Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Visiteurs
Depuis la création 4 671 934
Archives
25 juillet 2013

Laurent FABIUS: "ROUEN ne sera pas la capitale d'un territoire INTERSTITIEL"

Interstice: généralement, c'est dans cet endroit resserré, sinon médiocre, entre deux lames d'un parquet que se loge la poussière qui résiste au plus vigoureux des coups de balai. Voilà pour le sens propre! Pour le sens figuré, il suffit d'imaginer un territoire minable écrasé par des territoires voisins plus puissants: telle est la situation réelle, d'un strict point de vue géo-politique, de la demi-région de Hot Normandy depuis sa création conçue comme une armoire technique classée SEVESO de la région parisienne et contrôlée par elle... 

Et dans les interstices rouennaises, on trouve des bestioles pas toujours très sympathiques!

Et le géographe rouennais Yves GUERMOND de faire le constat de la disparition de la métropole rouennaise (2007) du paysage métropolitain national: bref! le trou normand entre Lille au Nord et Nantes ou Rennes à l'Ouest, la Normandie divisée, disloquée, dispersée entre trois clochemerles, passait à côté de la décentralisation et de la métropolisation, devenant depuis la fin des années 1980, un "angle mort" au Nord Ouest de la France.

Cependant, à force de discours, colloques, études, conférences, les élus Normands prennent (enfin?) conscience du DECLIN GLOBAL de la Normandie: en 2009, l'idée de relancer l'axe Seine pour le débouché maritime du Grand Paris, a redonné à la géo-histoire normande son intérêt national et européen... Mais pour que le train normand redémarre il faut une locomotive et trois villes y prétendaient, en vain, jusque là...

Sauf qu'à l'occasion du second volet de l'acte III de la décentralisation, le choix se fait maintenant, par la force même de l'évidence de la géographie et de l'histoire: seule ROUEN peut prétendre à être VERITABLEMENT la métropole qui manque à la Normandie toute entière...

Laurent FABIUS l'avait dit en mai 2010, lors du premier colloque Axe SEINE au Havre:

"Rouen ne sera pas la capitale d'un territoire interstitiel"

 

La Hot Normandy: à terme, un périmètre périmé! (tout comme la Basse)

 

2014 : ROUEN METROPOLE NORMANDE

 

Voilà encore un bel exemple qui démontre que les élus ne peuvent plus se permettre d'insulter la réalité:

L'évidence normande progresse avec l'idée de faire de Rouen la métropole du Nord-Ouest par le transfert des compétences du département sur son territoire comme on s'apprête à le faire pour Lyon (Laurent Fabius suit d'ailleurs l'expérience lyonnaise de près pour que le dossier soit prêt à Rouen en 2014 après les municipales...)

Avec une agglomération de plus de 400000 hab (la CREA) et une aire urbaine de 650000 hab (pôle métropolitain avec Seine-Eure) ROUEN est donc dans les clous du projet de loi.


Si le projet de Rouen métropole aboutit, il y aura alors une conséquence inévitable:

L'éclatement du 276 voire de la demi-région de Hot Normandy car Fabius l'a dit en 2010 au Havre: Rouen ne peut être la capitale d'un territoire "interstitiel"!

Rouen va donc sortir de la médiocre armoire technique de la région parisienne pour animer la "grande région" normande qui a, plus que jamais, besoin d'une locomotive pour sortir de l'angle mort... au prix d'un accord avec Caen et Le Havre dans le cadre d'un futut pôle métropolitain commun: le scénario idéal pour un véritable cas d'école qui, comme tout cas d'école, a ses nombreux cancres (élus) !


Lire ci-après, cet article de Paris-Normandie:

http://www.paris-normandie.fr/article/rouen/la-metropole-rouennaise-en-marche#comment-498765

 

La métropole rouennaise en marche

 

 

Publié le 24/07/2013 à 08H44

Projet. L’Assemblée nationale ouvre la voie à la création d’une dizaine de Métropoles dont Rouen. Une nouvelle étape pour la Crea.

