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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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29 juillet 2013

La PREMIERE REGION MARITIME de FRANCE serait-elle en train de se réveiller?

Prendre pleinement conscience de l'évidence normande c'est suivre le précepte célèbre de SOCRATE:

"Connais-toi, toi-même"... Complètement ! serions-nous tentés d'ajouter pour que nos acteurs économiques régionaux et décideurs politiques cessent de bégayer entre "Haute" ou "Basse" Normandie, circonscriptions politico-administratives périmées au regard de l'évidence normande elle-même...

Un aveugle qui recouvre la vue, ou un borgne se découvrant un usage pour son second oeil ont peut-être encore besoin de temps... Mais, le temps, c'est bien justement ce qui nous manque!

Au delà de cette réserve fondamentale, il faut saluer la sortie toute récente d'un rapport, exceptionnel par la densité du propos, du Conseil Economique Social et Environnemental Régional (CESER) de Haute-Normandie consacré à la situation inquiétante des ports normands de l'Axe Seine:

Pour prendre connaissance de l'intégralité du texte de ce rapport, c'est par ici:

http://ceser.hautenormandie.fr/Articles/Les-ports-et-le-territoire-a-quand-le-declic


Quoi retenir de ce rapport en date de juin 2013 et épais de quelques 200 pages?

Doit-on dire qu'il s'agit d'un rapport de plus pour exploser nos armoires normandes qui débordent déjà de rapports, études, notes de synthèse, compte-rendus de conférences, colloques ?

Justement, ce qui fait l'intérêt de ce nouveau texte c'est qu'il met, enfin, les pieds dans le bassin portuaire pour que les éclaboussures mouillent un peu les chaussettes de haut-fonctionnaires qui ne goûtent guère les embruns et l'air du large.. qu'en vacances sur la Côte d'Azur ou, peut-être, en faisant des régates en Bretagne! Parce que depuis Paris, l'esprit maritime, c'est un peu comme un bateau-mouche qui tourne en rond entre les ministères comme entre les ponts d'un fleuve dont on ne sait plus à Paris s'il coule encore jusqu'en Normandie pour se jeter dans la mer la plus fréquentée du Monde...

 

Bateaux-mouches; voiliers du bassin des Tuileries... "Fluctuat nec mergitur" (il flotte mais ne coule pas)

La devise orgueilleuse des marchands de l'eau parisiens qui s'opposaient aux vrais marins de Rouen est, finalement, ironique...

CONFONDRE la culture maritime avec "Flotter pour ne pas couler" : tout le problème est là!

 

Le rapport du CESER de Haute-Normandie a, au moins, le mérite de dénoncer le véritable SYNDROME COLBERT (l'expression est de nous) qui frappe la France maritime depuis Louis XIV: de ce mal français, on pourrait dire simplement ceci...

 

La France a les meilleurs navires ou les meilleurs ports du Monde mais n'a pas la meilleure marine ni le meilleur commerce maritime !



Jean-Baptiste Colbert (1619- 1683) était le fils d'un commercant drapier de Reims

La centralisation bureaucratique tatillonne mise en oeuvre par Colbert pour Louis XIV et poursuivie peu ou prou par la Révolution, Napoléon et nos Républiques, a littéralement tué l'esprit maritime local des grandes régions maritimes françaises, à commencer par la Normandie, qui a toujours fait les grandes heures de l'histoire maritime française: Paris et Versailles n'ont que des bassins dans les jardins des ministères à proposer à la stimulation de l'esprit maritime d'ingénieurs, technocrates, haut-fonctionnaires qui, rarement, ont eu l'occasion de se former concrètement à l'art de naviguer ou aux divers métiers de la mer ou du commerce maritime...

Ainsi, les capitaines de navire très expérimentés du commerce n'avait pas accès à la possibilité de diriger la marine de guerre ou les arsenaux dont les responsables, des aristocrates ou des ingénieurs, étaient nommés par le Roi parce que tel ou tel grand personnage avait l'heur de plaire à la Cour...

Que l'on se souvienne d'un Louis XVI  sortant, ENFIN! de Versailles pour visiter la Normandie et y prendre conscience du potentiel maritime de notre région (1786: inauguration des travaux de construction de la rade de Cherbourg) au point qu'il voulut créer au Havre (tout un symbole!) une école pratique de formation pour les officiers de la marine de guerre qui fut fermée quelques mois après son ouverture parce quelques dames au sang bleu de la Cour se sont émues de savoir leurs précieux rejetons apprentis officiers de marine juchés en haut d'un mât d'exercice de 25 mètres pour y apprendre les mêmes manoeuvres que celles de l'équipage de matelots qu'ils auraient, un jour, le devoir de commander...

