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26 avril 2015

Les CLOS MASURES CAUCHOIS en DANGER DE MORT !

L'Etoile de Normandie y revient... Parmi les nombreux méfaits en nos campagnes de ce véritable syndicat du crime rural, à savoir la FNSEA, il y a l'éradication des clos masures cauchois qui ne sont pas adaptés à la folie de l'agro-industrie... Arbres et futaies abattus, talus arasés, mares comblés, bâtiments détruits, éventrés ou défigurés, dans le pire des cas.

Dans le meilleur des cas, les clos masures sont vendus en lots pour les transformer en lotissements au prix d'une destruction du bâti agricole traditionnel remplacé par la médiocrité pavillonnaire banale et normalisée.

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Les associations et certains élus locaux tirent en vain la sonnette d'alarme. Mais il semble que la prise de conscience de la mort possible de l'âme du Pays de Guy de Maupassant émerge enfin. Depuis que le département de la Seine Maritime réfléchit à proposer le clos-masure cauchois au classement UNESCO du patrimoine mondial de l'Humanité... Il faut donc se dépêcher de sauvegarder ce qui reste encore à sauver: l'UNESCO n'étant pas une entreprise de pompes funèbres !


 

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/3040936/newsletters/ils-reinventent-les-clos-masures-1#.VT1KKZOjbK8

Pour sauver le patrimoine cauchois, il faut réinventer les clos-masures

Patrimoine. Au-delà de l’image d’Epinal, les clos-masures doivent se transformer pour survivre. Rencontre avec des propriétaires.

Pour sauver le patrimoine cauchois, il faut réinventer les clos-masures

Le mot n’est pas forcément familier, mais le clos-masure fait partie du paysage cauchois. Trop grand, nécessitant un contraignant entretien, cet habitat traditionnel regroupant maison et corps de ferme est menacé. Leur rachat ou division, leur restructuration, un modèle agricole productiviste et spécialisé pourraient aboutir à leur disparition. L’urbanisation n’est pas la moindre des menaces, Dominique et Chantal Baudu en savent quelque chose : la toute nouvelle autoroute A150 passe à deux pas de leur clos-masure, «dans son jus depuis 200 ans qu’il est dans la famille». Le combat contre la société autoroutière a réveillé la conscience de l’importance de ce patrimoine «à la fois naturel et culturel». Ils craignent désormais pour leur bois en partie classé en zone naturelle et travaillent à requalifier le lieu. Dominique, ancien ouvrier à Renault-Cléon, y consacre désormais tout son temps : réhabilitation des bâtiments, curage de la mare, restauration des haies talus... Ce n’est pas l’ouvrage qui manque.

Le 13 avril dernier, une soirée était consacrée au clos-masures à Yvetot. Organisée par l’association Action Citoyenne, sa première partie était consacrée à la projection du film La Maison Neuve d’Ariane Doublet, dans lequel un paysan retraité fait construire un pavillon au sein du clos-masure qu’il a exploité toute sa vie. Tout un symbole. Le débat qui s’ensuit est vif, avec des exemples criants, comme ce lotissement nommé clos-masure quand les promoteurs n’ont gardé qu’un talus planté après avoir rasé tous les arbres... Chacun y va de son explication : c’est la faute aux «rurbains qui voudraient vivre à la campagne comme en ville, en muselant les coqs et l’angélus de 7 heures», au coût de l’entretien, aux voisins immédiats qui «ont peur d’une chute d’arbre» ou aux assureurs qui veulent les faire couper. Pour certains propriétaires présents, il faut leur redonner leur fonction agricole initiale. Pour d’autres tout changer. Des solutions sont esquissées : mutualiser l’entretien des haies, donner aux clos-masures un statut de bien public, en créer de nouveaux ou faire de l’agroforestrerie... Les quelques exemples de reconversion réussie, comme le Manoir du Fay d’Yvetot ou celui du Catel à Écretteville-lès-Baons, peinent à masquer la réalité de la majorité des clos-masures qui peinent à survivre. De plus, la fin des quotas laitiers de la PAC accélérerait le phénomène, car certains propriétaires se dépêchent en ce moment d’abattre les haies et de retourner leurs prairies pour se reconvertir, ce qui ne sera plus possible après le 15 mai.

Maurice Varin, de l’association l’Archelle près de Fauville-en-Caux qui organise différents stages dans son clos, fait remonter leur histoire à la guerre de cent ans et explique le caractère défiant des Cauchois par le fait que les paysans étaient locataire, et devaient «ménager leur propriété». Pour Boris Menguy, paysagiste et chargé d’études à l’Agence d’urbanisme de la région du Havre, le clos, est un modèle d’adaptation avec son microclimat créé par les haies qui défie la rudesse du temps cauchois, une mare et des fossés qui retiennent une eau abondante, mais que le sol crayeux ne peut conserver. Il représente «une sédimentation d’intelligence, des couches d’identité qu’on décape en ce moment». Il demande à la salle qui pourrait aider bénévolement pour le maintien de clos-masures, l’implication collective étant «le seul moyen de les sauver». Quelques timides mains se lèvent...

Pour Jean-François Santais, directeur du Comité Départemental du Tourisme, le clos-masure est «constitutif de l’ADN cauchois et de l’identité seinomarine, au même titre que les falaises ou les boucles de la Seine. Ce sont de vraies pépites touristiques qui nous racontent des histoires de territoire, mais qu’il faut faire briller». Gîtes, camping, hôtel, écomusées, portes ouvertes, journées à thème, voire centre de cure ayurvédique... Selon lui, les idées - et les aides financières du Conseil Général pour les réaliser - ne manquent pas.

Une étude pilotée par le Parc Naturel Régional sur ces «objets paysagers et leurs propriétaires» sera publiée le mois prochain. Ses conclusions ? Quelles que soient les motivations de ceux-ci (agriculteurs, héritiers ou rurbains), et si personne n’est d’accord sur une définition précise (et donc de leur nombre), il y a bien un «esprit clos-masure» : même s’ils n’ont pas toujours conscience de ce patrimoine, ils reproduisent ce qu’ils ont vu, faisant perdurer parfois malgré eux ce patrimoine.

Joce Hue

Coup de cœur... Puis cauchemar

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