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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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16 octobre 2014

La Normandie ce n'est pas le FAR WEST !

Les Français seraient de plus en plus nombreux à fuir la région parisienne qui concentre encore plus de 20% de la population totale et surtout qui réalise la majeure partie du 5ème PIB mondial. Et de rechercher une meilleure qualité de vie, voire pouvoir changer de vie en se mettant au vert et au soleil. Sauf qu'entre la carte postale des vacances et la réalité quotidienne d'une nouvelle vie en "province" il y a, parfois, un monde. Le "Sud" attire de plus en plus au risque de décevoir de plus en plus. La région lyonnaise tout comme Nantes et Toulouse ou Bordeaux sont les métropoles qui attirent le plus car la combinaison entre opportunités professionnelles et qualité de vie serait la meilleure. L'Ouest se transformerait donc autour de Nantes et Rennes en... Far West auquel échappe encore la Normandie pourtant rattrappée dans l'Eure, par la 4ème couronne de banlieusards de la région parisienne avec pour corrolaire l'alignement des prix immobiliers normands sur les prix franciliens.

La Normandie est donc tiraillée entre la banlieusardisation lointaine de la région parisienne et l'attractivité des métropoles ligéro-bretonnes.

Si l'on veut éviter l'écartèlement de la Normandie, il faut réunifier au plus vite et créer cette fameuse métropole normande en réseau autour de Caen, Rouen et Le Havre dont on parle maintenant depuis plus de 20 ans !


 

http://www.lexpress.fr/region/quitter-paris-pourquoi-l-herbe-est-elle-plus-verte-ailleurs_1610305.html

Quitter Paris: pourquoi l'herbe est-elle plus verte ailleurs?

Dossier réalisé par Yves Deloison, publié le 16/10/2014 à 13:20

Fuir la ville pour la campagne, passer de l'est à l'ouest, d'un appartement à une maison, se reconvertir, lancer son entreprise... les formes de migration sont multiples, les aspirations aussi. Enquête sur la mobilité des Français. 

Quitter Paris: pourquoi l'herbe est-elle plus verte ailleurs?

Chaque année, environ un million de Français d'entre eux changent de région - ici, Benet, en Vendée.

"Quand on a acheté notre maison complètement isolée au fin fond du Perche pour y passer week-ends et vacances, on ne s'imaginait pas une seule seconde y vivre au quotidien. C'est en venant régulièrement et en ayant une vie sociale à laquelle on ne s'attendait pas qu'on a commencé à se projeter ici." Comme Emmanuelle Walter, coauteure du livre Quitter Paris... ou pas ?(Parigramme), et son conjoint, beaucoup de Français déménagent pour d'autres horizons.  

Chaque année, environ un million d'entre eux changent de région et ils sont 200000 à quitter l'Ile-de-France pour des destinations en tout genre. "Aujourd'hui, les espaces qui gagnent en population sont plutôt les zones littorales du sud-est mais aussi de l'ouest", pointe Sylvie Marchand, chef du département de l'activité régionale de l'Insee. La région Provence-Alpes-Côte-d' Azur reste la destination la plus prisée des Français. "Dans notre société, les lieux désirables ont changé au cours du siècle dernier. 

Alors qu'au XIXe siècle, les migrations s'effectuaient au gré du travail, en direction des mines du Nord et de l'Est par exemple, elles ont depuis plutôt ··· évolué en fonction du développement des espaces touristiques, constate Jean Viard, sociologue et auteur de L'éloge de la mobilité (Ed. de L' Aube). C'est ainsi que le sud est devenu petit à petit la destination phare. Environ 120 000 Français, dont 60000 retraités, s'implantent chaque année entre Perpignan et Nice." Si l'emploi reste néanmoins le moteur principal des migrations, d'autres paramètres influencent fortement les choix opérés par les Français.  

"La proximité des équipements éducatifs ou de santé, les commerces ou les services à disposition, les activités socioculturelles ou sportives, les types de logements disponibles, l'environnement et les paysages apparaissent comme essentiels, résume Sylvie Marchand. C'est la combinaison de ces différents éléments qui permet aux candidats à la mobilité de se projeter ailleurs avec comme objectif de gagner en qualité de vie." 

Plus sain, plus humain

Changer de région, c'est d'abord et avant tout privilégier un autre rapport à l'espace et au temps : vivre dans une maison individuelle, profiter d'un jardin ou d'une forêt à proximité, pouvoir circuler à vélo ou à pied sans risque, réduire le rythme professionnel ou au moins le temps nécessaire pour se rendre sur son lieu de travail. Bref, revenir à un monde plus sain, plus vert, plus humain. Et tenter de redonner du sens au quotidien. 

"C'est fou ce qu'on accepte de vivre parfois, s'étonne Emmanuelle Walter. En Ile-de-France, par exemple, on est comme des warriors, fiers de rester dignes même dans les pires circonstances, pressés comme des sardines dans le métro ou avec nos énormes sacs de courses à bout de bras à travers les rues. 

