1956, avec une accentuation en 1972, puis son institutionnalisation en 1982, la division de la Normandie a conduit les décideurs politiques à méconnaître la vocation cohérente d’une région s’articulant autour de la Baie de Seine et de l’axe structurant de la vallée de ce fleuve. Il en est résulté, outre un esprit localiste particulièrement mesquin, une sordide et vaine compétition, non stimulante, entre ses principales villes, une absence d’ambition qui se traduit, de jour en jour, par une croissance, d’abord médiocre, ensuite en panne. Les conséquences en sont visibles : la Normandie n’attire plus, elle désespère ses jeunes qui la quittent en grand nombre, elle ne trouve plus le ressort de résister à la pernicieuse vague de désindustrialisation liée à la mondialisation dont profitent les pays émergents plus compétitifs. Elle perd ses centres de décision qui sont récupérés par des métropoles plus dynamiques. Elle gâche les atouts de son capital de situation par un manque de vision et d’anticipation. Elle prend du retard dans de nombreux domaines : son réseau routier moderne reste incomplet en ce début de vingt-et-unième siècle quand les autres régions ont réalisé le leur dans la seconde moitié du vingtième siècle ; sa trame ferroviaire est calamiteuse. La Normandie aéroportuaire s’éparpille dans l’incohérence. On s’interroge encore sur la nécessaire modernisation de la prometteuse liaison fluviale séquanienne et les plates-formes logistiques multimodales peinent à voir le jour. Ses filières industrielles ne sont pas toutes constituées et la plus emblématique d’entre elles, la filière énergétique, n’est même pas envisagée, comme s’il n’y avait pas une approche globale à définir en matière nucléaire ou dans toutes les formes d’énergies éoliennes et hydrolienne… On a tardé à réaliser le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur et ce P.R.E.S. Normandie – Université est encore dans les limbes qu’un changement de politique gouvernementale s’apprête à la remettre en cause : au bilan, cinq à dix ans perdus en matière d’enseignement supérieur et de recherche, y compris dans la quête d’alliances avec des universités ou des laboratoires extérieurs qui, depuis, ont trouvé d’autres partenaires. Le niveau moyen des études secondaires en Normandie reste toujours en deçà de la moyenne nationale… Et le reste à l’avenant.

Ceux qui dirigent les deux demi-régions étalent leur suffisante autosatisfaction, mais ne peuvent masquer le désastreux résultat de l’enquête concernant l’indice relatif de bonheur mettant la basse Normandie et la haute Normandie aux derniers rangs en France. Avons-nous entendu des commentaires sur l’I.R.B. de la part de MM. Le Vern et Beauvais ? De la même manière que ces potentats locaux font semblant d’ignorer que tous les sondages montrent que les Normands veulent majoritairement la réunification, ils refusent de constater l’échec de leur gestion mis en évidence par le malaise ressenti par la publication de cette étude québécoise (donc neutre) sur l’indice relatif du bonheur (article paru dans Le Publicateur Libre, 2 mai 2013).

Un temps, au Mouvement Normand, nous avons pensé que la volonté de convergences fusionnelles exprimée par les deux exécutifs socialistes régionaux permettrait d’aller dans le bon sens. Ce n’était pas la réunification, certes, mais c’était une voie qui en montrait la pertinence. Hélas, malgré quelques avancées aussi significatives qu’évidentes, cela n’a pas duré. On a incriminé le caractère hargneux de l’un, l’inconsistance de l’autre, mais le fait est là, patent, il s’agit, pour l’un comme pour l’autre, de sauvegarder un fief, un siège, une prébende et ces excellences, égoïstes et bornées, usent et abusent de tous les artifices des lois de pseudo – décentralisation pour inscrire, chaque jour davantage, la division administrative normande dans les arcanes bureaucratiques d’institutions régionales qui s’encroûtent.

Telle est la situation de la Normandie aujourd’hui. Un immense gâchis au détriment d’une vraie région au passé prestigieux, au présent compromis, à l’avenir incertain, mais qui pourrait devenir brillant si l’on voulait bien redonner de la cohérence à l’ensemble et cesser de fabriquer de la médiocrité par un localisme dépasse.

