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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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29 novembre 2013

INQUIETUDES pour l'AVENIR: un communiqué du Mouvement Normand

L'Etoile de Normandie a reçu le dernier communiqué du Mouvement Normand: l'actualité est inquiétante et chargée notamment pour la Normandie. Les élites politico-administratives sont plus autistes que jamais face aux réalités sociales et économiques de nos territoires. Face à la crise, face au chômage, face à la crise des finances publiques, Messieurs les politiques, vous n'avez plus d'autres choix que de faire la fusion régionale normande !

Les messieurs Jourdain de l'unité normande peuplent, nombreux, quelques belles assemblées... fort inutiles !


 

UNE ACTUALITE INQUIETANTE ET CHARGEE
LE SEMAINIER DU MOUVEMENT NORMAND 
COMMUNIQUE n°191 - SEMAINE 48 - NOVEMBRE 2013 
Bonjour , 
La Commission Exécutive du Mouvement Normand, réunie, en présence des dirigeants de l’Organisation Normande de Défense de l’Environnement (O.N.D.E.), le 23 novembre 2013, à Ecaquelon (siège de l’Association), a délibéré sur un certain nombre de questions d’actualité et a pris la décision de faire connaître ses positions à l’opinion publique normande sur certaines d’entre elles par le truchement du présent communiqué.

 

1.- La diminution du nombre des cantons et le nouveau système électoral pour la prochaine consultation cantonale.

  • Il y a indiscutablement la nécessité de rééquilibrer le nombre des électeurs entre les cantons très peuplés et ceux qui le sont moins.

  • Mais il ne faut pas oublier que chaque canton représente une portion de territoire qui ne doit pas être marginalisée.
  • Le Mouvement Normand souhaite que le Ministère de l’Intérieur tienne compte des intercommunalités et des espaces ayant adopté un S.C.O.T. (Schéma de cohérence et d’organisation du territoire). De même qu’il convient qu’un canton nouvelle formule s’inscrive pleinement dans la circonscription législative dont il dépend.
  • D’autre part, il observe que la fusion de plusieurs cantons actuels pose le problème du chef-lieu du canton qui sera retenu et, conséquemment, du devenir du ou des chefs-lieux de cantons qui n’auront plus cette fonction. Il ne faudrait pas que l’opération aboutisse – notamment en secteur rural – à un abandon programmé des services publics au moment où, justement, le monde rural connaît une désertification inquiétante de ces fonctions d’encadrement de la population, souvent le prélude à une désertification des fonctions commerciales de proximité.
  • Le Mouvement Normand, en outre, est très sceptique à propos du système électoral retenu, au nom de la parité homme / femme, par lequel deux candidats (avec leurs suppléants et suppléantes) représenteront le canton. Le système bi-nominal majoritaire – une innovation insolite – est-il vraiment compatible avec nos institutions et la pratique politique de notre pays ? On attend avec intérêt la position du Conseil Constitutionnel sur cette bizarrerie.
  • Enfin, le Mouvement Normand – et cela est valable pour tous les types de scrutins – dénonce le fait que les systèmes électoraux changent tout le temps.

 

2.- Le Mouvement Normand déplore un hiatus grandissant entre le monde politique et la société civile à propos, notamment, du problème de la réunification de la Normandie.

Cette question, vitale pour le devenir de la Normandie, est pratiquement mise sous le boisseau par le monde politique – toutes tendances confondues – alors que le monde économique et culturel ou associatif s’organise dans le cadre de l’ensemble normand. Le refus ou la timidité des Elus à prendre en compte une vraie dimension régionale normande est un frein pour le développement cohérent et équilibré de l’espace normand. Il nous paraît urgent que les responsables régionaux s’engagent en faveur de convergences fusionnelles entre les deux demi-régions de haute et de basse Normandie, particulièrement lors de la préparation du prochain Contrat de Projet Etat – Région.

 

3.- La question de l’éco-taxe

Elle se pose avec la même acuité en Normandie qu’en Bretagne. (cf le communiqué n° 190 du Mouvement Normand « Bonnets rouges et Nu-pieds »). Le désir de désamorcer la colère bretonne par des concessions unilatérales, telles qu’elles s’expriment dans l’action gouvernementale, introduit des distorsions de concurrence inacceptables, sources de conflits à venir et d’incohérences économiques. Le dossier est à reprendre entièrement à l’échelon national plutôt que d’instaurer des sortes d’ « usines à gaz » contre-productives.

 

4.- Le devenir des industries agro-alimentaires

Le devenir des industries agro-alimentaires, voire du secteur primaire (agriculture – pêche) dans son ensemble, doit être observé à l’aune des négociations commerciales en cours avec le Canada et les Etats-Unis, dont les conséquences ne semblent pas suffisamment évaluées dans le contexte actuel. D’autre part, il est évident que le système productiviste breton est à bout de souffle : seules les productions de qualité et les niches agricoles peuvent être une réponse aux défis de la concurrence des agricultures et des industries agro-alimentaires des pays émergents. En outre, il est malsain que ce secteur d’activités ne survive que grâce aux diverses subventions – restitutions attendues de l’Union Européenne. La Normandie, grâce à ses nombreuses A.O.C. et I.G.P., peut tirer son épingle du jeu, mais il faut être vigilants et innovants.