On accepte des contraintes inouïes de logistique ou de pollution jusqu'au jour où on se dit que ça devient ridicule puisqu'on ne profite même plus des plaisirs qu'est censée offrir une ville comme Paris. Alors qu'à la campagne, le rythme est différent, le rapport à l'espace change. Ramasser un légume au potager ou chercher les oeufs à la ferme d'à côté sont des gestes porteurs de sens." 

Quitter Paris pour casser le rythme métro-boulot-dodo, c'est le voeu de beaucoup.

Quitter Paris pour casser le rythme métro-boulot-dodo, c'est le voeu de beaucoup.

Mais attention aux illusions qui peuvent se cacher derrière la douceur d'un climat, la beauté des paysages ou le charme d'une vie de village. Viviane Mignon et son mari cultivaient un rêve de longue date, celui de vivre sous le soleil de Provence. Après cinq années passées au rythme des cigales, ils ont regagné le Nord. "Il a fallu se rendre à l'évidence, dit-elle. Cette région ne nous procurait pas le bonheur escompté." Carence de liens sociaux, contraintes financières... le couple accumule les griefs contre ce territoire. "Nous avons confondu vacances et vie réelle, reconnaît-elle. Depuis, je sais que le soleil ne fait pas tout et qu'il faut arrêter de croire que telle ou telle région est idéale. Tout dépend surtout de soi."  

Une fois installés, certains regrettent la vie culturelle ou associative de leur ancienne vie ou l'absence de transports en commun (ceux qu'on fuyait, pourtant...). D'autres, comme Viviane, se plaignent du coût de l'immobilier. "Le prix du foncier entre Montpellier et Nice est devenu inaccessible, confirme Jean Viard. Le processus de migration vers la façade méditerranéenne, la Côte d' Azur en particulier, qui a commencé dans les années 1960 arrive à présent à saturation. Et si vous filez entre Narbonne et Perpignan, il est moins élevé mais là, les candidats à l'installation font face à un déficit d'entreprises et d'emplois." Pour lui, le sud-est peut donner l'impression d'être une région parfois aussi dure que l'Ile-de-France ou la capitale. "Malgré l'image attractive de Marseille, beaucoup ne veulent pas y rester car c'est une ville compliquée et tendue", ajoute-t-il. 

D'autres territoires en vogue sont perçus en revanche comme propices à une implantation réussie. "Les flux évoluent car l'Ouest a contre-attaqué intelligemment dans les années 1980 en développant une communication articulée autour de l'authenticité, reprend Jean Viard. La politique événementielle autour de l'océan ou du monde de la voile, avec le Vendée Globe par exemple, contribue à créer de l'imaginaire et porte ses fruits en terme de séduction."  

Bien des territoires se sont engouffrés dans la faille. Pour devenir attractifs, les régions racontent à présent une histoire autour d'un terroir ou d'une atmosphère afin de créer du désir. "Une ville comme Lille, depuis longtemps dirigée par des élus passionnés de culture, a su se donner de l'éclat en restaurant son patrimoine et a développé une politique événementielle autour du culturel, poursuit le sociologue. Lille capitale européenne de la culture en 2004, ou plus récemment Lille 3000, forment la légende." Résultat, la capitale des Flandres attire une population pourtant souvent rétive au Nord. 

Globalement, grâce à ce style de médiatisation, toutes les grandes aires urbaines telles que Toulouse, Nantes, Rennes, Montpellier ou Bordeaux sortent gagnantes du match démographique qui se joue dans le pays. Les 13 plus grandes villes recensent 20 % de la population française au centre ou en périphérie et bénéficient de 30% de la hausse démographique générale du pays. Marseille-Aix gagne près de 8 000 résidents tous les ans.  

Selon l'enquête Apec "Attractivité des métropoles et emploi cadre", réalisée en 2014, "la moitié des cadres du privé travaille dans les huit métropoles les plus importantes pour l'emploi cadre : Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille- Provence, Lille, Toulouse, Nantes, Bordeaux et Grenoble." Hors Paris, c'est Lyon qui remporte la palme des villes les plus attractives en matière de carrières et Bordeaux, Montpellier, Nantes et Toulouse s'illustrent pour la qualité de vie qu'elles représentent aux yeux des sondés. Autre voie importante de mobilité géographique pour Sylvie Marchand, "une partie importante des migrations s'opère en direction des régions limitrophes de l'Ile-de-France." Dans l'Eure, à Vendôme, Chartres, Orléans, mais aussi "dans tout le grand périurbain parisien y compris des villes de Picardie telles que Beauvais ou Amiens, remarque Jean Viard. 

D'ailleurs, ces villes ou d'autres, à l'instar de Clermont-Ferrand ou de Bourg-en-Bresse, apparaissent souvent comme des havres de paix alors que beaucoup ne s'imaginaient même pas y vivre. Mais une fois sur place, ils apprécient vraiment ces endroits où, en général, on respecte les règles de sociabilité et où l'on peut notamment trouver de bonnes écoles ainsi que des places en crèche." 