C'est simple! Quand l'esprit maritime aura pu souffler en France, c'était à chaque fois quand Paris n'avait pas la prétention de le faire directement en laissant les acteurs locaux à la manoeuvre notamment dans la gestion matérielle et commerciale des ports: époques où les ports dépendaient directement de leur ville ou d'une chambre de commerce locale créée par les armateurs et capitaines du lieu. C'est ainsi qui fut créée en 1703 à Rouen la première chambre de commerce de province avec, pour objectif, le financement des premiers travaux de signalisation maritime dans la baie de Seine et l'estuaire (construction de phares et balises).

Ces époques favorables à l'esprit maritime en France furent les XVIe et XVIIe siècles jusqu'à l'affirmation de l'absolutisme Louisquatorzien jusqu'à l'absurde (chasser 25 000 familles d'entrepreneurs et de commercants protestants des villes et ports normands et ouvrir une "seconde guerre de cent ans" contre l'Angleterre qui transforma la Manche en zone militaire jusqu'à la défaite de Napoléon à Waterloo) et les XIX et XXe siècles jusqu'en 1944, avec l'affirmation fulgurante des ports du Havre et de Marseille sur un modèle consulaire-municipal proche de celui qui fait aujourd'hui la fortune des ports de la "rangée nord-européenne" de Zeebrugge à Hambourg en passant par Rotterdam ou Anvers...

Anvers, justement, ce port au passé brillant (Anvers au XVIe siècle était aussi riche que Venise), au présent vigoureux (taux de croissance du trafic étonnants) et au futur ambitieux c'est d'abord une ville...


 

Splendeur du port d'Anvers au XVIe siècle avant le pillage des troupes espagnoles en 1576

Le saviez-vous?

Le directeur du port d'Anvers est nommé par... le maire (l'échevin)


Quels sont les constats du CESER de Haute-Normandie?

