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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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26 juillet 2014

REFORME TERRITORIALE: Le coup de gueule de l'Union Démocratique Bretonne (ils ont raison !)

Deux poids deux mesures ! Réunifications de la Normandie et de la Picardie... Aubry et Fabius sont punis ! Les Alsaciens (trop à droite ?) sont noyés dans le Grand Est. L'ex Royal est gifflée : Rousset aura sa "grande Aquitaine", Ségolène n'étant pas une nouvelle Aliénor ! En revanche, Ayrault et Auxiette les deux grands barons socialistes du Grand Ouest ont été écoutés pour faire pièce au jusqu'au boutisme d'un Le Drian partisan de la réunification bretonne stricto sensu sans fusion avec les Pays de la Loire. Quant aux Ligériens d'Angers à Orléans ils n'ont pas été écoutés! Tout juste la région qui n'a pas de nom propre "le Centre", continuera à ne toujours pas trop savoir où elle se trouve ! 

On comprend alors le coup de gueule de nos amis de l'Union Démocratique Bretonne: la carte votée en première lecture par l'Assemblée Nationale cette semaine, ne peut rester en l'état si l'on considère avec un minimum de sérieux l'idée régionale en France...


 

REFORME TERRITORIALE ou FLOP TERRITORIAL ?

http://www.udb-bzh.net/index.php/fr/blog/communiques/4117-reforme-territoriale-ou-flop-territorial?acm=4434_847

Communiqué de l'Union Démocratique Bretonne du 25 juillet 2014

Kemennadenn Unvaniezh Demokratel Breizh d'ar 25 a viz Gouere 2014

 

L'Assemblée nationale a adopté une nouvelle carte des régions après une procédure «à la hussarde» : l'adoption de l'amendement comportant la carte proposée par le groupe socialiste a fait tomber tous les amendements proposant d'autres modifications, sauf ceux qui avaient été transformés en sous-amendements, lesquels ont tous été rejetés... Devant l'intransigeance du rapporteur et du Gouvernement sur le droit d'option, ainsi que la brutalité de la méthode et les incohérences de la carte, le député UDB Paul MOLAC, qui était à l'initiative de plusieurs amendements permettant aux départements limitrophes de choisir leur région d'appartenance, a voté contre le Projet de loi de délimitation des régions. C'était le seul vote possible pour un découpage qui tient plus du charcutage que de la cohérence territoriale, la tutelle napoléonienne de l'État sur les collectivités via les préfets n'étant par ailleurs nullement remise en cause.

La démocratie malmenée

La méthode largement dénoncée depuis l'annonce de la définition de nouvelles régions le 3 juillet aboutit à un découpage précipité qui ne répond pas aux aspirations des populations ni à la cohérence recherchée. Du côté breton, les votes des collectivités, les sondages, les manifestations en faveur de la réunification sont ignorés et méprisés au profit du lobbying de barons tels qu'Auxiette ou Ayrault. Loin du «complot ethnique» dont les ennemis de la diversité accusent Bretons, Corses, Alsaciens, Savoyards, Occitans, Basques, Catalans, etc, le président du centre François Bonneau affirme : «Il faut que cette carte évolue ! Il est de plus en plus clair qu'il n'y a pas d'issue satisfaisante autre que de faire des trois régions actuelles -Bretagne, Pays de la Loire et Centre-, deux régions : Bretagne à cinq départements et Val de Loire. Mais cela suppose d'accepter de réfléchir autrement qu'en reportant, peut-être jusqu'aux calendes grecques, toute possibilité de modification des frontières régionales actuelles qui, d'ailleurs, n'ont été approuvées par aucune assemblée parlementaire.»

La charrue avant les bœufs.

Le débat sur la question essentielle des pouvoirs et des ressources des régions sera-t-il à l'image de celui sur le redécoupage ?
Malade de l'hypercentralisation de la France, les régions administratives disposent en moyenne de 395 €/an par habitant, à comparer avec les démocraties européennes : en Norvège 2 000 €, en Suède 3 125 €, en Allemagne 3 561 €, en Autriche 4 940 €... La moyenne française dissimulant de plus des inégalités entre régions que la réforme proposée ne prévoit pas de réduire, au contraire. Cela, alors que le sondage de Viavoice pour l'ARF en 2010 montrait que si 50% des Français sont favorables à la décentralisation, 43% sont pour un système fédéral, contre 42% qui n'y sont pas favorables, « ce qui peut paraître important étant donnée la tradition jacobine et centralisatrice de la France », souligne Viavoice.

Engagements oubliés, la grande peur : le changement ce n'est pas pour maintenant.

Nous n'avons pas oublié les engagements du candidat François Hollande qui a obtenu notre vote sur la promesse, entre autres, que la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires allait enfin être ratifiée. Autre engagement qui avait reçu un écho très favorable en Bretagne, « L'acte 3 de la décentralisation sera la mère de toutes les autres réformes ». Aujourd'hui, le compte n'y est pas. Il est urgent dans le domaine, d'être aussi offensif pour les régions que le gouvernement et le parlement l'ont été pour les métropoles, nouveaux enfants gâtées de la République, qui ont obtenu le statut particulier qui est refusé aux régions et collectivités qui le demandent. Qui a peur de la diversité culturelle et linguistique ? Qui a peur de régions fondées sur d'évidentes réalités humaines, historiques, culturelles, économiques ? Qui a peur de la vraie décentralisation ?

Le Fait du prince

L'UDB ne peut se satisfaire d'avoir échappé au pire : la dissolution de la Bretagne dans un GOM-Grand Ouest Mou. L'opportunité était là, elle n'a pas été saisie, ni pour réunifier la Bretagne, ni pour créer une région Val de Loire, ni pour créer une collectivité unique d''Alsace, en tenant compte de l'identité territoriale différenciée de la France. Comme le dit un article de Marianne : «Ce que le président de la République a décrété ressemble à une partie de puzzle liée aux enjeux internes du Parti socialiste. Le découpage territorial trahit une ignorance des grands équilibres géographiques de ce vieux pays, de ses réalités socioculturelles, de son harmonie physique et des phénomènes ayant forgé son équilibre. En faire fi reviendrait à retoucher le visage de la Joconde pour cause de non-conformité avec les lois de la peinture contemporaine. On s'étonne que celui qui fut si proche collaborateur de François Mitterrand ait pu commettre ce déni national de clairvoyance géopolitique, cette faute de France. Redécouper un pays aussi fortement enraciné dans son histoire ne peut se faire que dans le dialogue démocratique, pas dans le fait du prince.»

Une seule solution : le référendum pour que la population puisse enfin, démocratiquement, exprimer son choix dans les urnes.

 

Mona Bras

Porte-parole de l'Union démocratique bretonne

 

 

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