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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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16 février 2016

OPERATION BLABLACAR pour l'enfumage de l'avenir normand avant cocufiage définitif?

Blablacar... Vous connaissez tous cette plateforme numérique, permettant de se trouver un chauffeur en co-voiturage à moindre frais tout en supléeant, depuis son "smartphone", à la défaillance des services publics de transports en commun... Blablacar fait aussi référence à la convivialité causante, qui consiste à causer pour ne rien dire pour tuer le temps.

On a donc la vague et plutôt désagréable impression que le Gouvernement fasse de même en ce qui concerne l'avenir normand à commencer par ses urgences dont la première est, précisément, le délabrement des infrastructures de transports publics, notamment ferroviaires...Mais cela concerne aussi les enjeux soit-disant "nationaux" de l'économie maritime normande. Sur ces sujets, le gouvernement a décidé de missionner des parlementaires...

Une sorte de co-voiturage de l'enfumage. Le blablacar des "idiots utiles"?

  • Lire à ce sujet, le dernier communiqué du Mouvement Normand reçu par la rédaction de l'Etoile de Normandie:

LE SEMAINIER DU MOUVEMENT NORMAND

COMMUNIQUE N° 235  - SEMAINE 7  - FEVRIER 2016

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                                               LES IDIOTS UTILES (1)

                Le Mouvement Normand et d’autres organisations de défense de la Normandie ont déploré la faiblesse des débats au cours de la récente campagne des élections régionales. La cause en fut certes les événements tragiques qui ont endeuillé le pays, mais résida surtout dans le fait que les sortants, dirigés par M. Nicolas Mayer – Rossignol, ont systématiquement trompé les électeurs en leur masquant les vrais problèmes qui assaillent la Normandie ou en leur faisant prendre des vessies pour des lanternes.

                Parmi ces graves problèmes mis sous le boisseau ou outrageusement peints sous des couleurs lénifiantes, citons celui des infrastructures de communication et, plus grave, celui du rôle futur assigné à la Normandie dans les cinq décennies à venir.

                Concernant les infrastructures, citons principalement (mais pas exclusivement, hélas) la question ferroviaire et le contournement Est de Rouen.

                Le réseau ferroviaire normand est obsolète – nous en avons largement fait état dans nos publications depuis des lustres – et, que ce soit pour le trafic des voyageurs ou pour celui du fret, la situation est calamiteuse. Tout le monde le sait. Tout le monde le dit. Nous ne développerons pas.

                Le contournement routier Est de Rouen est l’un de ces serpents de mer qu’on semble affectionner dans les hautes sphères. Il est emblématique de l’impuissance à résoudre des questions pourtant bien répertoriées et évaluées. On pourrait en citer d’autres (la R.N. 12 dans la partie méridionale de la Normandie, la R.N. 31 Rouen – Reims, etc.).

                De tout cela, tout le monde en est conscient. A telle enseigne qu’il n’y a pas un colloque, pas un rapport, pas un discours qui, depuis vingt ans au moins, n’attirent l’attention des Pouvoirs publics sur l’urgence à trouver des solutions… quand ce n’est pas l’Etat lui-même qui affirme la « priorité nationale » d’un aménagement de la Vallée de la Seine et du désenclavement ferroviaire de la Normandie. Ne mésestimons pas ce terme de « priorité nationale » : il implique que ces questions ne soient pas seulement des « affaires normandes » et, en corollaire, que l’Etat doive mettre tout son poids, notamment financier, pour corriger tous les retards. Les plus hautes autorités de l’Etat (Chirac, Sarkozy, Hollande) l’ont reconnu et… c’est là que la tromperie commence…

                Les diagnostics sont connus, les solutions techniques ne sont pas insurmontables… bien qu’elles se révèlent utiles pour permettre à tous les immobilismes de retarder les réalisations. Passons… Reste le financement. Il peut être de trois sources… L’Etat (y compris S.N.C.F. et R.F.F.), l’Europe, les Collectivités territoriales. Selon que l’on se trouve dans l’opposition au Gouvernement ou dans la majorité , l’appel à l’Etat est plus ou moins appuyé (la part du financement européen est globale à l’échelon national et, selon la hiérarchie des projets, ce qui va à l’un, ne va pas à l’autre : c’est « l’effet d’éviction »).

                Même si l’Etat – impécunieux – se révèle incapable de financer tous les projets au plan national, il dispose quand même de certains moyens pour favoriser tel ou tel. D’où l’importance jamais avouée d’une hiérarchisation des projets.

                Force est de constater que la « priorité nationale » normande a, depuis 2012, été sévèrement rétrogradée, passant après le T.G.V. vers Strasbourg, le T.G.V. Le Mans – Rennes, l’Axe ferroviaire Lyon – Turin, le T.G.V. vers le Sud – Ouest, le Canal Seine – Nord – Europe… Certaines mauvaises langues prétendent qu’il a fallu satisfaire les appétits de la clientèle politique du pouvoir en place (Pourtant, avant 2016, la Normandie avait des exécutifs dans le ligne…).

