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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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17 avril 2016

CAEN: La nuit debout... aussi pour les CRS

Que va donner ce mouvement "Nuit debout"?

Manifestement il dérangerait beaucoup de monde s'il devait durer à commencer  par celui qui a décidé de durer jusqu'en 2017 voire au-delà.

Comme on pouvait s'y attendre, le dernier rassemblement "Nuit debout" place Saint Sauveur à Caen (ils pourraient se réunir place de la République ce serait symboliquement plus pertinent...) s'est mal terminé: les compagnies républicaines  de sécurité (eh oui) ne sont pas des gens à dormir debout... Le rassemblement était musical, trop musical aux oreilles des riverains et surtout non déclaré en préfecture (obligation légale quel que soit le régime politique: que ce soient pendant des Républiques parlementaires ou pendant le régime dictatorial fasciste dit de "Vichy" si vous êtes plus de deux à vouloir battre politiquement le pavé public il faut en aviser la visière de Monsieur le Préfet...)

On en conviendra: ils étaient un peu bruyants, certains avaient forcé sur les canettes de bières et la musique qui crachotait dans les enceintes après la minuit place Saint Sauveur, ce n'était pas l'Offrande musicale de Jean- Sébastien Bach. On pourra même ne pas être d'accord avec eux, les trouver chiants, sectaires et mal polis! Mais ils essayent de faire de la politique autrement en prenant les beaux noms de forum ou d'agora au sérieux... De là à leur envoyer la très peu subtile compagnie de sécurité qui n'a de républicaine que le nom même si la tranquilité nocturne des citoyens riverains de la place Saint Sauveur mérite un minimum de respect.

Victor Hugo ne disait-il pas que "la forme, c'est du fond qui est remonté à la surface?"

Après le sinistre XXe siècle, la fin ne pourra jamais plus justifier tous les moyens. C'est désormais l'exact contraire qui est légitime avec pour seul argumentaire, l'exemplarité au quotidien de celui qui met concrètement en application ce qu'il dit.

Par exemple: éviter de vandaliser un distributeur automatique de billets ou de détruire à coup de pavés la devanture d'une agence bancaire alors qu'on a dans le portefeuille de son blouson d'apprenti révolutionnaire... une carte bleue!

Néanmoins, on constatera une fois de plus que lorsqu'on n'est pas agriculteur ou pire, un agriculteur breton, le traitement de l'espace public par les autorités reste normal...

NORMAL! (puisqu'on vous le dit!)


 

http://www.normandie-actu.fr/nuit-debout-a-caen-tensions-avec-la-police-des-interpellations_196579/comment-page-1/#comment-211037

Caen Nuit debout à Caen. Gaz lacrymo et interpellations, la police évacue la place Saint-Sauveur

La nuit du vendredi 15 au samedi 16 avril 2016 a été agitée, à Caen (Calvados). La police s'est invitée à la « Nuit debout », place Saint-Sauveur. Récit.

Vendredi 15 avril 2016, dès 18h, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place Saint-Sauveur, à Caen. (Photo © Lou Benoist/Normandie-actu)

vendredi 15 avril 2016, dès 18h, environ 300 personnes étaient rassemblées place Saint-Sauveur, à Caen. (Photo © Lou Benoist/Normandie-actu)

Tensions, à Caen (Calvados). Dans la soirée du vendredi 15 avril 2016, environ 300 personnes étaient rassemblées, place Saint-Sauveur, dans le centre-ville. Des citoyens qui souhaitent notamment protester contre le projet de loi Travail défendu par François Hollande. Ils étaient rassemblés en musique autour d’un feu de palettes, vers minuit, lorsque la situation a dégénéré. La manifestation Nuit debout n’avait pas été déclarée. La police est intervenue.