C’est pourquoi les Normands – et le Mouvement Normand en première ligne – ne doivent pas désespérer et que le chantier des convergences fusionnelles normandes soit rouvert, tandis qu’à l’inverse tout ce qui divise et éloigne les deux moitiés de la Normandie soit systématiquement combattu.

Les Chambres de Commerce et d’Industrie ont montré la voie : elles vont se réunir au plan normand et certaines d’entre elles (C.C.I. de l’Estuaire et C.C.I. d’Evreux et d’Alençon) ne tiennent plus compte des limites régionales – au grand dam du président Beauvais qui y voit « une bizarrerie »… Ensemble, les C.C.I. s’organisent pour l’exportation avec C.C.I. – Normandie International : l’efficacité en est la justification, la synergie le moteur. Ensembler, les C.C.I. normandes s’efforcent de collecter et publier les statistiques concernant l’économie normande. Rien que dans ce domaine, les présidents de région pourraient faire œuvre utile en imposant, sinon la fusion, du moins un programme concerté de travail, en commun et en même temps, aux deux directions régionales de l’I.N.S.E.E… Au lieu de cela, chacune d’entre elles entreprend des études sans lien avec sa voisine, ce qui ne donne pas à un moment donné une claire photographie statistique du sujet étudié.

Fort heureusement, pour le secteur primaire, la Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie, en publiant annuellement son « Agriscopie », permet, elle, une appréciation globale de la ferme et de la pêche normandes. Cela gomme-t-il une approche plus fine où l’on observe les différences entre les terroirs et les ports de pêche ? Nullement : l’idée de réunification de la Normandie n’a jamais nui à la prise en compte de la diversité des pays normands, elle en souligne tout au plus la complémentarité.

La démonstration inverse vient d’en être faite par la quotidien Ouest – France - coutumier du fait – qui, dans un « Hors série », pourtant de qualité, trompe et escroque les lecteurs normands par une publicité mensongère. Cela vaut la peine d’être conté.

Le dossier de ce « Hors série » s’intitule « Le train à la conquête de l’Ouest », avec des accroches très racoleuses : « Le réseau ancien de Normandie par département » et « 30 Balades en Normandie sur d’anciennes voies »… Encore une fois que l’on ne nous fasse pas dire ce que nous ne pensons pas : le travail rédactionnel et l’iconographie sont de qualité, mais il y a un hic de taille : seule la basse Normandie est concernée, seuls la Manche, l’Orne et le Calvados sont auscultés. A croire que la Gare Saint – Lazare (car on en parle fort justement) ne dessert que la Normandie occidentale ! Pourtant, il y eut bien jadis une Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest. Pourtant, il existe encore aujourd’hui une Direction régionale de la S.N.C.F. de Normandie. Et l’on s’étonne de la non – prise en compte actuelle de la déshérence ferroviaire normande, où les trains circulent moins vite qu’il y a cinquante ans. Ce déni de la globalité ferroviaire de la Normandie par une opinion publique fourvoyée par la vision hémiplégique de ses journaux quotidiens explique qu’un élu, devenu ministre, ait déclaré que « la Normandie ferroviaire était l’angle mort de la France du Nord – Ouest et la basse Normandie l’angle mort de l’angle mort ». Pourtant qui sait que les lignes Paris – Le Havre et Paris – Cherbourg sont parmi les rares de la S.N.C.F. à être rentables ? La Normandie n’en est pas récompensée, dont les liaisons transversales notamment sont insuffisamment prises en compte. Mais le numéro « hors série » de « Ouest-France » sanctionne lui-même ce manque de perspectives : alors qu’en conclusion, les auteurs évoquent « le chemin de fer sur les rails de l’avenir » et s’extasient sur « la construction de la ligne à grande vitesse entre Le Mans et Rennes qui est porteuse d’avenir », pas un mot n’est prononcé sur le projet de L.N.P.N. (Ligne Nouvelle Paris Normandie)… C’est bien la preuve que le déni de sa globalité fragilise la Normandie !

Guillaume LENOIR

Contact : 1446, rue de la maison forestière – 27290 Ecaquelon.

contact@mouvement-normand.fr

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