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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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25 août 2015

Dernières nouvelles du CLAN LE VERN

La Normandie est un bel animal à sang chaud qui pâture à l'ombre des frais bocages au printemps ou dans de hautes herbes l'été venu... C'est alors qu'il faut s'assurer, avec le concours d'un bon vétérinaire, que tiques, puces, teignes ou sangsues ne vivent pas sur le dos de la bête !!!

On arrêtera là cette métaphore animalière peu bucolique pour vous livrer les dernières nouvelles du clan LE VERN qui sévit depuis quinze ans maintenant sur la croupe arrière de notre brave bourrin normand !


 

http://www.normandie-actu.fr/une-deputee-de-seine-maritime-demissionne-sa-belle-fille-lui-succede_152322/comment-page-1/#comment-133070

Une députée de Seine-Maritime démissionne : sa belle-fille lui succède

En Seine-Maritime, la cuisine interne de certains élus est savoureuse. Sandrine Hurel, députée PS, démissionne et cède sa place à sa suppléante, Marie Le Vern ... sa belle-fille !

Mise à jour : 25/08/2015 à 19:37 par Solène Bertrand

Sandrine Hurel quitte l'Assemblée nationale et cède sa place à ... sa belle-fille.©D.R.

Sandrine Hurel quitte l'Assemblée nationale et cède sa place à ... sa belle-fille.©D.R.

Mardi 25 août 2015, Sandrine Hurel, députée PS de Seine-Maritime, a annoncé sa démission. Sa mission sur la politique vaccinale a été prolongée par décret, obligeant l’élue à quitter ses fonctions à l’Assemblée nationale. Dès qu’une mission ministérielle dure plus de six mois, le parlementaire doit démissionner et céder sa place à son suppléant. L’organisation d’élections partielles n’est pas nécessaire, dans ce cas de figure. Et chez les Hurel-Le Vern, ça reste en famille : sa belle-fille, Marie Le Vern, 32 ans, conseillère régionale, lui succède. Alain Le Vern, le père de cette dernière et compagnon de la parlementaire démissionnaire, ancien président de la Région Haute-Normandie, s’est quant à lui reclassé à la SNCF, où il officie en tant que directeur général Régions et Intercités.

> Lire aussi : Une députée de Seine-Maritime va plancher sur « l’obligation vaccinale »

Une affaire de famille

Le blog Les cuisines de l’Assemblée nationale, hébergé par L’Express, se fait l’écho de cette passation, s’interrogeant « sur cette technique de « remplacement d’un parlementaire par une mission gouvernementale » qui donne le pouvoir de remplacer sans élection partielle au gouvernement. » Dans le cas de Sandrine Hurel, le hasard fait bien les choses : sa mission correspond à cette disposition et sa belle-fille peut donc lui succéder, sans avoir besoin de passer par la case élections. Une simplification des démarches qui peut faciliter la vie, s’amuse Le Lab d’Europe 1 :

C’est là que la situation devient cocasse : Marie Le Vern, suppléante de Sandrine Hurel et donc future députée de Seine-Maritime, est la fille d’Alain Le Vern, lui-même compagnon de… Sandrine Hurel.

Si cette passation est tout à fait régulière, elle n’en demeure pas moins éloquente : « On a connu des motifs de démission moins familiaux… », souligne le blog, Les cuisines de l’Assemblée nationale.

Une tactique politicienne ?

Les cuisines de l’Assemblée nationale interroge cette disposition qui offre la possibilité à un parlementaire de céder sa place, sans passer par les urnes. Une technique, voire une stratégie, selon certains. Le 17 août 2015, François Brottes, ex-député PS de l’Isère, abandonnait son mandat parlementaire pour rejoindre RTE (Réseau de transport d’électricité). L’opposition dénonçait la pratique de la mission parlementaire.

Les cadres des Républicains y voient une triste « manœuvre », une manière d’« éviter le retour au peuple » et de céder au « copinage », rapportait Europe 1.

Tactique politicienne ou hasard des calendriers et des missions de l’État ? Europe 1 de rappeler que certains élus, dans les plus hautes sphères, privilégient les liens familiaux, citant Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, qui, travaillant avec son épouse, se plaît à renverser la situation et botte en touche : « Je n’ai pas embauché ma femme, j’ai épousé ma collaboratrice.»