Ministre de la réforme de l’État, Marylise Lebranchu, avait évoqué ce projet de loi de décentralisation avec les élus locaux, en mai à Rouen

 

La Communauté Rouen- Elbeuf-Austreberthe souffre d’un problème d’image. Qui connaît en effet la Crea, sorti des limites de son territoire ? Mieux qu’une armée de consultants lancés à grands frais dans la recherche d’un nouveau nom, les parlementaires offrent sur un plateau la future « Rouen Métropole ».

Hier mardi, s’est en effet clos en première lecture à l’Assemblée nationale, l’examen du projet de loi de décentralisation qui ouvre la voie à la création de neuf de ces Métropoles en France*, dont Rouen.

Même si le président de la Crea, Frédéric Sanchez, est jusqu’ici resté discret sur le projet, il ne manque jamais une occasion d’évoquer ce nouveau statut en soulignant par exemple - si la loi est adoptée - l’augmentation de la dotation par habitant qui passerait de 54 € (et 40 € à l’avenir) à 60 €. Ce qui représenterait en 2010, un écart évalué à 10 M€ pour cette seule dotation d’État. Mais, pour les élus communautaires, il n’est pas question de créer une Métropole à n’importe quel prix, même si, comme le souligne à son tour la députée Luce Pane (PS), « il y a aura une traduction financière non négligeable et donc les moyens de répondre aux besoins de notre bassin de population ».  La Métropole semble aussi être dans l’ordre des choses pour Cyrille Moreau, chef de file des élus Europe-Écologie-Les Verts. Lui aussi pense nécessaire de clarifier les compétences de chaque collectivité mais les Verts anticipent le second volet de cette réforme enclenchée par le gouvernement Ayrault et déjà - « dans un souci de simplification administrative » - suggèrent de « supprimer les Départements en transférant leurs compétences aux Régions et aux Métropoles, mais aussi les communes ». Pour Rouen, il imagine ainsi une compétence Énergie, avec la création d’une structure de gestion des réseaux de chaleur et bien sûr une compétence urbanisme qui permettra à la Métropole de récupérer la gestion des sols de chaque commune.  « Cela n’a plus de sens d’organiser la vie à l’échelle des communes : chacun veut sa zone d’activité, son lotissement, sa piscine… et consomme alors beaucoup d’espaces naturels », argumente l’élu.

Les enjeux d’une capitale

Cette gestion des PLU par la métropole apparaît aussi comme une évidence à Gilbert Renard (UMP), maire de Bois-Guillaume-Bihorel, tête de file de l’opposition au conseil communautaire : « On ne peut pas continuer avec 36 000 communes ». Il se montre évidemment dubitatif sur la gestion du territoire : « Il faut se respecter au-delà des clivages politiques », avance l’élu qui milite aussi depuis 1995 pour que le maire de Rouen - ville centre - soit de fait le patron de l’agglomération : « Le symbole, c’est Rouen, puisque la Métropole, c’est Rouen ». Rouen et le reste du monde ?  Voilà qui peut déplaire, surtout si la Métropole devient aussi le moyen d’agrandir le territoire en intégrant de nouvelles communes. « Que Barentin ne soit pas intégré à la Crea est, selon moi, un non-sens, considère Cyrille Moreau. C’est un vrai enjeu que cette commune intègre la future Métropole parce que cette partie du territoire correspond à notre bassin de vie. Ainsi, nous avions aussi défendu l’idée que la Case (Communauté d’agglomération Seine Eure), avec Louviers et Val-de-Reuil intègre la Crea, parce que là aussi, les études menées par l’Insee montrent qu’il y a une réelle continuité dans les territoires ».

C’est un point de vue partagé par le député Pierre Léautey (PS) qui admet l’idée de nouvelles adhésions « aussi bien du côté de Barentin que de la Case ». Il souligne au passage que tout reste possible, « la loi laissant beaucoup de liberté de réflexion et de négociation, puisqu’il n’existe pas de modèle de métropole ».


* Lille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes, Grenoble, Brest et donc Rouen. Leurs compétences concerneront le développement économique, le tourisme, les transports, les relations avec les universités, l’habitat, l’environnement, l’eau et l’assainissement.