Une évacuation… pour une histoire de musique

Les autorités ont demandé à faire cesser la musque. Un représentant des forces de l’ordre est entré en discussion avec plusieurs responsables du mouvement. Dès lors, les versions divergent. Pour les manifestants, le dispositif policier, « important », serait arrivé place Saint-Sauveur. « Malgré les discussions, ils ont fini par charger ! Ils ont tenté de saisir le matériel de sonorisation. Puis matraquage, gazage, nombreux coups donnés aux participants, destruction du matériel construit pour l’occasion », résume le mouvement Résistances.

"Nous avons parlé une demi-heure avec le responsable des forces de l’ordre, avant l’intervention. On nous a demandé d’éteindre la sono. Nous étions en fin de rassemblement, donc c’est ce que nous allions faire. On nous a rappelé que nous n’étions pas dans notre droit, qu’il n’y avait pas d’autorisation", relate une des participantes à Normandie-actu. « Pour nous, les citoyens ont clairement été empêchés de se rassembler. Les policiers se sont équipés et sont arrivés sur la place pour nous déloger. C’est à ce moment-là que des projectiles ont été lancés, des canettes de bières, notamment. »

Une vingtaine de policiers se trouvaient alors face à environ 150 manifestants. Pour la préfecture du Calvados, c’est la présence de « personnes fortement alcoolisées » et la musique amplifiée qui ont été à l’origine de l’intervention des forces de l’ordre.

La police est intervenue place Saint-Sauveur, à Caen (Calvados), dans la nuit du vendredi au samedi 16 avril 2016 et a fait cesser la Nuit debout.

La police est intervenue place Saint-Sauveur, à Caen (Calvados), dans la nuit du vendredi au samedi 16 avril 2016 et a fait cesser la Nuit debout.

> Lire aussi : Débordements et dégradations en marge de la Nuit debout à Paris. 22 interpellations

Des jets de projectiles

Les policiers auraient alors été visés par des jets de projectiles et auraient lancé la charge. Les échauffourées se seraient poursuivis rue Écuyère. Selon le collectif Nuit debout, « la musique était coupée », au moment de l’intervention. Plusieurs personnes – quatre, selon nos informations – auraient été interpellées. Le calme est revenu vers 3h, après l’intervention des sapeurs-pompiers ainsi que des équipes techniques de la Ville, chargées de l’évacuation des déchets et encombrants. Aucun manifestant ni policier n’aurait été blessé au cours de l’intervention, assure la préfecture du Calvados.
La veille, la préfecture du Calvados avait invité les organisateurs de manifestations à déclarer leurs actions à l’administration.

La Rédaction

  • Suite aux évenements regrettables de la nuit du vendredi 16 avril, l'Etoile de Normandie publie les deux communiqués en... lice:
celui des organisateurs de la Nuit debout à Caen et celui de la préfecture du Calvados.

Réponse du collectif Caen Nuit Debout au communiqué de la préfecture :

Nous dénonçons un communiqué mensonger véhiculé par les services de l'état et nous sommes scandalisés par la manipulation politique de la préfecture qui n'a fait qu'empêcher et nuire à la tenue d'un rassemblement démocratique et serein.

En effet, ce communiqué ne rapporte pas les faits tels qu'ils se sont véritablement déroulés, il porte de nombreux jugements de valeur, et il semble qu'il ait surtout pour vocation de manipuler l'opinion publique pour justifier une répression aveugle et féroce.