« Une vision clanique de la politique »

Dans l’équipe de campagne du candidat aux élections Régionales en Normandie, Hervé Morin (UDI), on tire à boulets rouges. Interrogé par Normandie-actu, le porte-parole de la campagne, Alexandre Rassaërt (maire de Gisors, Les Républicains), déclare :

Je trouve ça extrêmement choquant. C’est presque drôle, tant c’est ridicule, mais c’est aussi très sérieux. Honnêtement, après les articles de Mediapart (NDLR à propos du fonctionnement du PS en Seine-Maritime), on aurait pu penser que les comportements évolueraient. Mais il n’en est rien et on assiste à un véritable mépris des électeurs, et à une manière clanique de faire de la politique. Du coup, nous voulons faire passer un message : nous refusons que la Normandie soit livrée à un clan.
Solène Bertrand
journaliste à Le Havre Infos - Twitter
  • Voir aussi et surtout l'article paru dans Médiapart:

Soudain, mardi 25 août, une femme de 32 ans est devenue députée. On serait tenté de saluer un progrès dans le renouvellement du personnel politique. Mais la socialiste Marie Le Vern (Seine-Maritime) entre au Palais-Bourbon à la faveur d’un jeu de chaises musicales abasourdissant : c’est la compagne de son père, en clair sa belle-mère, Sandrine Hurel, députée depuis 2007, qui lui laisse son siège par la grâce d’un décret signé de Manuel Valls.

Pour comprendre, il faut savoir que l’exécutif a le pouvoir de nommer, selon son strict bon vouloir, des parlementaires « en mission » temporaire sur des sujets qu’il choisit arbitrairement. En cas de prolongation au-delà de six mois, les intéressés perdent leur mandat sans qu’une élection partielle soit pour autant déclenchée dans leur circonscription : c’est leur suppléant qui prend automatiquement la place. L’astuce est bien connue des gouvernements, qui en usent et en abusent pour exfiltrer des élus de leur majorité sans prendre le risque de repasser par les urnes et de perdre un siège au Parlement (voir notre article du 24 juillet sur l’« opération » François Brottes).

En l’occurrence, la socialiste Sandrine Hurel, placée depuis février dernier auprès de la ministre de la santé Marisol Touraine, a vu sa mission sur « la politique vaccinale » en France prorogée mardi par décret. Malgré des dizaines et des dizaines d’auditions, son rapport n’était pas tout à fait prêt… Voilà donc sa suppléante et belle-fille députée !

Dans le journal Paris-Normandie, un opposant local, porte-parole du candidat des Républicains aux régionales de décembre, a illico dénoncé « l’aspect clanique de cette affaire » ficelée « au mépris de la démocratie ».

En Seine-Maritime, Le Vern est un patronyme omniprésent. Marie est en effet la fille d’Alain Le Vern, baron local et président du conseil régional de 1998 à 2013, ex-député PS, ancien sénateur. Ce fabiusien historique, compagnon de Sandrine Hurel depuis plusieurs années, n’a quitté la vie politique et le Sénat qu’à la fin 2013, pour se recaser aussitôt à la direction de la SNCF.

C’est sur un premier coup de bonneteau, d’ailleurs, qu’il était entré au palais du Luxembourg en 2007 : alors sénatrice, Sandrine Hurel avait démissionné en plein milieu de son mandat et laissé son siège au suivant sur la liste PS… Alain Le Vern. La citation de Sénèque qu’elle met aujourd’hui en exergue sur son site internet ne manque pas de sel : « Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va. » Dans la famille, les vents favorables ne manquent pas. Après la démission brutale d’Alain Le Vern du Sénat, à la fin 2013, la socialiste qui l’a remplacé au pied levé a encore eu la bonne idée de recruter Marie comme assistante parlementaire.

Il est vrai que le fonctionnement de la fédération socialiste de Seine-Maritime, l’une des plus riches de France, est devenu une caricature du carriérisme politique, un précipité de « petits » arrangements entre camarades et en famille, où l’on jongle entre les mandats et les emplois de complaisance dans les collectivités amies (voir les enquêtes de Mediapart sur ce fief de Laurent Fabius publiées en juin dernier).