  • L' AXE SEINE ça fait 60 ANS qu'on en parle: relancer l'idée depuis 2009 était une urgence car la Normandie est devenue un "angle mort" au Nord-Ouest de la France. Mais de colloques en colloques, il va bien falloir passer à l'action... Les acteurs économiques régionaux concernés s'impatientent ou n'attendent plus pour s'organiser (ex: le mouvement consulaire normand va fusionner pour créer une seule CRCI normande dans ce cadre; dépôt d'une marque et création d'une association "Paris-Seine-Normandie"). Doit-on tout attendre du délégué inter-ministériel récemment nommé par l'Etat pour organiser l'Axe Seine? Certainement pas: les acteurs économiques normands doivent s'emparer de cette coquille encore vide et c'est ce que les chambres de commerce concernées s'apprêtent à faire...
  • La NORMANDIE est, de fait, la PREMIERE REGION MARITIME de France: par la longueur du littoral (de Granville au Tréport), par l'importance de l'économie maritime ou du littoral et par la présence d'un POTENTIEL portuaire qui occupe, par le trafic, la 5ème place européenne  avec une géographie exceptionnelle d'AVANT-PORT EUROPEEN ouvert à l'Ouest sur la Manche, à trois jours de navigation des plus grands ports européens. (Grands Ports Maritimes d'Etat du Havre et de Rouen et leurs ports associés, port régional de Dieppe, Syndicat mixte "Ports Normands Associés" regroupant Cherbourg et Caen-Ouistreham et ports départementaux de Granville, Port en Bessin, Trouville, Fécamp et du Tréport)
  • MAIS... le potentiel portuaire normand ne fait pas SYSTEME: l'éparpillement des statuts, le manque de coopération entre opérateurs et acteurs de l'économie maritime en Normande est encore la règle malgré la prise de conscience qui émerge d'aller vers la constitution d'un GATEWAY (en français: portail) sur la Basse-Seine normande pour intégrer tous les métiers de l'économie maritime et de la logistique: le réseau normand de ports complémentaires par leurs trafics en est, encore, à l'ébauche (par ex: le projet de navette "feedering" de petits portes-conteneurs entre le GPM du Havre et le port de Caen... toujours dans les limbes!) tandis qu'à terre, la fillière logistique s'organise enfin (association Logistique Seine Normandie; pôle de compétitivité Novalog et formations supérieures en logistique maritime proposées à l'université du Havre). Le rapport du CESER salue le regroupement des GPM du Havre, Rouen et de Paris-Gennevilliers dans la structure HAROPA pour identifier internationalement l'Axe Seine auprès des opérateurs du commerce maritime et de la logistique. Mais une simple addition ne fait pas pour autant une vraie stratégie commerciale pour conquérir un Hinterland ( en français: "arrière pays" commercial et logistique contrôlé par un port). De même, bien que le siège d'HAROPA soit établi à Rouen, la présidence doit tourner régulièrement entre les trois ports: les présidences tournantes pour éviter les clochemerles... On sait bien en Normandie (et pour cause!) que c'est inefficace!
  • Ce qui fait la QUALITE et la PUISSANCE d'un PORT est moins la qualité et la performance de ses équipements techniques que la qualité de la STRATEGIE COMMERCIALE pour CONQUERIR un HINTERLAND: c'est peut-être là le problème fondamental, pointé par le rapport du CESER et révélé par les performances plutôt moyennes réalisées par les GPM du Havre et de Rouen en terme de trafic (la crise n'explique pas tout) qui démontrent que la réforme portuaire de 2008 engagée par Nicolas Sarkozy au prix d'un bras de fer inutile avec la CGT Dockers, s'est trompée de cible:
  • GRAND PORT MARITIME: UN BEL OUTIL ou un ACTEUR du COMMERCE MARITIME? Au lieu d'emmerder les dockers sur leurs statuts et leurs condition de travail ou d'inquiéter les opérateurs logistiques et les clients de nos ports (insécurité sur l'activité et les délais en raison du risque de grève) par une réforme qui n'était pas finalement aussi urgente et indispensable (celle de la privatisation des outils portuaires), il aurait fallu réformer la gouvernance même des Grands Ports Maritimes d'Etat pour en finir avec cette culture colbertiste de haut-fonctionnaires ingénieurs fiers de leur joli joujou technique mais qui ne se préoccupent guère d'aller chercher des marchés jusqu'au bout du Monde ou de maîtriser un arrière-pays commercial car, faut-il rappeler encore une évidence, "la bataille des ports se gagne à terre" : le marché des 11 millions d'habitants de la mégalopole parisienne sera bientôt totalement contrôlé par les experts logisticiens du port municipal d'ANVERS... Un comble!
  • NAVIGUER dans l'ESTUAIRE de la SEINE reste IMPOSSIBLE tant il faut affronter un MASCARET de réglementations administratives aussi contradictoires qu'inefficaces!
    Le retour du "bateau du Havre" entre les deux rives de l'estuaire, l'amélioration de la connection entre le port du Havre et la Seine qui voit son trafic augmenter, voilà des urgences dont les élus des collectivités territoriales rassemblées en "pôle métropolitain de l'Estuaire", vont devoir s'emparer.
  • Les Grands Ports Maritimes du Havre et de Rouen sont dépendants à 90% du transport ROUTIER pour l'éclatement de leurs trafics: comparer avec les performances ferroviaires et fluviales des ports concurrents européens du Nord-Ouest c'est plutôt angoissant! Mais vu l'état du service "proposé" par la SNCF, la voie routière est la seule qui puisse garantir le respect des délais de livraison au meilleur rapport qualité / prix... 


http://www.voerde.de/c1256ed1003ceb07/files/betuwe-streckenkarte-abs46-2_465.gif/$file/betuwe-streckenkarte-abs46-2_465.gif

La voie ferré express pour le fret de la BETUWE qui lie directement le port de Rotterdam à l'Allemagne...

  • Les GRANDS PORTS MARITIMES ignorent encore trop leur territoire: La fameuse réconciliation entre la ville portuaire (Rouen et Le Havre) et son port c'est surtout une reconquête urbaine des friches industrialo-portuaires qui font une sorte de no man's land entre la ville et le port réellement actif. Au lieu d'une réconciliation, on repousse, en fait, la frontière entre la ville et son port encore plus loin et cette frontière est, désormais totalement sécurisée (grillages, contrôles, digicodes...). Pour que les ports soient enfin mieux connus des habitants, le CESER propose d'expérimenter la solution des Ports centers qui existent à Anvers ou à Rotterdam et qui permettent aux habitants de s'approprier et de connaître les problématiques portuaires mais aussi de connaître toutes les opportunités en terme d'emploi...  Les écoles et les lycées sont associés à ces ports centers de même que l'université: un projet de port center est à l'étude pour Le Havre. En Belgique et au Pays-Bas,  les ports centers permettent le dialogue entre tous les acteurs du port et les populations riveraines dans un vrai débat public local bien loin de la funeste culture autoritaire et hiérarchique française. L'aménagement du polder géant en avant du port de Rotterdam "Massvlakte 2" est, à ce titre, exemplaire de la façon dont l'autorité portuaire, a tenu compte des remarques des associations de citoyens qui ont contribué à améliorer la qualité intrinsèque du projet au niveau environnemental et technique... On est donc bien loin de nos débats publics orientés par nos crânes d'oeuf qui savent tout déjà d'avance...

