Les défenseurs de la langue normande s'expriment... et s'insurgent contre la HAINE DE SOI !
L'Etoile de Normandie partage le ras-le-bol de nos amis promoteurs et défenseurs de la langue normande...
RAS LE BOL DE CETTE HAINE DE SOI !
RAS LE BOL DU DEFAITISME !
RAS LE BOL DES DECLINISTES NORMANDS !
Suite à l'émission du samedi 20 juin 2015 sur FR3 Basse Normandie (la "voix est libre") consacrée à la langue normande et aux propos tenus par certains dans cette émission, nos amis de Magène et d'autres réagissent. Il nous a paru utile de vous faire part de leurs échanges...
- Nicole LAURENT, une normande qui prêche bien le loceis de tcheu nous n'a pas du tout apprécié la prestation de l'historien Roger Jouet et elle a bien raison!
Boujou !
Estchusaez, j’i taé désheuraée pouor guetti « la voué oû libe » sus la luquerne, cha fait que je sis tardie à répounre et pis je fais eun miot la griche :
« Il ne faut pas que le patois devienne une prison » !
que dit Moussieu Jouet.
Vouli nous faire accreire que noute loceis , ch’est eun daungi pou le français !!
I déprêche !
Va t’en dire cha à eun cheva de boués, tu vas archevei eun coup de pyid !
R. Jouet « aime beaucoup Magène et admire le travail de Rémi »…
Il n’est pas à une contradiction près, puisque les expressions dont il a fait un livre sont, selon lui, des « friandises », des « perles qu’il fallait sauver », mais la langue ne lui semble pas essentielle, d’ailleurs le « patois » n’est bon qu’à parler de la terre , et du passé.
Côtis-Capel, lui, disait : « Dans l’ loceis de t’cheu nous, je n’ sis brin à l’étreit »
et le samedi à Bricbé par exemple, les échanges sont variés et les textes savoureux !
Apparemment, on ne s’ennuie pas non plus à Alençon et dans les autres groupes…
Quant à Eric Marie, s’il est persuadé que le normand n’a pas d’avenir, pourquoi (et pour qui ?) a-t-il fait un dictionnaire ?
Et comment quelqu’un qui se dit « héritier » de Côtis-Capel peut-il parler avec autant de détachement du normand « en phase terminale » ?
Bref, des préjugés, comme dit Rémi, et de la mauvaise foi, alors qu’on aurait pu espérer, de la part de ces gens-là, un soutien et une volonté d’œuvrer ensemble pour la reconnaissance du normand.
Nicole, byin mouormâode.
- La réponse de Rémi Pézeril de l'association Magène:
par des publications en normand (Cf. magene.com ; Editions Magène : 5 livres pour le moment, bilingues souvent),
par la mise au point rajeunie de documents pédagogiques, le rappel de l'ensemble des préjugés,
en enregistrant les gens qui prêchent le muus (soutenons le projet de Marie Tassel qui cherche un financement),
en prenant des initiatives, en proposant des chroniques dans les journaux (comme dans L'éveil de Pont-Audemer par Gilles Mauger et Le Publicateur libre de Domfront par Bernard Desgrippes),
en organisant des veillées partout en normand (qui produisent aussi du visuel, des affichettes et articles de presse ou autres médias),
des concerts (Magène n'est plus le seul groupe a renouveler le répertoire : les Wacetonians à Tchidbouo, Maît' Gires, Canchounettes prod, Yannick Bonnissent, les Badlabecques à Jèrri), invitez-les !
en créant des sites Internet en normand (+ informez Daniel pour rendre vivant magene.com), des blogs, des messages sur fèce-bouc et touiteur, les ogres des Temps actuels !