Nous vous proposons ici les événements de la nuit du 15 au 16 avril tels que nous les avons vécus :
nous étions tranquillement rassemblés sur la place Saint Sauveur dans le cadre du mouvement “Nuit Debout”. Ce mouvement est une initiative de convergence des luttes sociales en cours, de réappropriation des espaces publics et de discussion démocratique entre tous. Dans ce cadre, nous discutions calmement et collectivement en assemblée plénière. C'est alors qu'un nombre impressionnant de véhicules de police a surgi vers minuit. Menaçants, les hommes en bleus ont commencé à s'armer et à se disperser tout autour de la place. Pendant que certains d'entre nous ont tenté de discuter avec eux pour essayer de comprendre le pourquoi de l'intervention, l'assemblée s'est poursuivie, de manière moins sereine en raison de la menace policière inquiétant fortement les personnes présentes. Puis, nous avons pris la décision de couper le matériel de sonorisation et de le ramasser pour limiter le bruit contrairement à ce qu'affirme le communiqué. Nous avons eu le temps de débrancher tous les fils, les tables de mixage le groupe électrogène et les enceintes et de ranger tout cela dans les voitures avant la charge policière, nous n'avions plus ensuite qu'un tout petit appareil de sonorisation autonome et portatif beaucoup moins puissant pour pouvoir continuer l'assemblée. Malgré nos initiatives d'apaisement, rien n'y faisait. Après d'âpres discussions avec les représentants des forces de l'ordre, nous avons appris de leur bouche que ce qui les dérangeait, c'était notre présence sur la place. Ils nous ont affirmé que ce rassemblement était illégal car non déposé en préfecture.
Oui, vous avec bien lu, il est illégal de se rassembler sur une place publique sans en demander l'autorisation.
Ensuite, la police est descendue sur la place, casquée et armée de matraques, de gazeuses et de flashballs afin d'évacuer les personnes présentes. C'est seulement à ce moment qu'un jet de canette est intervenu et a atterri sur un bouclier de policier. Certainement la manifestation d'un sentiment d'injustice et d'exaspération vis à vis de cette intervention illégitime et la menace qu'elle représentait.
Puis ensuite, pluie de gaz lacrymogène, matraquage, destruction du matériel construit et installé pour l’occasion, tir de flashball… Quatre interpellations ont eu lieu.
Le campement a été littéralement saccagé dans une extrême violence par les forces de l'ordre.
Des individus ont été blessés par les coups, une jeune femme a déclenché une grave crise d'asthme due aux gazs sous les yeux indifférents des policiers. La place a ensuite été bouclée et il nous a été impossible d'y revenir.

Lorsque la préfecture annonce : “C'est pourquoi, ces manifestations et rassemblement doivent faire l'objet d'une déclaration et d'une autorisation préalable en Préfecture. Ce mouvement n'a pas fait l'objet d'une déclaration, par conséquent les mesures prises par les forces de police dans le cadre de ces rassemblements sont liées à la sécurité publique notamment lors d'occupation d'espace public.”
Nous souhaiterions lui rappeler que la légalité n'est pas toujours la légitimité, et que c'est justement l'objet de notre présence sur ces places que de contester l'injustice de certaines lois. Et comme le rappelle la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 en son article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

Ensuite, la préfecture rappelle “que tout acte de dégradation de bien public ou privé et d'atteinte aux personnes y compris sur les forces de l'ordre feront l'objet de plaintes et de procédures judiciaires.” Mais qu'en est-il du saccage par les policiers de biens construits avec la sueur des militants ou achetés collectivement ?
Et surtout qu'en est-il de l'atteinte aux personnes faite par les soi-disant forces de l'ordre dans une disproportion de moyens totale ?

Nous vous invitons à ré-occuper la place Saint Sauveur dès ce samedi soir 18h pour manifester notre détermination dans la poursuite de ce mouvement démocratique et notre opposition aux violences policières.

  •  Le communiqué de la préfecture du Calvados est à lire sous le lien suivant:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/calvados/caen-la-mer/caen/nuit-debout-nuit-electrique-caen-des-interpellations-976700.html

  • Enfin, la Ligue des Droits de l'Homme du Calvados fait part de sa préoccupation face aux méthodes policières brutales utilisées pour "encadrer" ce mouvement de contestation:

LDH

 (Source: Ouest France 19/04/16)

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Commentaires
C
Le mouvement Nuit Debout dévoilerait-il son vrai visage? A savoir celui du gauchisme le plus sectaire? Le traitement infligé à Alain Finkielkraut venu avec sa femme écouter les discours tenus place de la République vendredi 15 avril 2016 au soir est tout simplement HONTEUX!<br /> <br /> http://www.huffingtonpost.fr/2016/04/16/alain-finkielkraut-nuit-debout-chahute-video_n_9709996.html
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