  • Les GRANDS PORTS MARITIMES doivent être régionalisés: ce qui fait la force des grands ports maritimes de la "Rangée Nord-Ouest européenne" c'est qu'ils ne se sont jamais départis de leur histoire et de la culture hanséatique dont ils sont issus. Concrètement, ça veut dire que ce ne sont pas des grands ports gérés par un Etat central (comme en France ou en Espagne ou l'Italie) mais par des municipalités ou des régions en lien étroit avec les opérateurs de l'économie maritime et logistique. En France, les collectivités territoriales, notamment les conseils régionaux, pourtant en charge depuis la décentralisation des compétences d'aménagement du territoire, des transports et du développement économique, n'interviennent qu'à la marge dans la gouvernance des grands ports maritimes: les élus des collectivités territoriales directement concernées par les GPM sont considérés comme des portes-chèques...

Aussi, la principale proposition du CESER de Haute-Normandie est-elle de créer une PLATEFORME GEREE PAR LA REGION afin d'organiser enfin une vraie communauté portuaire autour des Grands Ports Maritimes Normands de l'Axe SEINE.

De même le CESER de Haute-Normandie suggère aux Grands Ports Maritimes d'HAROPA qu'au lieu de concurrencer frontalement les ports d'Anvers et de Rotterdam, objectif aussi inutile qu'illusoire, alors que la réflexion stratégique doit enfin démarrer du côté d'HAROPA (avec qui ?) pour préparer l'horizon 2030, il serait judicieux de se concentrer sur la consolidation de l'Axe Seine en tant que territoire logistique structuré vers la région parisienne mais pas seulement: relier le fret ferroviaire du Havre et de Rouen à la grande ceinture ferroviaire parisienne menacée de saturation n'est pas la meilleure solution.

La création d'un corridor de fret ferroviaire à partir de la ligne SERQUEUX- GISORS vers AMIENS - REIMS - LAON  (portion de ligne SNCF toujours pas électrifiée...) vers l'Allemagne ou réfléchir à une stratégie commerciale offensive sur le futur Canal Seine Nord-Europe vers le Nord... justement! voilà ce qui serait BEAUCOUP PLUS PERTINENT que de se limiter à la seule desserte d'une région parisienne qui n'en a rien à faire d'une NORMANDIE MARITIME qui peine à se montrer!

Car, pour finir, et c'est là que ce rapport du CESER de Haute-Normandie se montre à son tour decevant, si le conseil régional doit monter en puissance dans nos affaires portuaires normandes...  ce serait une très bonne chose !  OUI... MAIS LEQUEL?

PUISQUE NOUS AVONS DEUX CONSEILS REGIONAUX EN NORMANDIE...


NOS COMMENTAIRES sur le RAPPORT du CESER-HN:

  • La "plateforme régionale" proposée ne peut être qu'interrégionale en associant les conseils régionaux de Basse et de Haute Normandie dans une coopération structurelle puisque de Granville au Tréport, en passant par Cherbourg, Caen, Le Havre, Rouen ou Dieppe, l'évidence de la Normandie maritime et portuaire se pose là... dans l'AXE SEINE.
  • Si l'on veut éviter une conception "utilitariste" d'une Normandie agie par la région parisienne et limitée au seul corridor "Axe Seine" proprement dit, il faut penser d'urgence "NORMANDIE" !
  • Mais quand on sait qu'Alain LE VERN refuse l'idée même d'une "grande région" normande alors que Laurent BEAUVAIS souhaite travailler dans ce cadre, on peut se dire que les conseils régionaux normands ne sont pas encore prêts à travailler avec les Grands Ports Maritimes normands à l'échelle pertinente:
  • Au lieu de faire la leçon à HAROPA le CESER de Haute-Normandie aurait pu pousser sa liberté de ton jusqu'à remettre en cause la position anti-normande absurde du président du conseil régional de Haute-Normandie !
  • Enfin, au lieu d'attendre 2030 ou 2050 pour mieux préparer 2060 ou 2080... Nous proposons que ce cadre interrégional normand soit prioritairement investi par les acteurs économiques régionaux sans attendre que les décideurs publics quels qu'ils soient se décident à le faire: c'est la position du mouvement consulaire normand et c'est aussi la nôtre !
  • Il est même probable que l'Etat central, lui-même, en viendra à l'idée d'imposer l'évidence normande aux derniers récalcitrants, dans le cadre du futur Contrat de Plan Interrégional pour l'Axe SEINE car l'époque où l'on pouvait balancer l'argent public par dessus bord est bien révolue...