Le Mouvement Normand attire l’attention des responsables sur le devenir de la filière céréalière : aujourd’hui, on se glorifie de l’éclatante santé du trafic céréalier du Port de Rouen, mais, demain, la concurrence du Port d’Odessa et des immenses potentialités céréalières ukrainiennes peut conduire à une crise qui ne sera pas sans rappeler la crise actuelle de la filière agricole et agro-alimentaire bretonne. D’autant plus que nombre d’opérateurs français investissent massivement dans l’achat de terres dans cette république retrouvant sa vocation de grenier à blé de l’Europe.

 

5.- L’équitaxe (et plus généralement l’augmentation de la T.V.A. sur les occupations de loisirs) voulue par l’Union Européenne

C’est un coup très grave porté à la Normandie, terre du cheval par excellence,. Le Gouvernement français doit dire NON (et non pas promettre des subventions compensatoires, incomplètes et non - pérennes…). A la veille des Jeux Equestres mondiaux qui, en 2014, se dérouleront en Normandie, il serait aberrant qu’une telle augmentation – de 7% à 20% - perturbât la démocratisation des loisirs équestres, qui sont un atout envié du genre de vie normand.  Il y va du devenir même des clubs hippiques, des milliers d’emplois induits et de la disparition d’une grande partie du cheptel équin.

Le Mouvement Normand s’associe au mouvement de protestation des professionnels et des licenciés des clubs hippiques en colère contre une décision indéfendable qui touche la Normandie plus que toute autre région.

 

6.- Le mouvement de protestation contre le centre d’enfouissement de déchets industriels à Nonant – le Pin

Ce mouvement de protestation contre le centre d’enfouissement de déchets industriels à Nonant – le – Pin réalisé par l’entreprise Guy – Dauphin – Environnement (G.D.E.) nous paraît tout à fait justifié, même si, hélas, il est tardif puisque les installations sont d’ores et déjà opérationnelles. L’entreprise G.D.E., au passé sulfureux (cf son action en Côte d’Ivoire) et qui n’a guère de considération pour la Normandie (N’a-t-elle pas transféré son siège social de la  région de Caen vers un Morbihan très accueillant ?) a su se concilier des soutiens politiques et administratifs en finançant, par exemple, des activités footballistiques. Elle a l’intention d’augmenter la surface de son centre d’enfouissement en achetant des hectares de terrains avoisinants. Les opposants sont donc fondés à émettre de légitimes protestations et les pouvoirs publics sont malmenés par les tribunaux pour les autorisations qu’elles accordent. La situation est tendue entre l’entreprise G.D.E. et les opposants qui font remarquer, d’une part, que les routes menant à cette grande décharge ne peuvent supporter un intense trafic de camions et, d’autre part, qu’un tel établissement nuit gravement à un environnement de qualité et, notamment, voué à l’élevage du cheval (Il y a 160 haras dans un rayon de 20 km).

Le Mouvement Normand et l’Organisation Normande de Défense de l’Environnement apportent leur soutien au mouvement citoyen qui a pris le nom de Front de Résistance de l’Orne.

 

7.- Non à l’arasement des barrages du Sud – Manche

Le Mouvement Normand et l’Organisation Normande de Défense de l’Environnement réitèrent leur opposition à l’arasement des barrages du Sud Manche (cf le dossier publié dans le n° 328 de L’Unité Normande). Ces ouvrages d’art, construits dans l’Entre – deux – guerres, ont résisté aux destructions de la Seconde Guerre mondiale (qu’elles soient d’origine allemande ou américaine). Ils produisent une énergie propre hydroélectrique, donc renouvelable, et ils ont façonné un paysage permettant, notamment l’existence de plans d’eau et de bases de loisirs. Le coût, exorbitant, de l’arasement, les pollutions de la Baie du Mont-Saint-Michel qui n’ont pas sérieusement été évaluées, la destruction d’installations réalisées par le fameux ingénieur Caquot, qui constituent un patrimoine industriel de premier ordre, font de cette décision venue d’en haut une véritable aberration. En outre, il apparaît que la concertation avec les représentants des populations riveraines n’ont été qu’un simulacre. Il est donc urgent de reporter une telle décision et de tenir compte des desiderata de la population.

 

8.- Le phénomène de métropolisation

La métropolisation – en d’autres temps nous l’eussions dénommée « micro-centralisation » -, la métropolisation, donc,, nouvelle lubie de ceux, plus ou moins jacobins, qui ne veulent pas d’une décentralisation fondée sur le primat de la régionalisation, est d’abord une incohérence en matière institutionnelle. C’est un échelon supplémentaire dans le millefeuille administratif dans la mesure où une métropole bénéficie de la même clause de compétences générales que celle qui est attribuée aux régions et, aussi, aux départements.

