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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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24 février 2015

Sainte Cécile et la Chapelle d'Arblay: PRIERE pour une Normandie industrielle en souffrance...

Aux deux bouts de notre Normandie, le tissu industriel régional n'en finit pas de se déchirer ou de se restructurer en conséquence des mutations profondes des marchés désormais mondialisés.

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Nos cats normands à la peine...

A l'Ouest, dans un Sud-Manche encore largement dépendant de l'activité agricole et agro-alimentaire, on subit de plein fouet l'effondrement du productivisme agro-industriel qui est encore présenté, à bout de bras dans une région voisine, comme un modèle de développement territorial d'avenir: A Sainte- Cécile (près de Villedieu les Poëles), les abattoirs AIM (pour: "Abattoirs Industriels de la Manche", tout est dit dans le sigle !) n'ont plus d'avenir justement dans le cadre d'un modèle économique strictement quantitatif, financiarisé et mondialisé...

500 salariés Normands ont perdu leur emploi tant à cause de la volatilité des cours mondiaux de la viande porcine (incertitude permanente des cours toujours instables; effets de l'embargo lié à la crise russo-ukrainienne) que par la mauvaise gestion de la direction... En revanche, la reprise de plusieurs dizaines de salariés pourrait être possible si l'on avait le courage d'assumer la reconversion de ces abattoirs vers les besoins nouveaux et urgents de l'agro-écologie et le développement d'une filière locale et régionale d'une viande de boucherie AOC qui a besoin d'abattoirs de proximité...


 

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/23/abattoirs-aim-retrait-d-une-offre-de-reprise_4581663_3234.html

Abattoirs AIM : retrait d’une offre de reprise

Le Monde.fr avec AFP | 23.02.2015 à 12h29 • Mis à jour le 23.02.2015 à 14h19

Un de moins. Le groupe Declomesnil a retiré lundi 23 février son offre de reprise partielle de l'abattoir normand AIM, estimant que « l'arrêt total de l'activité » compromet le projet. Une annonce qui n'a « pas surpris » les salariés pour lesquels cette offre n'était « pas sérieuse ».
En conséquence, plus de 500 des quelque 600 emplois d'AIM sont désormais menacés de disparaître, au lieu de 400 jusqu'alors. Et les autres emplois ne pourront être sauvés que si la justice valide une des offres restantes.

En redressement judiciaire depuis le 6 janvier, les Abattoirs industriels de la Manche (AIM), en Normandie, ont fait l'objet de trois offres de reprise selon lesquels environ quatre cents des actuels six cents postes seraient supprimés.

« Absence de dialogue »

Declomesnil s'était associé à Sofiproteol, poids lourd des huiles et protéines végétales (groupe Avril) qui a été présidé par Xavier Beulin, le numéro un de la FNSEA, pour reprendre 118 des 398 salariés (selon les syndicats) de l'abattoir principal d'AIM, situé à Sainte-Cécile dans la Manche. L'autre principal abattoir d'AIM, basé à Antrain en Ille-et-Vilaine (179 salariés), n'était pas concerné et fait, lui, l'objet de deux autres offres, l'une pour 71 salariés l'autre pour 107.

Lire notre reportage (édition abonnés) : Aux abattoirs AIM, la crainte d’un « Gad normand »
 

« L'absence totale de dialogue, rejeté par les représentants du personnel et par leurs conseils, et l'arrêt total de l'activité de l'abattoir et des livraisons clients, ne permettent plus de préserver le fonds de commerce », écrit le groupe dans un communiqué publié lundi. «  Le fonctionnement de l'abattoir et la livraison des clients étaient essentiels à la réussite du projet de reprise et à une amélioration potentielle des conditions sociales de l'offre », poursuit le groupe basé à Colombelles près de Caen.

Assemblée générale

« On n'est pas surpris. On savait que c'était une rustine, cette offre, pour calmer les esprits. De toute façon, 118 salariés (sur 398) ou rien, c'était pareil », a déclaré à l'AFP Sébastien Lafon de la CFE-CGC de l'abattoir de Sainte-Cécile. Pour les syndicats, cette offre avait été sollicitée à la dernière minute par Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture.

Selon M. Lafon, l'objectif des salariés est de renouer le dialogue avec les bretons Brient et Loste-Tradi qui ont selon eux jeté l'éponge peu avant la date limite de dépôt des offres en raison, selon les syndicats, d'exigences trop élevées de l'actionnaire principal d'AIM, la coopérative d'éleveurs Cap 50. Les salariés poursuivent leur mouvement, a précisé M. Lafon. Une assemblée générale est prévue à 17 heures.

