Une initiative des CITOYENS NORMANDS: Surveiller l'état des routes, interpeller les pouvoirs publics!
Vous avez souvent remarqué que, passé une frontière départementale dans un bocage de confins, (par exemple: Tinchebray / Vire ou Glos la Ferrière / Rugles) on trouve sur le bord de nos routes ce genre de signalisation étrange:
L'automobiliste citoyen que l'on prend pour un pigeon car on tente de lui cacher vainement des "nids de poule" derrière la langue de bois de style DDE, se dit d'emblée: "trous en formation? Mais pourquoi ne les rebouchent-ils pas?"
C'est pourquoi, des citoyens Normands ont décidé d'agir...
L'association 40 millions d'automobilistes lance l'opération "J'ai mal à ma route ". Objectif : recenser les routes dégradées et donc dangereuses et établir une carte. Explications
Mise à jour : 26/11/2015 à 09:30 par Isabelle Villy
L'association 40 millions d'automobilistes lance l'opération "J'ai mal à ma route", pour recenser les routes dégradées (Photo d'archives © Normandie-actu)
À partir du jeudi 26 novembre 2015, les usagers de la route qui ont connaissance de routes dégradées et donc dangereuses, pourront les signaler à l’association 40 millions d’automobilistes, qui se propose de collecter tous les signalements, afin d’établir une carte des routes les plus dégradées en France. Des données qui seront ensuite transmises à toutes les autorités compétentes pour l’entretien des routes.
Pourquoi une telle opération ? « Pour faire prendre conscience aux élus de l’importance de maintenir les infrastructures routières en bon état et ainsi préserver la sécurité des usagers », argumente l’association, déterminée à « mettre les gestionnaires face à leurs responsabilités ». Depuis 2004, l’entretien d’une grande partie du réseau routier de France est une compétence incombant aux communes et aux Départements.
Pour signaler les routes dégradées, ils suffit de se rendre sur un site dédié, baptisé « jaimalamaroute.com », en indiquant le plus précisément possible le lieu concerné, avec si possible une description du danger repéré et éventuellement une photo. Vous pourrez ensuite partager votre signalement sur les réseaux sociaux, tandis que l’association alertera les autorités compétentes.
"En 2014 et 2015, les chiffres de la sécurité routière montrent une recrudescence des accidents mortels. Selon le projet de loi relatif à la sécurité des infrastructures, on estime que 47% des accidents de la route mettent en cause la qualité ou l’entretien des infrastructures routières", explique l’association, qui souligne que « parallèlement, 42% des Français estiment que l’état des routes, en particulier communales et départementales, se dégrade ».
Chaussées déformées, nids de poule, fissures, aménagements considérés comme inappropriés… autant de situations que les usagers peuvent donc signaler comme étant des facteurs dangereux pour la sécurité routière.
"Les collectivités ont tendance à négliger la responsabilité qui leur incombe en termes de maintenance et d’amélioration des infrastructures routières, avec pour conséquence une augmentation des risques encourus par les usagers. Cela n’est plus acceptable. L’État ne peut pas continuer à fixer aux automobilistes des objectifs ambitieux de sécurité routière alors qu’il se désengage de l’entretien des routes", dénonce Pierre Chasserey, délégué de l’association 40 millions d’automobilistes.
Au final, une fois les données recueillies, l’association s’engage à vérifier et analyser les différents témoignages collectés. Les routes les plus signalées feront l’objet d’un recoupement avec les données de l’accidentalité routière. Enfin, début 2016, l’association établira le classement des routes les plus dégradées pour chaque département et interviendra auprès des collectivités responsables pour « demander la remise en état des chaussées ».
- Infos pratiques
L’opération de l’association est diffusée sur le réseau Twitter avec le hashtag #JaiMalaMaRoute
Pour signaler les points noirs, rendez-vous sur le site : www.jaimalamaroute.com