Besoin de vivre mieux

Bien sûr, selon l'âge, les motivations de la mobilité diffèrent : "Les plus jeunes partent finir leurs études ou décrocher leur premier emploi à Paris ou dans une grande ville, constate le sociologue, puis vers 27 ou 28 ans, au moment de construire leur couple ou quand les enfants naissent, ils migrent vers la province car ils pensent y vivre mieux et bénéficier de plus de commodités." Le niveau de confort et de bien-être proposé par un territoire motive aussi le choix des retraités.  

Tout plaquer pour une nouvelle vie.

Tout plaquer pour une nouvelle vie.

REUTERS

"Même si tous ne passent pas à l'acte, 48% d'entre eux rêvent de quitter leur région à la retraite, poursuit Jean Viard. Et près de 50000 retraités parisiens le font chaque année. Beaucoup retournent sur leur terre d'origine ou celle de leur conjoint ou choisissent la région qu'ils ont aimée pendant leurs congés parce qu'ils la connaissent bien. Finalement, la retraite est vécue comme de longues vacances."  

Mais les retraités qui ont passé leurs étés au Guilvinec vont plutôt se retirer à Quimper pour bénéficier des commodités qu'offre la ville. En outre, ils y ont aussi leurs repères, connaissent les commerçants et possèdent souvent un réseau social. Cela explique le succès d'une agglomération comme Les Sables-d'Olonne qui compte 40 000 habitants et cumule donc les avantages d'une ville avec un hôpital, des cinémas ou une piscine municipale tout en étant au bord de la mer. "Les immeubles de deux ou trois étages qu'on voit fleurir dans ce genre de petite ville sont d'ailleurs construits pour eux", remarque Jean Viard.  

Enfin, du côté des communes rurales, l'Insee constate qu'il n'y a globalement pas de perte de population, contrairement à ce qu'on imagine encore souvent. "Certaines d'entre elles en gagnent même, en particulier celles qui se situent dans un périmètre de cinquante kilomètres autour d'un centre urbain", précise Sylvie Marchand. Car c'est la ville qui reste le plus souvent attractive, quel que soit l'âge ou la situation des candidats à la mobilité. Si l'on pouvait enfin les construire à la campagne...  

Ils en rêvent, mais...

"Depuis toute petite, je rêve de la Provence, lance Caterina Piredda, 34 ans qui vit dans les Yvelines. Au fond de moi, je sais que mon bonheur se situe entre mer et montagne. Cela me hante, mais je n'arrive pas à franchir le pas." Peur de se tromper ou d'être déçue ? "Pour un certain nombre de personnes, la frustration est le bénéfice névrotique du rêve, analyse Luce Janin-Devillars, psychanalyste, auteure du livre Changer sa vie (Michel Lafon). "Ce qu'on désire et qu'on ne met pas en pratique évite de se confronter à la réalité. C'est un imaginaire idéal et merveilleux, alors que lorsqu'on passe à l'acte, on sait que tout ne sera pas rose et que des ajustements seront nécessaires."  

Mais l'indécision peut être temporaire. "Avant de s'engager, certains ont besoin de temps pour élaborer leur projet", constate la psychanalyste. Pour faire le tri entre freins imaginaires et véritables obstacles, elle propose de lister tout simplement ce qui empêche le candidat au changement de se lancer et d'examiner le résultat. "On s'aperçoit ainsi que la contrainte réelle qui empêche de changer de région est souvent limitée." Dont acte? 

 

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Commentaires
S
Réussite normende :Un article qui fait plaisir à lire<br /> <br /> http://www.drakkaronline.com/article163026.html
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C
@Caennais: peut être que ce Môssieur Torial donneur de leçons cache bien son jeu... Sous des airs de dandy normand de province, c'est à coup sûr un affreux jobard bobo à la mode de Paris ! On est toujours le parigot d'autrui surtout à Paris où l'on ne trouve que d'anciens provinciaux qui ont surtout du mal à assumer leur provincialisme, d'où le parisianisme qui est le provincialisme le plus provincial de tous les provincialismes français !
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C
@Eddie Torial<br /> <br /> Votre agressivité est hors de propos je trouve .<br /> <br /> A moins que celà soit un sketch ... pas drôle .
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E
Ramasser un légume au potager ou chercher les oeufs à la ferme d'à côté sont des gestes porteurs de sens." <br /> <br /> <br /> <br /> C'est vraiment le vieux cliche pourri d'une parisienne tête de chienne... .<br /> <br /> <br /> <br /> Rassurer Emmanuelle Walter en lui sussurrant qu'en """"province"""" on a aussi l'eau courante, l'électricité, qu'on a quitté le cannibalisme depuis quelques décennies. Par contre, il est vrai qu'on a encore un peu de bouse de vache sur nos sabots..<br /> <br /> <br /> <br /> Indécrottables ces parigots têtes de veaux !
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S
Tout n'est pas si noir en "basse"-Normandie et à ... Vire:<br /> <br /> http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20141017trib2ac2a6281/ces-regions-qui-font-mieux-que-resister-a-la-crise.html<br /> <br /> par contre la "haute"-Normandie apparaît comme "sinistrée"
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