Cela étant, il convient d’être réalistes : la métropolisation est un fait, conséquence de l’urbanisation accélérée à laquelle on assiste. Certes, dans notre conception de l’aménagement du territoire, nous nous refusons à opposer le rural et l’urbain, qui devraient être complémentaires et que l’institution régionale avait à cœur de gérer conjointement, avec, autant faire que se pouvait, un souci d’équilibre. Sous la poussée des maires des grandes villes, il apparaît que ce souci n’est plus prioritaire et nous le déplorons. Donc métropoles il y aura.

Autre aspect de la question, pouvait-il y avoir  un choix entre le polycentrisme et la métropolisation ? Il semble que les Elus, dans leur grande majorité, n’aient pas accordé suffisamment de crédit au polycentrisme…

Que se passe-t-il pour la Normandie ?

C’était le cas d’école pour une expérience de polycentrisme. Le projet de Normandie – Métropole (association dans une même entité des agglomérations de Caen, Le Havre et Rouen) a été torpillé par des responsables conservateurs, de droite comme de gauche. Le Mouvement Normand allait même plus loin avec l’idée de « Hanse Normande », dans laquelle toutes les villes normandes, grandes, moyennes et petites, se seraient fédérées, se répartissant les rôles selon leurs vocations propres : villes portuaires, villes – carrefours, villes – frontières, etc… On en reparlera dans … un siècle, peut-être !

Chacune de nos grandes villes a voulu, par suite, jouer sa partie. La notion de métropole supposant une population dépassant le demi-million d’habitants, seule l’agglomération de Rouen peut prétendre à ce label.

Les agglomérations de Caen – La Mer et de la CODAH (Le Havre) veulent au moins devenir « centres ou pôles métropolitains » - nouvelle notion… de consolation.

Le Havre voulait plus : devenir la « métropole de l’estuaire », c’est-à-dire regrouper, outre les communes de l’actuelle CODAH, d’autres communautés de communes de Seine – Maritime (celle de Fécamp par exemple) et, surtout, des C.D.C. de la rive gauche de l’estuaire, appartenant aux départements de l’Eure et du Calvados. Ce projet, ambitieux, plus réaliste qu’il n’y paraît, plaisait beaucoup au Mouvement Normand car il s’affranchissait des limites départementales et régionales. Il correspondait en outre aux légitimes ambitions de la C.C.I. de l’Estuaire, associant l’aire du Havre et celle du Pays d’Auge… C’était sans compter avec la mesquinerie des conservateurs de toutes obédiences : le Président du Conseil général du Calvados, Jean-Léonce Dupont, celui du département de l’Eure, Jean-Louis Destans et, surtout, le président du Conseil régional de haute – Normandie, Alain Le Vern (dont ce fut le dernier méfait à la tête de la demi-région), tous firent en sorte de torpiller le projet. Pensez donc ! Cela aurait conforté le maire du Havre, élu de droite ! Antoine Rufenacht a eu raison de fustiger à ce propos « cette attitude bêtement politicienne » (Courrier Cauchois – 4 octobre 2013)

Une solution pourrait exister : que l’agglomération de Caen – La Mer se fédère à la CODAH (Le Havre) dans un ensemble trans-urbain avec les communes de la Côte fleurie, dont le poids dépasserait le demi-million d’habitants. Hypothèse séduisante qui devrait ou pourrait faire l’objet d’un thème de campagne pour les prochaines élections municipales… Ne rêvons pas !

Quant à la CREA – la métropole de Rouen – dans laquelle la ville-centre n’exerce pas le leadership auquel elle pourrait prétendre -, elle a beaucoup d’ambitions. Elle sera la seule métropole normande et, à ce titre, voudra devenir une sorte de locomotive pour la Normandie. Cette micro-centralisation permettra-t-elle d’entraîner le monde politique rouennais vers une prise de conscience normande ?

La situation n’est donc pas figée. Que deviendra le département de la Seine – Maritime lorsque Rouen – Métropole et le Pôle métropolitain du Havre montreront leur puissance et exerceront leurs compétences générales ? Que deviendront les zones rurales, remisées à un rôle subalterne ? Et le département de l’Eure ?

Le Mouvement Normand sera attentif à toutes ces évolutions disparates : nous restons persuadés que la réunification de la Normandie est la seule véritable issue pour que l’aménagement du territoire normand soit équilibré et qu’une vraie région normande permettra à tous les Normands « de l’Epte à la Hague et de la Bresle au Couesnon » de se sentir capables d’affronter l’avenir grâce à une authentique solidarité régionale.

 

Tous ces thèmes seront développés dans les différents medias du Mouvement Normand et de l’Organisation Normande de Défense de l’Environnement : nos communiqués ultérieurs, notre journal L’Unité Normande et la web – télévision T.V.-Norman Channel.

 

La Commission Exécutive du Mouvement Normand 

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