AGRICULTURE NORMANDE: Avant de lancer les collections du luxe alimentaire, la jacquerie d'HIVER

30 janvier 2016

Ce sont les soldes. Deuxième voire troisième démarque! Tout à 50%... Liquidation totale avant fermeture définitive de l'exploitation? Nos exploitants agricoles, faute d'être respectés comme paysans, faute de pouvoir pratiquer une agriculture authentique, respectueuse de la terre, des plantes, des bêtes et des hommes, vivent un véritable suicide social et collectif avec, il faut bien le dire, un encadrement syndical majoritaire qui a perdu les pédales du tracteur...

Le moment des grandes restructurations dans les filières agricoles et agro-alimentaires est arrivé: la responsabilité morale, historique et politique du tout nouveau Conseil régional de Normandie est majeure. Il doit socialement et humainement accompagner la reconversion des filières agricoles normandes et il doit s'engager avec volontarisme dans la spécialisation de l'agriculture normande dans la qualité supérieure sinon le luxe agro-alimentaire pour vendre la marque "Normandie" comme on vend dans le monde entier les marques Dior, Chanel ou Hermès:

AVEC SES 14 AOC LA NORMANDIE DOIT INVENTER ET OCCUPER FERMEMENT LE CRENEAU DU LUXE AGRO-ALIMENTAIRE

http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/calvados/caen-la-mer/caen/les-elus-normands-viennent-ecouter-les-doleances-des-agriculteurs-916797.html

Les élus normands viennent écouter les doléances des agriculteurs

La FRSEA a invité ce vendredi après-midi près de Caen, les députés et sénateurs de la Manche, de l'Orne et du Calvados pour évoquer dans le détail la situation dans laquelle se trouvent agriculteurs et éleveurs.

Aux côtés des députés et sénateurs

Après une mobilisation sur les routes de la région ce mercredi et ce jeudi, les agriculteurs ont invité ce vendredi les élus de l'ex Basse-Normandie à venir écouter leurs doléances. La FRSEA avait convié les députés et sénateurs de la Manche, de l'Orne et du Calvados à Colombelles, près de Caen, pour une table-ronde à laquelle assistait également le président de Région, Hervé Morin en déplacement un peu plus tôt à Asnelles dans le Calvados. Parmi les revendications exprimées par les représentants syndicaux, l'application d'une même réglementation dans tous les pays européens.

Interview de Pascal Férey, président FRSEA

Alors que des barrages subsistent ce vendredi en Bretagne, les agriculteurs normands font actuellement une pause dans leurs actions mais annoncent de nouvelles mobilisations dans les départements de la Manche et du Calvados mardi prochain.

Voir aussi:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/haute-normandie/seine-maritime/le-havre/les-agriculteurs-offrent-une-genisse-au-maire-du-havre-916545.html

Une des solutions efficaces qui sont à la disposition des conseils régionaux, c'est d'imposer la qualité alimentaire locale voire bio dans les cantines scolaires. Face à l'inertie des décideurs publics (poids du lobby agro-productiviste) les citoyens ont décidé d'agir...

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/01/29/97001-20160129FILWWW00244-une-campagne-bio-dans-les-cantines-francaises.php

«Fais bouger ta cantine!» Une campagne lancée aujourd'hui invite citoyens et élus à se mobiliser en faveur du passage à une restauration collective bio, saine et locale. En France, les cantines scolaires, de maisons de retraite ou d'hôpitaux servent chaque jour 11 millions de repas, mais moins de 3% de leur contenu est issu de l'agriculture biologique, rappelle l'association Un Plus Bio, pour qui chacun doit «agir à son niveau pour faire bouger sa cantine, c'est primordial».

L'association, créée en 2002, invite à signer un «manifeste en faveur d'une restauration collective bio, locale, saine et juste», mais aussi suggère des modes d'engagement pour faire avancer le sujet (http://www.unplusbio.org/). Le manifeste a déjà été signé par plusieurs dizaines de personnalités dont Guy Bedos, François Morel, Edgar Morin, la metteur en scène Irina Brook, l'artiste Anselm Kiefer, l'animatrice Julie Andrieu, la patronne d'Actes Sud Françoise Nyssen, des élus comme le maire de Grenoble Eric Piolle.

«Et si la révolution venait des cantines?», suggère le texte, qui souligne que «manger bio et autrement, c'est un plus indéniable pour l'environnement, la santé publique, l'équité sociale et une économie durable». «Tout le monde s'accorde sur l'importance de l'enjeu mais tout le monde dit 'c'est cher, compliqué'», déplore Gilles Pérole, président d'Un Plus Bio et adjoint au maire de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), dont les cantines scolaires sont passées en quatre ans au 100% bio «en faisant des économies et en trouvant de l'approvisionnement local».

«On a les moyens en France de le faire, de trouver la marchandise, et à coûts constants, voire moindres en travaillant sur le gaspillage alimentaire. Des territoires le font», dit-il. «Il faut que les citoyens s'engagent pour faire bouger leurs élus quand ceux-ci ne bougent pas tout seuls», ajoute-t-il : «Il faut se mettre en mouvement maintenant!»

L'Assemblée nationale a adopté le 14 janvier en première lecture une proposition de loi écologiste prévoyant l'introduction dans les cantines, d'ici 2020, de 40% de produits locaux, issus de l'alimentation durable, de saison.