François de RUGY, un vrai régionaliste s'exprime à l'ASSEMBLEE NATIONALE

Mercredi 16 juillet en soirée, la séance publique de l'Assemblée Nationale pour le débat général précédent l'examen des amendements concernant la carte des futures régions, a été l'occasion de prises de paroles importantes qui permettent, enfin, de clarifier les choses sur le fond:

une région, c'est quoi?

Et à cette question fondamentale, on constatera que la réflexion des députés est globalement à la peine. Pour la raison essentielle que la culture politique administrative française de tradition centraliste, jacobine, interfère et empêche de penser la notion d'identité géo-historique qu'il est incontournable d'envisager si l'on considère sérieusement l'idée de région.

Certaines postures ou discours confinent donc à l'absurdité:

Justifier des régions sans identité géo-historique comme il était possible d'imaginer des poissons vivant dans les airs: on nous objectera, certes, que les poissons-volants existent, mais "ils ne constituent pas la majorité du genre" ( Cf. "Le président", film d'Henri Verneuil avec un Jean Gabin orateur à l'Assemblée Nationale justement...)

Ainsi, deux conceptions de l'idée de région s'affrontent en ce moment à la chambre des Députés:

Une conception technocratique, hors-sol, et, par conséquent, totalement illusoire dans l'espoir d'éviter "le spectre  du régionalisme identitaire" (brrr ! Qu'est-ce qu'on a peur !)

Une conception géo-historique, incarnée, enracinée et qui assume l'identité régionale entendue non pas comme une menace contre l'unité de la République mais comme une diversité vivante à partir de laquelle, la France elle-même se ressource et trouvera les forces d'une renaissance économique et culturelle.

En effet, beaucoup trop de députés confondent unité de la France avec uniformité: symptôme jacobin s'il en est !

On ne vous fera pas faire perdre de temps avec les interventions langue de bois, lénifiantes, politiciennes de certains et de certaines pour vous proposer de découvrir ici, en intégralité, l'excellente prise de parole du député breton (Loire Atlantique) François de RUGY (Europe Ecologie Les Verts):

Ci-après, le lien vers la vidéo de la captation en directe de la séance de l'Assemblée Nationale. Cliquer sur le bouton "François de Rugy" pour entendre directement son intervention faisant allusion claire à la nécessité des réunifications bretonne et normande et à la défense de vraies régions assises sur de vrais territoires clairement identifiés, appropriés par les citoyens habitants...

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5744.1ere-seance--delimitation-des-regions-et-modification-du-calendrier-electoral-suite-17-juillet-2014

Ci-après, un lien vers le blog de François de Rugy:

http://www.francoisderugy.fr/

Comments

[Collectif BEN]

Finalement, la carte à 13 régions avec région Nord-Picardie et Grande Aquitaine proposée par le groupe PS a été adoptée hier soir...

[Collectif BEN]

Pour finir le débat général, le député alsacien UMP Frédéric Reiss, dénonce que les deux régions françaises ayant l'identité la plus forte sont les victimes de la carte territoriale proposée et plaide pour une collectivité alsacienne unique.

[Collectif BEN]

Belle tribune du député breton UMP (Côtes d'Armor) Marc LE FUR sur l'identité régionale facteur de développement économique, humain, culturel... Et aussi un cri de colère contre les Jacobins qui refusent la réunification bretonne en fustigeant l'hypocrisie silencieuse de la ministre Marylise Lebranchu qui avait pourtant co-signé en 2011 un amendement avec ledit Le Fur pourtant sur la réunification bretonne...



Le député-maire PS Joaquim Pueyo pose enfin la question de la coopération interrégionale urbaine sur les frontières régionales en citant l'exemple d'Alençon

[Collectif BEN]

Dernière information: hier soir (17 juillet) Hollande a cédé face à la colère de Martine Aubry, la Picardie repartirait vers la Champagne- Ardennes... L'improvisation se poursuit !

[Collectif BEN]

14) Refus des Alsaciens de la méga-fusion Est



15) Le député-maire de Flers Yves Gouasdoué a été le seul à poser la question du devenir des territoires de confins et des marges régionales