L’intercommunalité

1974 : création du Sivom (Syndicat intercommunal à vocations multiples) de l’agglomération rouennaise.

1995 : le Sivom devient le District.

2000 : le District devient la Car (Communauté de l’agglomération rouennaise) et compte désormais 33 communes.

2002 : Roncherolles-sur-le-Vivier rejoint la Car.

2005 : Hautot-sur-Seine, Sahurs et Saint-Pierre-de-Manneville adhèrent à la Car.

2007 : Les Authieux-sur-le-Port-Saint-Ouen, Boos, Gouy, Montmain, La Neuville-Chant-d’Oisel, Quévreville-la-Poterie, Saint-Aubin-Celloville, Ymare rejoignent la CAR (45 communes).

1er janvier 2010 : naissance de la Crea.



"Bazarder l'intéret communal"

Élu communiste, vice-président de la Crea et maire de Tourville-la-Rivière, Noël Levillain, n’est pas ce qui s’appelle un opposant de l’intercommunalité. « J’ai même émis un avis favorable pour la création de la Crea », souligne-t-il. Mais comme tous les élus PC, il considère aussi que « les élus sortants ne l’ont pas été pour bazarder les communes qui, si ça continue, n’auront plus aucune raison d’exister. Tout est fait pour vider les communes de leur substance et cela personne ne le dit franchement aux habitants ».
Favorable à la Métropole, sous réserves, Noël Levillain estime aussi que la Crea « est encore en chantier » et, de son point de vue, il n’est pas nécessaire de lui conférer un nouveau statut. Certes, admet-il, « il y a des évolutions favorables en matière de transport ou de développement économique mais nous sommes encore loin d’avoir atteint un rythme de croisière. Nous avons à peine fini le Scot (schémas de cohérence territoriale) alors, je ne vois pas l’intérêt de se précipiter pour mettre la main sur les plans locaux d’urbanisme des communes », poursuit Noël Levillain.

Réserves sur la forme

Cela dit, il émet aussi des réserves sur la façon dont se mettront en place en place ces Métropoles : par décret, une fois la loi votée. « Je suis de ceux qui pensent que l’intercommunalité ne peut être que le fruit d’une décision partagée. Là, nous aurons une intercommunalité imposée, ce qui pour moi est foncièrement antidémocratique : une commune devrait avoir le choix d’adhérer ou pas ».
 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
P
En effet je n'ai pas compris pourquoi Brest y ferait partie..., on pourrait alors y intégrer Caen et Le Havre dans ce cas?<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon pour Rouen, c'est effectivement une réelle opportunité d'aller plus loin que la CREA, qui malgré a depuis sa création réveillé notre belle ville endormie.
Répondre
J
Pourquoi sa devrait être des étrangers qui doivent décidé pour la Normandie, parce qu'en Normandie il n'y à que des INCOMPETENTS SANS MATIERE GRISE et qu'ils sont la pour se mettre DU FRICS PLEIN LES POCHES pendant qu'ils y à du chômages en Normandie et d'autre qui font la manche ( sans jeu de mots, la manche ).
Répondre
V
Pourquoi Brest ? je croyais qu'il fallait un minimum d'habitants Brest c'est , la ville 141000 habitants et l'agglo 221000 , c'est vrais lebranchu la grande prêtresse des métropoles est morlaixiene!!!
Répondre
J
A tout ses FAUT Normands il faudrait qu'ils retourne à l'école pour apprendre que la Normandie ne contient pas 2 territoires mais 5 ( Calvados, Eure, Manche, Orne, Paris Maritimes ). J'ai écrit Paris Maritimes, au lieu de Seine maritime parce que le nom Seine est le nom du département de la capital de la france et Caen est la capital de la Normandie
Répondre
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
  • Le webzine des Normands pour contribuer à la renaissance concrète de la Normandie après la fin, au 1er janvier 2016, d'une division administrative funeste décidée par l'Etat central jacobin en 1956, sans l'avis de nos concitoyens!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Publicité