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BREIZH UBER ALLES... Où les dernières nouvelles (ridicules) du chauvinisme breton!
Notre ami le maire d'Avranches, Monsieur David Nicolas- Méry a fait savoir, par l'intermédiaire de sa page Facebook, qu'il avait reçu de la part de son directeur général des services (un brin facétieux) le drôle de présent suivant...
Une boîte de biscuits que l'on trouvera un peu... Rance !
La Manche Libre n'a pas tardé à réagir...
Le maire d'Avranches David Nicolas a reçu un cadeau qui l'a un peu mis en colère.
David Nicolas est un homme policé et courtois. Mais il ne faut pas trop le bousculer sur l'authenticité de la Normandie et de la Manche, ou il pourrait bien sortir de ses gonds.
C'est arrivé ce vendredi 8 janvier 2016. Il l'explique sur sa page facebook : "Alors que je m'en allais saluer mon directeur général des services qui s'apprêtait à partir en week-end, ce dernier me présente non sans malice (il est malicieux mon DGS !) une boite à biscuits en fer arborant sur son couvercle de façon particulièrement visible, à la manière d'un panneau routier d'entrée de commune, le nom de notre belle ville : AVRANCHES. Or, en y regardant d'un peu plus près, je constate différents détails qui soudain me permettent de comprendre l'attitude malicieuse de mon collaborateur... Ladite boite présente un semi d'hermine noires sur fond blanc sur son pourtour et, dans l'angle supérieur droit du couvercle, une carte de Bretagne laissant croire que notre commune se situe en ladite Bretagne."
Imaginez la colère de l'élu. Il s'enquiert du fabriquant desdits biscuits, un certain E. Le Goff, autoproclamé "seul biscuitier de Bretagne". Diable.
Une rapide recherche sur Internet permet d'aboutir à une biscuiterie Louis Le Goff, à Guiscriff, entre Lorient et Quimper. Une autre biscuiterie Le Goff existe à Sainte-Martin-des-Champs, mais près de Morlaix cette fois.
Les autres photos montrent bien en plus que le fabriquant place cette bonne ville manchoise et normande d'Avranches en Bretagne.
Après avoir débuté son post par "ÇA COMMENCE À BIEN FAIRE !", David Nicolas conclut : "JE NE SUIS PAS FÂCHÉ (mais presque...)"
En tout cas, après le livre d'histoire-géographie qui plaçait le Mont-Saint-Michel en Bretagne, cela fait beaucoup. Les Bretons manqueraient-ils de sites de renommée ? ÇA COMMENCE À BIEN FAIRE ! Alors que je m'en allais saluer mon directeur général des services qui s'apprêtait à partir...
- Voir aussi la mise au point de Monsieur le maire d'Avranches qui est aussi un fin connaisseur de l'histoire de la Normandie:
https://www.facebook.com/david.nicolas.58511?fref=ts
Petite mise au point historique concernant la soi-disant appartenance d'Avranches (et du Mont) à la Bretagne, à l'attention de Rilou l'Abrincate et Lenwë Galathil.
Tout d'abord, plutôt que d'appartenance, je parlerais d'occupation.
Voilà ce qui se passa.
En 867, Salomon, chef des Bretons, devient maître du Cotentin par la volonté de Charles le Chauve (roi des Francs) ; s’il étend ainsi considérablement son ère d’influence, il doit, en contrepartie, endiguer les raids vikings qui se multiplient sur les côtes septentrionales du royaume franc. La tâche semble néanmoins ardue car, après le départ des évêques de Coutances pour Rouen, en 862, l’occupation bretonne ne paraît pas avoir redonné vie à une région manifestement désorganisée .
Pour le Xe siècle, nous ne savons absolument rien de l’Avranchin, sans doute annexé par les Bretons en 863, quelques années avant le Cotentin ; les sources sont muettes, voire inexistantes. L’ancien diocèse d’Avranches fût-il victime des Vikings ? Les Bretons tentèrent-ils de s’implanter durablement dans ces territoires nouvellement acquis ? Rien ne permet de soutenir ces hypothèses de manière convaincante.
Le seul élément notable laissant entrevoir l’état de notre région à cette époque reste la longue période de vacance du siège épiscopal, pendant environ un siècle et demi, du milieu du IXe à la fin du Xe siècle ; période au cours de laquelle il est même concevable que les évêques de Dol aient fait main basse sur le diocèse d’Avranches.
En 911, le roi de France Charles le Simple se résout à traiter avec les Scandinaves et plus particulièrement avec un de leurs chefs, Rollon, qui occupe déjà une partie du territoire de la future Normandie : le traité de Saint-Clair-sur-Epte, formalise l’installation de Rollon sur la basse Seine. Cette cession du souverain franc au chef viking implique une assistance militaire et amène l’arrêt des raids dévastateurs ; de fait, Rollon devient comte de Rouen.
L’État normand est né et reprend rapidement les contours exacts de l'archevêché de Rouen (ndlr: province ecclésiastique de Rouen, ancienne Seconde Lyonnaise) qui, lui, existe depuis l'Antiquité tardive, c'est à dire avant l'invasion de l'Armorique par les Bretons qui fuient la (Grande-)Bretagne à compter du VIe siècle...
Commentaire de Florestan:
Breizh uber alles?
Le chauvinisme annexionniste n'a pas franchement laissé un grand souvenir dans l'Histoire récente... Une fois de plus nous devons dire que les Bretons chauvins sont assurément les plus parfaits idiots utiles du centralisme parisien et jacobin qui ne veut pas de région forte en France... Pour preuve! Les turbulents "bonnets rouges" bretons attendent toujours une réunification géographique et historique que les Normands plus sages et sérieux ont pu obtenir.
Commentaire sur le commentaire du chauvinisme ridicule des Bretons:
"Tout ce qui est excessif est insignifiant" (Talleyrand)
- Voir enfin cet article de Normandieactu sur les spectacles "Nuit de la Bretagne" programmés ces temps-ci dans les zéniths de Caen et de Rouen:
Avec notre commentaire:
A quand une fête de la Normandie à Rennes, Nantes ou Brest?
A quand d'ailleurs une fête des Normands à Caen?
Le 29 septembre 2016 prochain: c'est en train de se préparer. Depuis 2013, la fête des Normands existe et prend de l'ampleur notamment à l'étranger (Londres, Montréal, Québec, Washington...). La Bretagne et la Normandie sont actuellement les deux seules régions françaises à proposer une fête ou des spectacles mettant en valeur l'identité et le patrimoine culturel régional.
Il ne faut pas faire l'erreur de comparer identité bretonne et identité normande: la dernière n'est pas plus faible que la première. Elles tout simplement différentes. La première est identitaire et communautaire (pour le meilleur et pour le pire: le différentialisme et le séparatisme régionaliste). La seconde est non identitaire car individualiste et existentialiste (avec les défauts de ses qualités): le chauvinisme normand est une absurdité mais faut-il pour autant supporter tous les dérapages, excès parfois ridicules du chauvinisme envahissant de nos voisins Bretons?
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