Energies Marines Nouvelles à Cherbourg: il faut y croire... Surtout au Havre!

Et d'autant plus lorsque des vents mauvais soufflent sur une filière énergétique dont les différents modèles économiques sont actuellement déstabilisés ou en mutation en raison de la contrainte du changement climatique.

Pour le dire d'un mot: il n'y a aucune solution idéale!

D'un côté, la baisse du prix du pétrole, ou plutôt, le manque de stabilité des prix sur le long terme pour les énergies liées aux hydrocarbures fossiles (pétrole, gaz, charbon, pétroles et gaz "non conventionnels")

De l'autre, des modèles de transition vers les énergies non-renouvelables qui peinent à montrer totalement leur pertinence tant les fameuses "négativités provisoires" qu'elles engendrent, le sont (négatives) et ne le sont pas (provisoires): ainsi l'Allemagne, qui voulant sortir du nucléaire, rallume ses centrales à charbon. Ou encore, l'éolien avec ses machines au bilan énergétique bien peu performant et largement subventionnées par les citoyens qui achètent l'électricité bon marché que permet, encore, le nucléaire. Sans même parler des scandales de corruption ou immobiliers liés à l'effet d'aubaine de l'éolien terrestre qui sont encore à venir...

Le nucléaire? Justement! Dans la panade lui aussi alors qu'il pourrait être l'énergie idéale, en terme de rejet dans l'atmosphère, permettant la transition énergétique à condition d'être réellement capable de maîtriser d'autres "négativités provisoires" plus redoutables que celles engendrées par les énergies fossiles ou renouvelables: depuis l'accident de Fukushima au Japon, les dépenses en sécurité contre la radio-activité explosent chez tous les exploitants du nucléaire civil. Et quant à la relance industrielle de la filière, on a chez nous, en Normandie, le scandale financier de l'EPR "tête de série" de Flamanville pour nous démontrer que rien est simple après plus de 11 MILLIARDS dépensés, avec un trou de 5 milliards du côté d'AREVA et la démission du directeur financier d'EDF.

Et les énergies marines renouvelables alors?

Des partenaires industriels indécis? (On pensera au rachat des activités EMR d'Alstom par les Américains de General Electrics). Des contraintes techniques encore peu maîtrisées? (On pensera à ces hackeurs qui ont réussi à mettre en panne une hydrolienne sous-marine expérimentale du côté de Ouessant). Ou encore, des contraintes juridiques d'usage et patrimoniales? (On pensera au classement UNESCO des plages du Débarquement de 1944 peu compatible avec le projet de parc d'éoliennes marines au large de Courseulles sur Mer ou à l'opposition des pêcheurs du Tréport contre les parcs d'éoliennes marines réduisant leur périmètre de pêche)

Alors, il faut y croire... Parce qu'on ne peut plus faire autre chose!

Commentaire de Florestan:

Quelles que soient les filières considérées, la Normandie est la 3ème région française pour la production d'énergie.

Tandis que sur le port de Cherbourg les travaux avancent, les projets éoliens sur le port du Havre sont plus qu'incertains:

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5330878/accueil/la-fusion-siemens-gamesa-va-t-elle-compromettre-les-usines-d-eoliennes-au-havre#.VuxEKfnhBpg

La fusion Siemens-Gamesa va-t-elle compromettre les usines d’éoliennes au Havre ?

Publié le 18/03/2016 á 18H43

Et si le projet d’Adwen, coentreprise formée par la réunion d’Areva et du groupe espagnol Gamesa dans l’éolien offshore, de construire deux usines au Havre pour fabriquer les éoliennes du Tréport, de Saint-Brieuc, de Yeu-Noirmoutier était remis en cause ?

Selon l’agence Reuters qui révèle cette information - relayée par Le Marin - cette question serait un frein au rachat par le groupe allemand Siemens du constructeur espagnol d’éolienne. Ce rachat est en discussion depuis le mois de janvier dernier.

L’agence de presse cite « deux sources proches du dossier » et indique que Siemens juge les marchés obtenus en France par Adwen insuffisants pour construire ces deux usines. Le groupe allemand n’aurait pas non plus l’intention de reprendre les actifs d’Areva au sein d’Adwen, à savoir une turbine de 5 MW et celle de 8 MW en cours de développement et destinée à équiper les champs français. « Siemens n’a pas besoin de la technologie d’Areva, il développe ses propres grosses turbines », précise Reuters.

Deux contrats de 6milliards d’euros

L’attribution des champs français à Areva ayant été conditionnée à la construction des usines en France, « le gouvernement pourrait annuler les deux contrats, dont la valeur combinée atteint près de six milliards d’euros », poursuit Reuters, citant l’une de ses sources. Le 14 mars, le président du directoire de Siemens, Joe Kaeser, était à Paris où il a rencontré Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie, mais il a refusé d’évoquer ce sujet qui risque d’être scruté avec beaucoup d’attention tant à Bercy que par les élus du littoral, très concernés par le dossier, à commencer par Édouard Philippe, le député-maire LR du Havre. A la Porte Océane, l’implantation de ces usines fait consensus depuis plusieurs années et toute la communauté économique et portuaire est mobilisée autour du développement de cette nouvelle filière industrielle.

Au-delà du projet de construction des usines au Havre sur le site de la gare maritime, quai Johannes-Couvert, Adwen compte aussi une usine à Bremerhaven, en Allemagne. Également très concernée par ce rachat.

Comments

[Collectif BEN]

MACRON au Cap Fréhel: le vent d'un discours n'a jamais fait tourner une éolienne!



https://www.huffingtonpost.fr/2018/06/19/macron-souffle-le-chaud-et-le-froid-sur-leolien-au-risque-de-faire-vaciller-la-filiere_a_23462922/

[elmae]

Les éoliennes, j'avais lu quelquepart que ça créerait de l'emploi en Bretagne, mais qu'on les mettrait sur les plages normandes, on va encore se faire ...