                Au Mouvement Normand, nous concevons fort bien, sans l’approuver bien sûr, qu’un Gouvernement fasse des choix… s’ils sont pertinents, même à notre détriment (Ce qui n’est pas évident si l’on en croit les rapports de la Cour des Comptes sur la rentabilité de certains projets). Ce que nous n’acceptons pas, c’est que, d’abord, on ne nous dise pas la vérité, qu’on nous lanterne ensuite et qu’on nous fasse croire que l’Etat tutélaire « s’occupe de nous »…

                C’est faux, naturellement, sauf sur un point : l’Etat prétend être le « deus ex machina » du destin de la Normandie.

                La manœuvre est subtile.

                D’abord, on fait traîner les choses en longueur en multipliant les « études ». Ce que R.F.F. prétendait faire en la matière en 4 ans, S.N.C.F. – Réseau repousse à 8 ou 10 ans la durée de ces diverses consultations d’experts.

                Ensuite, on assèche les possibilités financières d’intervention de l’Etat en accordant aux autres projets à la fois les rares ressources disponibles et les possibilités d’intervention des Fonds européens.

                Enfin, on laisse les collectivités territoriales assumer l’impossible dilemme : reconnaître qu’elles n’ont pas les moyens de financer à elles seules les investissements nécessaires ou renoncer aux projets.

                Le tout – et c’est un comble – en exigeant que l’Etat reste le maître d’œuvre de la prospective des territoires.

                C’est ce qui se passe avec le « Schéma stratégique de la Vallée de la Seine » et son corollaire le Contrat de Plan Interrégional Etat – Régions (C.P.I.E.R.)

                - dont la gouvernance est entièrement dans la main du Premier ministre Manuel Valls et son délégué interministériel qu’il a désigné, le Préfet Philizot.

                - dont les financements annoncés sont principalement à la charge des collectivités territoriales, la part de l’Etat étant ridiculement basse.

                Et l’on épate la galerie avec le fameux « milliard d’euros » affecté au C.P.I.E.R. (200 millions d’euros venant de l’Etat – sur 5 ans, faut-il le préciser ? -, le reste… à la charge des collectivités territoriales). Les anciens présidents des demi-régions de haute et de basse Normandie ont avalisé sans barguigner ce tour de passe – passe et… s’en vantent !

De cela, ils n’en ont pas beaucoup parlé durant la campagne électorale… ou plutôt, non, ils ont affirmé au bon peuple que, grâce à eux, ils avaient obtenu une manne providentielle

                Toutes nos demandes d’explication sont restées lettres mortes.

                Seulement les faits sont têtus. En ce début 2016, chacun peut constater que l’avenir des ports de la Basse Seine est bloqué à cause des insuffisances d’infrastructures de transports.

                Il faut tenir deux ans encore, pensent ceux qui nous gouvernent.

                Qu’à cela ne tienne, nommons une commission !

                C’est là que le Premier ministre a trouvé les idiots utiles lui permettant de tenir en haleine les responsables politiques et économiques normands. Il a fait appel à deux estimables parlementaires normands, l’un de droite, le sénateur Charles Revet, l’autre de gauche, la députée Valérie Fourneyron, ancienne ministre, ancien maire de Rouen. Ils ont pour mission de livrer un rapport sur les problèmes des ports de la Basse – Seine, notamment en matière d’enclavement. Des rapports de ce genre, on en compte déjà un bon nombre, dont l’un, d’ailleurs, avait été rédigé par M. Revet. Leur tâche ne sera pas ardue : un habile « copié – collé » suffira. On en connaît déjà les conclusions. Mais le but de la manœuvre est de faire de la mousse.

                C’est bien parti. Dame Fourneyron, qui s’est empressée de prendre ses ordres à Matignon, s’est produite dans une émission – télé de Paris – Normandie sitôt rentrée à Rouen. S’exaltant une nouvelle fois sur le fameux « milliard d’euros » du C.P.I.E.R. et les soit - disant largesses de l’Etat. Nos deux compère – commère s’apprêtent, le 21 mars prochain, à animer, à grands sons de trompe (et de tromperie) une conférence de presse, dressant un « rapport d’étape » et espérant, de ce fait, une belle couverture médiatique. A l’automne, on redressera le couvert lors de la remise du rapport au Premier ministre.

                Et chacun devra s’extasier devant la sollicitude de M. Manuel Valls envers la Normandie.

                Une manière comme une autre de mettre en place un réseau de complaisances en vue… d’ambitions futures de l’insinuant personnage.