Alors certes, Marie Le Vern n’est pas novice en politique. Avant de devenir suppléante de sa belle-mère en 2012, cette « juriste » de formation s’est présentée aux législatives de 2007 (sans succès), avant de s’imposer aux départementales de 2011 dans un canton proche de Rouen occupé par la droite depuis vingt-cinq ans. Ses détracteurs se chargent toutefois de rappeler qu’à l’époque, son père était patron de la région. Comme ils se chargent de souligner qu’en janvier dernier, la conseillère départementale s’est fait recruter comme attachée principale par la Métropole de Rouen (tenue par la gauche). Aujourd'hui, elle trouve ce tableau injuste, de même que la polémique sur son entrée à l’Assemblée.

« Je me suis engagée en politique à 14 ans, réplique-t-elle, interrogée par Mediapart. Si Sandrine Hurel a pensé à moi comme suppléante pour les législatives de 2012, c’est que j’étais la seule socialiste de sa circonscription à avoir gagné aux cantonales. Ce sont d’ailleurs les militants, par un vote, qui m’ont désignée comme suppléante, alors que les liens entre Sandrine Hurel et mon père étaient connus, transparents. Ensuite la démocratie a parlé, nous avons été largement élues. Vous savez, la vie privée de mon père, je ne la maîtrise pas. Je ne vois pas pourquoi, sous prétexte que Sandrine Hurel est devenue ma belle-mère, je devrais changer de territoire. J’habite ici, j’y suis née. Je ne suis pas une technocrate qu’on bouge de circonscription en circonscription. »

Sollicitée par Mediapart, Sandrine Hurel n’a pas souhaité retourner nos appels. Pourquoi donc choisit-elle de prolonger sa mission auprès de Marisol Touraine, plutôt que de remplir son mandat à l’Assemblée ? Consultable depuis cet été en préfecture, sa déclaration de patrimoine sera en tout cas retirée dans les prochains jours.

Au ministère de la santé, on souligne « l’importance » de sa mission sur la vaccination, alors que « des inquiétudes sont régulièrement soulevées [en France] : effets secondaires graves, approvisionnement, communication parfois contestée… » Non seulement son rapport n’était pas terminé, mais la ministre vient d’annoncer le lancement « d'un débat national sur la politique de vaccination », visiblement impossible à organiser sans l’(ex)-parlementaire.

Depuis l'élection de François Hollande, 62 députés, souvent de gauche, parfois de droite, ont ainsi été « recrutés » par un ministre pour plancher sur « les charges sociales agricoles » ou « le suicide des jeunes Amérindiens en Guyane », contre 42 « seulement » sous Nicolas Sarkozy. Difficile de savoir quels moyens – humains ou financiers – leur ont été dédiés.

Dans une analyse publiée sur Mediapart à la veille de l'alternance, le directeur de l’Observatoire de la vie politique et parlementaire, Denys Pouillard, étrillait en tout cas ce système de parlementaires en mission. « L'externalisation pour six mois de députés et sénateurs dans des affectations non législatives relève souvent d'une stratégie politique : lots de consolation pour certains, (…) valorisations de suppléants de ministres, coups de pouce électoraux, éternelles reconnaissances et bien d'autres bonnes intentions encore. (…) Les missions auraient vraisemblablement une autre dimension si elles s'inscrivaient dans un cadre législatif pur, avec un pouvoir d'investigation large et indépendant. » Bref, si les parlementaires cessaient d’agir en auxiliaires du pouvoir exécutif.

.


Commentaire de Florestan:
La jeune intéressée gardera-t-elle sa sinécure "métropolitaine" du côté de Rouen (facturée plus de 3000 euros par mois)? En tout cas, l'accès à l'Assemblée Nationale semble plus facile que l'élection par le peuple d'une commune, Blangy sur Bresle, en l'occurrence, que l'on avait pourtant pris soin de placer en "viager" au profit de l'heureuse qui ne sera finalement pas élue !
Quant au papa, le boulet fabiusien de la division normande et de la division de la gauche haut-normande, jusque là recasé à la SNCF, il se pourrait bien qu'il soit obligé de démissionner à la fin de ce mois d'août 2015... Mystère ! Espérons simplement que le boulet déboulera le plus loin possible de la Normandie ! En Bretagne par exemple?
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Commentaires
C
y aurait-il un atavisme chez les bretons de régler les affaires en famille? (Le Pen, Le Vern,...)
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