Le tribunal de commerce de Coutances, qui a prononcé le 6 janvier le redressement judiciaire d'AIM, examinera les offres le 6 mars.


 

Commentaire de Florestan (pas content du tout !):

Cette offre peu sérieuse qui s'est dégonflée d'elle même a été "bouinée" entre Xavier Beulin et son ami ministre de l'Agriculture, un certain Stéphane Lefoll: on est donc en terrain bien connu et ce fiasco agro-industriel à la mode de Bretagne tombe à pic en pleine ouverture du Salon Internationale de l'Agriculture ! Il est donc parfaitement scandaleux de faire porter le chapeau de l'échec de cette offre sur les salariés Normands déjà suffisamment angoissés par la perte de leur emploi et revenu !!! Les salariés Normands des abattoirs AIM ne doivent surtout pas compter sur les amitiés bretonnes de la FNSEA !!!


 

A l'Est, c'est l'une des plus grosses usines papetières de France, la Chapelle d'Arblay usine propriété de la société finlandaise UPM (Seine-Maritime) qui, après la fermeture de Mac Real (Eure) il y a plus d'un an, connaît une grave crise: cette unité qui avait l'habitude de fournir le papier à l'édition parisienne (journaux et livres) subit de plein fouet la mutation numérique et la dématérialisation des supports de lecture, quand on sait que désormais près de 20% du chiffre d'affaire du groupe "Le Monde" se fait "en ligne" sur ordinateurs, tablettes et smartphones. Là encore, la niche de la qualité extrême (pour l'édition) et de la diversification technologique vers d'autres usages de la pâte à papier (matériaux de construction, d'isolation, ameublement etc...) est la seule planche de salut !

http://www.upm.com/fr/upm-en-france/sites-de-production/upm-chapelle-darblay/Pages/default.aspx


 

http://www.usinenouvelle.com/article/l-usine-chapelle-darblay-de-rouen-devrait-perdre-200-emplois.N296796

L’usine Chapelle-Darblay de Rouen devrait perdre 200 emplois

Par  - Publié le 13 novembre 2014, à 13h12

papier
© D.R.

Conséquence de la chute de la demande de papier journal, le groupe industriel finlandais UPM-Kymmene prévoit de fermer quatre machines à papier en Europe dont une sur son site Chapelle-Darblay de Grand-Couronne (Seine-Maritime). 196 suppressions d’emplois annoncés sur un effectif de 365.

La direction du groupe finlandais UPM-Kymmene a annoncé jeudi 13 novembre à Helsinki (Finlande) une réduction de ses coûts fixes et variables de 150 millions d’euros comprenant la fermeture de quatre machines à papier pour la presse en Europe : une machine dans son usine Chapelle-Darblay de Grand-Couronne (Seine-Maritime) près de Rouen, deux en Finlande et une au Pays de Galles (Royaume-Uni).

L’usine Chapelle-Darblay (365 salariés), seul site français d’UPM à fabriquer du papier journal, a le projet de fermer l’une de ses deux machines à papier. Et 196 emplois devraient être supprimés, a confirmé Jean Kubiak, directeur du site Chapelle-Darblay de Grand-Couronne, à usinenouvelle.com. "Le projet est de fermer la machine à papier amélioré (celle qui fabrique du papier plus blanc que le papier ordinaire : Ndlr), car c’est une machine de petite largeur, donc moins rentable."

"Le marché du papier de presse est en déclin"

Depuis 2005, poursuit le directeur, "on assiste à une baisse de la demande du marché de la presse papier au profit des médias électroniques. Le marché du papier de presse est en déclin." Selon le directeur de l’usine de Grand-Couronne, le groupe UPM-Kymmene a ciblé ses machines à papier les moins performantes dans leur catégorie, par rapport au marché. La stratégie du groupe est de "donner une compétitivité à l’outil industriel restant" a-t-il ajouté. La capacité de la machine à papier de Chapelle-Darblay qui doit être fermée est de 110 000 tonnes par an, précise Jean Kubiak. La capacité de la machine "restante" atteint 240 000 tonnes par an.

Ce site autrefois emblématique de l’économie rouennaise, produit du papier journal à partir de papier 100 % recyclé. L’usine installée en bord de Seine en aval de Rouen, a fait parler d’elle il y a quelques années quand elle a fait le choix innovant du transport fluvial pour sa logistique : acheminement des bobines de papier sur barges à destination des imprimeurs parisiens et dans l’autre sens chargement des balles de papier à recycler de l’Ile-de-France vers l’usine de Grand-Couronne.