 


 Le RAPPORT du CESER-HN: MORCEAUX CHOISIS...


p. 15:

"Paris-Seine-Normandie: un projet qui peine à dépasser le stade du concept. (...) On ne compte plus les colloques, les débats, les grandes déclarations et les les effets d'annonces sur le dossier de l'axe Paris- Seine-Normandie (...) Plus proche de nous, la Directive Territoriale d'Aménagement (DTA) se donne peu ou prou les mêmes objectifs, mais sa mise en oeuvre semble écrasée par l'inertie consubstantielle au millefeuille territorial"

"Le cloisonnement des disciplines, des métiers, des administrations, etc. empêche les acteurs de travailler ensemble."

p.16:

"Le port est devenu une forteresse dans la ville, un endroit doté de ses propres codes, à l'activité mal cernée et dont la gestion empreinte de jacobinisme a contribué à renforcer l'isolement."

p. 21:

"La constitution du Gateway de la Seine fait apparaître (des éléments) qui sont encore gestation et qui se matérialiseront à la seule condition que la Haute-Normandie (et souhaitons-le l'ensemble des régions concernées) se dote d'une véritable vision stratégique en matière portuaire"


p.22:

"In fine, l'ambition est de faire de la Haute-Normandie un territoire exemplaire et attractif aux niveaux national et européen, dans un secteur d'activité qui ne fait pas l'objet d'une attention centrale en France."

commentaire de Florestan:

reconquérir la France maritime avec un demi-navire normand... Fluctuat  ET mergitur !


p.167:

"Le Seine Gateway se trouve donc à la croisée des chemins: la dynamique en cours doit être amplifiée rapidement au risque de retomber définitivement. Mais l'échelle du projet et le millefeuille territorial en font un défi à relever qui est loin d'être réussi..."

"Ce modèle territorial en devenir, déjà présent en Chine ou aux Etats-Unis, souffre de l'existence du millefeuille administratif, dont chaque couche défend sa pérennité."


p.170:

"Alors que d'ici la fin de l'année 2013 Haropa doit se doter d'une stratégie à l'horizon 2030, la concertation n'a pas commencé. Or, l'importance de ce projet pulvérise les frontières dogmatiques habituelles: il s'agit de l'avenir économique, social et environnemental de trois régions. (sic!). Son élaboration devrait donner lieu à une émulation interrégionale intense (re-sic !!), mais il n'en est rien..."

commentaires de Florestan:

Nous reprenons volontiers à notre compte, l'excellente expression utilisée par le CESER-HN: "frontières dogmatiques"... Tout le problème est là ! S'il n'y avait que deux régions, la coopération serait plus simple... Il en pense quoi Monsieur Le Vern?

Et pour finir, on trouvera p. 169 une assez belle définition de l'EVIDENCE NORMANDE:

"Les acteurs partagent une même temporalité et un même espace mais leur diversité explique la difficulté de construction d'un projet partagé. Acteurs politiques, socio-professionnels, associatifs, environnementaux, simples citoyens... Chacun défend des acquis et une vision de l'avenir. Eux seuls sont pourtant en mesure d'initier un système territorial digne de ce nom en créant les conditions de leur interaction. Cela passe, bien sûr, par la définition d'une stratégie commune autour d'une richesse partagée: la mer et le fleuve."

commentaire de Florestan:

Ce système territorial "digne de ce nom" porte un nom très digne et connu dans le Monde entier: "NORMANDIE" dont le bien public le précieux est tout ce que l'histoire des Hommes aura pu générer de meilleur à partir de la Seine et du littoral de la PREMIERE REGION MARITIME de FRANCE.

"Connais-toi , toi-même" disait Socrate...

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
B
La PREMIERE REGION MARITIME de FRANCE serait-elle en train de se réveiller..., dans ce très intéressant article commenté, vous écrivez :<br /> <br /> "la bataille des ports se gagne à terre" : le marché des 11 millions d'habitants de la mégalopole parisienne sera bientôt totalement contrôlé par les experts logisticiens du port municipal d'ANVERS... Un comble!...."<br /> <br /> Merci de bien vouloir préciser dans quel document vous avez relevé cette affirmation car , après avoir lu l'avis cité en référence (23 pages) je n'ai pu trouver sur le site du CESER-HN, celui auquel vous faites mention (200 pages)
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