                Qui seront les dupes de cette nouvelle manœuvre dilatoire ? Le leader de l’opposition régionale, M. Mayer – Rossignol, pourtant très au fait de la vacuité de la politique gouvernementale a ce sujet, aura des accents triomphants devant le Conseil régional de Normandie, usant et abusant de la méthode Coué, comme lors de la campagne des élections régionales… On aura ainsi gagné deux ans avant que le pot aux roses ne soit découvert, à savoir la mise en tutelle de la Normandie par le Pouvoir central et sa dépendance vis- à- vis de la Capitale par le truchement du Schéma stratégique de la Vallée de la Seine.

                Qui seront les dupes, sinon les Normands eux-mêmes s’ils sont éblouis par ces simagrées… ?

Eux aussi, alors, seront devenus les idiots utiles de politiciens aux desseins sordides, qui se moquent du devenir de la Normandie, ravalée au rang d’arrière – cour de la Capitale et de bronze – culs de week – end des Parisiens.

                Ce n’est pas ce destin que le Mouvement Normand rêve pour la Normandie.

                                                                              Didier PATTE

                                                               Président du Mouvement Normand

 

(1)    Idiots utiles : Expression convenue du camarade Oulianov, dit Lénine, désignant les ennemis de classe qui, par vanité, par ambition, par naïveté ou par pusillanimité apportent leur concours à la Révolution. Par extension, cette expression désigne toutes personnes qui jouent un rôle subalterne de supplétifs à une entreprise d’enfumage de l’opinion publique.

 


 

 INFORMATION IMPORTANTE

                Le samedi 2 avril prochain se tiendra la réunion des instances du Mouvement Normand et des associations qui en dépendent.

                Elle se déroulera à La Mailleraye, salle Aupérin, R.P.A Gérard Tertre, de 10 heures à 18 heures. (Repas pris sur place – 18 euros  - boissons comprises - d.patte948@laposte.net : obligation de s’inscrire préalablement). De nombreux stands d’associations amies animeront la journée.

                Au cours de cette réunion, il y aura la passation de pouvoir entre le Président sortant et le nouveau président du Mouvement Normand.

                D’autre part, à 11 heures, un large débat, ouvert à tous, sera organisé sur le thème : « Quel avenir pour la Normandie réunifiée au XXIe siècle? ». La participation de personnalités politiques est vivement souhaitée.


 

Voir aussi:

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5114503/actualites+economie/valerie-fourneyron--il-faut-lever-les-freins-qui-penalisent-les-ports-du-havre-et-de-rouen#.VsK7I33fvMI

Et pendant ce temps là, Hervé MORIN voudrait agir avec une fourche et bientôt un bonnet rouge car, semble-t-il, seules les méthodes bretonnes passionnent l'actuel gouvernement!

http://www.tendanceouest.com/actualite-130497-herve-morin-ecrit-a-manuel-valls-pour-reclamer-des-trains-neufs.html

Commentaire de Florestan:

Pour être bien entendu à Matignon, Hervé Morin doit surmonter deux handicaps: il n'est pas socialiste et il est sincèrement Normand!

Voir à ce sujet, la dernière livraison de la feuille d'information "Normandie XXL" (16/02/16):

http://www.normandiexxl.com/article.php?id=1320

Hervé Morin écrit à Manuel Valls pour demander des trains

/Du temps des trains à vapeur le trajet était plus rapide en Paris et Rouen que maintenant. Doc Total Fondation Patrimoine Locomotive Pacific

Collectivités. Dans un courrier du 11 février à Manuel Valls, Premier Ministre, Hervé Morin, Président de la Région après avoir rappelé l’aspect « catastrophique » de la desserte ferroviaire en Normandie, demande que lors de la réunion interministérielle du 18 février « l’Etat s’engage dans l’achat de nouveaux trains pour la Normandie ».

Il ajoute : « L’appel d’offre actuel ne permettant pas, semble-t-il, la commande de trains Intercités, je souhaite que l’Etat confie à la SNCF la réalisation de cette consultation pour équiper au plus vite les lignes Paris-Caen- Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre. »

Pour mémoire, « L’appel d’offre » évoqué fait référence aux deux marchés actuellement en cours pour l’acquisition de matériel ferroviaire neuf par la SNCF pour le compte des Régions (l’un avec Alstom pour l’achat de Régiolis, l’autre avec Bombadier pour l’achat des Régio 2N). Ces deux marchés sont l’aboutissement d’un appel d’offre lancé, fin 2007,  par la SNCF pour les Régions - dont la Normandie - qui souhaitaient renouveler leur parc de matériel ferroviaire régional.

Hervé Morin termine sa lettre en rappelant ce qu’il avait déjà annoncé précédemment qu’ « en cas de prise en charge du financement pas l’Etat il proposera que à l’assemblée régionale que la Région se substitue à l’Etat comme autorité organisatrice de ces deux lignes. »

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