COLERE AGRICOLE NORMANDE: ça continue !

13 août 2015

Ce n'est pas bien "biau" d'être agriculteur normand !

En revanche ceux qui sont paysans "bio", s'en sortiront beaucoup mieux ! La longue crise de l'agriculture se poursuit donc tout l'été. Les moissons sont faites, les exploitants agricoles et éleveurs normands passent à nouveau à l'offensive pour ne pas se laisser endormir par de vagues annonces gouvernementales. Le ministre Le Foll avait promis lors de son passage forcé à Caen l'installation d'une cellule de crise à la préfecture sur la question des prix dans les filières viande et laitière. Depuis aujourd'hui, un campement d'agriculteurs déterminés ont décidé de bloquer la préfecture caennaise: le collectif "Agriculteurs en déroute" restera le temps qu'il faudra !

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La préfecture du Calvados, à Caen, est bloquée depuis 5h ce jeudi par des agriculteurs en colère. Ils réclament une rencontre avec le préfet et les industriels de la filière.

Une petite centaine d'engins agricoles ont encerclé la préfecture du Calvados ce jeudi matin. Le blocage a commencé vers 5h. Les agriculteurs réclament l'application des accords de juin. Une cinquantaine d'engins supplémentaires sont attendus avant midi, notamment en provenance du bocage virois.

C'est par bouche à oreille qu'ils se sont donnés le mot, pour éviter que l'information ne fuite et pour prendre de court les forces de l'ordre. « Et c'est une première réussite », se félicite Sébastien Debieu, secrétaire général de la FDSEA du Calvados. L'agriculteur ironise : « J'avais rendez-vous cet après-midi à la préfecture pour la mise en place du plan de crise pour les éleveurs. Je ne voulais pas être en retard... Et j'ai trouvé légitime d'inviter quelques collègues. »

Les abords de la préfecture sont coupés à la circulation et pourraient le rester une bonne partie de la journée. | Ouest-France

Si les éleveurs, céréaliers, légumiers campent sous la pluie ce jeudi 13 août 2015, c'est qu'ils demandent des clarifications sur les tarifs pratiqués par les industriels. « Nous voulons que le préfet réunisse tous les industriels de la filière en Normandie et que les industriels nous donnent leurs tarifs. Ceux d'avant le 15 juin et ceux d'après. »

« Aujourd'hui, les industriels (porc, viande bovine, légumes) nous disent qu'ils ne peuvent pas appliquer les tarifs négociés car ils ne peuvent pas rester compétitifs par rapport à leurs concurrents européens. Ils nous disent qu'ils mangent leurs capitaux propres. Nous voulons bien l'entendre, mais dans l'intervalle, c'est nous qui mangeons nos outils de production », poursuit Sébastien Debieu.

D'abord installés sur des bottes de paille, les agriculteurs se sont ensuite abrités sous des bâches, installées sur des bétaillères. Ils n'entendent pas bouger avant d'avoir obtenu gain de cause.

Sans attendre la réunion interministérielle du 7 septembre, les agriculteurs veulent connaître les chiffres. « On ne bougera pas d'ici sans avoir rencontré toute la filière, sans avoir une vision claire de la politique tarifaire des industriels. Et puis, ça tombe bien, il y a eu de l'orage, on ne peut pas moissonner pendant quatre jours, alors on est pas près de bouger... »

Commentaire de Florestan:

L'agriculture après plus de 50 années de FNSEA est effectivement en "déroute" ! Raison de plus pour revenir définitivement à l'agriculture de qualité! Pour revenir à la proximité et, si possible, au... "BIAU" !!!

Posté par Collectif BEN à 15:46 - Commentaires […] - Permalien [#]