1944 / 2014: RECONNAISSANCE du martyre des villes normandes
Pendant l'été 1944, en conséquence du Débarquement des Alliés pour la reconquête de notre Liberté, pour épargner à la France et aux soldats libérateurs une campagne militaire éprouvante jusqu'à la frontière allemande, pour éviter que Paris ne soit rasée comme Varsovie, pour que la souveraineté française puisse enfin reprendre pied chez elle... La Normandie a été labourée par les bombes, les Normands sacrifiés et les villes normandes ont connu un véritable "urbicide" qui interroge aujourd'hui les historiens britanniques ou américains de la Seconde guerre Mondiale.
Après 70 ans de silence, de mémoire ou d'histoire officielles, 50 ans après une Reconstruction plus ou moins réussie, après plus de 40 années de division administrative et politique absurde, à l'occasion du 70ème anniversaire de ce traumatisme collectif et héroïque (les héros n'ont pas le droit de se plaindre...) vient enfin la RECONNAISSANCE pleine et entière du sacrifice des Normands, des villes normandes et de la Normandie toute entière pour notre souveraineté nationale et pour notre Liberté: cette reconnaissance s'est traduite par l'octroi, enfin ! de l'unité politique et administrative de la Normandie et par l'hommage rendu par les plus hautes autorités de l'Etat aux populations civiles normandes.
Cet hommage s'est poursuivi samedi 28 juin dernier au conseil régional de Basse-Normandie à l'abbaye aux Dames (Caen) où le président de région Laurent Beauvais décernait la médaille du conseil régional aux centaines de communes et villes normandes ravagées par les combats libérateurs de l'infernal été 1944...
Le centre ville de Trévières (Calvados) juste après les combats de juin 1944
Vue aérienne du centre ville de Trévières après le bombardement aérien de juin 1944
Une normande de Trévières rescapée montre à un MP américain ce qui reste du monument aux morts de la Grande Guerre
Dans les ruines de Trévières, une enfant en détresse rassurée par deux GI'S américains: est-ce une orpheline désormais?
La flèche octogonale de l'église de Trévières, chef d'oeuvre du XIIIe siècle, décapitée par les obus...
La nouvelle place du marché de Trévières vers 1960: une reconstruction de qualité mais pas à l'identique...
La Marianne des Poilus de la Grande Guerre a retrouvé son piédestal devant l'église mais elle a, désormais, "la gueule cassée": tragique symbole du lien à faire entre Première et Seconde guerre mondiale...
Le président de la République, M. François Hollande rendant le premier hommage aux victimes civiles normandes devant le monument aux Morts de Trévières, le dimanche 1er juin 2014, quelques jours avant les commémorations du 70ème anniversaire du DDay.
L'église Saint Aignan de Trévières a été heureusement restaurée à l'identique: le magnifique clocher octogonal médiéval a retrouvé sa belle flèche de pierre.
Et pour finir, la petite touche d'Heula: parfaitement ciblée !