La Normandie déjà réunifiée a déjà pris son envol

Un excellent article signé Xavier Oriot paraissait ce jour dans l'édition caennaise de Ouest-France (15 juillet 2014) au sujet du décollage de la filière aéronautique en Normandie, 3ème région française...

Merci à notre fidèle lecteur Gilles Legrand de nous avoir signalé cette belle nouvelle qui démontre que l'évidence normande s'impose sur terre mais aussi dans les cieux...

 
Quel est le rôle du réseau Normandie AéroEspace ? 

En Normandie, 250 entreprises travaillent de près ou de loin pour l'aéronautique. 

Ce qui en fait la troisième région française derrière l'Ile-de-France et Midi-Pyrénées. Avec quatre métiers : l'aéronautique, le spatial, la défense et la sécurité. Certaines entreprises travaillent pour les quatre ; d'autres pour un seul, deux ou trois. Nous les aidons dans leur développement, la conquête de nouveaux marchés, à l'export, la formation... 

L'aéronautique normande représente combien d'emplois ? 

14 000. Avec 150 postes ouverts en permanence sur notre site et des bons salaires. Nous avons six formations BTS et DUT labélisées. Vingt-et-un étudiants en électronique aéronautique ont déjà un emploi avant même leur sortie. Nous avons plus de difficultés à trouver des tourneurs, ajusteurs et fraiseurs. Il n'y a pas de candidat pour ces métiers qui n'attirent plus les jeunes. Nous sommes confrontés aussi un une vague de départs en retraite. 40 % de nos effectifs (plus de 4 000 salariés) vont partir dans les cinq ans. 
C'est un secteur en plein essor ? 

Avec Airbus, nous avons huit ans de travail assuré. Nous incitons les entreprises à chasser à l'export en meute. Surtout les petites qui partaient seules la fleur au fusil. Pour sept sur dix c'était un échec. Nous venons de gagner de gros contrats en Allemagne... devant les Allemands chez eux et à Casablanca. Masselin de Petit-Quevilly, qui fabrique des ressorts pour Airbus et Boeing, a trouvé un partenaire en Inde où la France est sur le point de commercialiser 126 avions militaires Rafale. Si le Qatar l'achète aussi, il sera fabriqué à plus grande échelle, sera moins cher et donc plus facile à vendre. 

L'aéronautique a déjà réalisé la fusion des deux Normandie 

Nous avons créé Normandie AéroEspace (NAE) en 1998 en Haute-Normandie où se trouvaient les grands groupes de l'aéronautique : la Snecma à Vernon, Safran au Havre, Thalès à Rouen... 

Puis en 2001 nous avons intégré les entreprises bas-normandes, plus petites. Nous compterons cent entreprises membres à la fin de l'année. 
Une seule Normandie politique et administrative, pour vous, ça veut dire quoi ? 

Au salon du Bourget, tous les deux ans, nous avons un stand commun de 430 m2 pour 27 entreprises : 11 de Basse-Normandie et 16 de Haute-Normandie qui ont une centaine de rendez-vous d'affaires. 93 % sont satisfaites. 

C'est un budget lourd. Chaque année nous allons voir les conseils régionaux, les représentants de l'État, sollicitons les fonds européens du Feder dans les deux régions. Demain nous n'aurons plus à le faire que dans une seule.