Claire Garnier


 

Les salariés concernés se sont mobilisés fortement il y a une semaine à Rouen notamment en occupant le très symbolique "rond-point des vaches"...

http://www.normandie-actu.fr/direct-chapelle-darblay-dans-la-rue-a-rouen-le-point-sur-la-manifestation_114099/

Rouen: Les "Chapelle Darblay" dans la rue, à Rouen : des kilomètres de papier !

Mardi 17 février 2015, les salariés de la Chapelle Darblay, qui craignent la suppression de 196 postes, ont manifesté à Rouen. Images.

18/02/2015 à 12:51 par La Rédaction

La manifestation des salariés de la Chapelle Darblay a commencé cours Clemenceau, mardi 17 février, à 14h15. (Photo Hervé Pinson)

La manifestation des salariés de la Chapelle Darblay a commencé cours Clemenceau, mardi 17 février, à 14h15. (Photo Hervé Pinson)

Après à la manifestation du mardi 17 février 2015, qui a vu les salariés de l’usine La Chapelle Darblay déverser des kilomètres de papier en centre-ville de Rouen (Seine-Maritime), l’Union départementale de la CGT affiche sa satisfaction et donne rendez-vous pour de prochaines « journées d’actions », notamment le 2 mars et le 9 avril 2015.

Deux journées de mobilisation prévues
À 14h30, cours Clémenceau à Rouen ce sont environ 1 500 salariés, actifs, privés d’emploi et retraités qui ont manifesté, avec, en tête de cortège, les “Chapelle-Dablay”, expliquent les responsables CGT. L’ensemble des manifestants étaient satisfaits de cette journée d’action, avec un cortège dans les rues de Rouen très animé, coloré et déterminé à combattre cette injustice sociale et exiger de véritables mesures pour l’emploi. Déjà la CGT, au niveau national, appelle à réagir avec une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation et de grève le 9 avril 2015.

Journée à laquelle l’Union départementale de Seine-Maritime compte bien participer, ainsi qu’à celle du 2 mars 2015.

L’Union départementale appelle dès maintenant ses syndicats à participer aux différentes actions, pour réussir ce 9 avril et gagner cette lutte que nous menons ensemble, notamment avec les salariés de la Chapelle-Darblay, mais également avec nos camarades de l’énergie et leur journée d’action du 2 mars 2015, pour stopper cette casse de l’emploi.

Le dossier se déporte également sur le terrain politique. Dans un communiqué dévoilé mercredi 18 février 2015, le sénateur de Seine-Maritime Didier Marie (PS) interpelle le gouvernement. Déjà, vendredi 13 février 2015, lors de la venue de Manuel Valls à Mont-Saint-Aignan, les salariés avaient fait part de leur inquiétude auprès d’un proche conseiller du premier ministre.

Un chargé de mission national autour de la filière bois/papier ?
À Grand-Couronne, l’annonce de la fermeture de la machine numéro 3 et la suppression de 196 emplois suscite de vives inquiétudes. Considérant qu’une alternative à la fermeture de la machine 3 doit être trouvée, Didier a interrogé ce matin (NDLR mardi 17 février 2015) le gouvernement au Sénat sur les démarches entreprises par les services de l’État pour poursuivre son activité et sauver l’essentiel des emplois. Évoquant plus largement les 10 000 emplois liés à l’industrie papetière en Haute-Normandie, il a rappelé l’urgence de désigner un chargé de mission national pour animer la réflexion autour de la filière bois/papier et impliquer toutes les parties prenantes.
  • Manifestation dans le centre-ville de Rouen

17h15. La manifestation est terminée dans le centre-ville de Rouen, mais les traces du passage du cortège ne passent pas inaperçues dans les rues. Selon la police, environ 1 000 personnes ont défilé, ce mardi 17 février 2015.


 

Commentaire de Florestan:

Il devient urgent de penser un projet de reconversion technologique et industriel pour la filière de la pâte à papier. Une fois de plus les décideurs industriels, patronaux et financiers, mais aussi politiques se sont endormis sur une rente de situation. Il serait donc judicieux d'écouter enfin les salariés et les ingénieurs qui ont certainement des idées pertinentes pour penser un projet innovant. Ils ont déjà été capables d'innover sur la question de l'acheminement de la matière première via la voie fluviale. Il faut désormais innover sur le coeur de métier lui-même !

Là encore, les salariés d'UPM ne doivent pas trop compter sur les élus du genre d'un Didier Marie qui aura certainement et tout prochainement d'autres chats à fouetter que nos chats normands confrontés à une crise industrielle majeure !

 

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