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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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9 mai 2016

YOUTUBE: Les Normands ont une drôle façon d'aimer ... la Normandie!

Pour reprendre l'expression favorite d'un spécialiste qui a quelque peu sévi ici: "le localisme bas de plafond" rend con. On appelle ça le chauvinisme. Le chauvinisme peut, à son tour, prendre deux aspects différents tout aussi désagréables: le chauvinisme extraverti de type breton qui a pour lui l'efficacité redoutable d'une bêtise qui se croit supérieure alors que c'est le meilleur moyen d'être le con de quelqu'un d'autre. Le chauvinisme introverti qui passe son temps à se plaindre des excès du chauvinisme des autres.

Les Normands ne semblent guère tentés par le chauvinisme à la mode de Bretagne et ils ont bien raison. Une certaine lucidité et un certain esprit d'indépendance de l'individualisme normand nous épargnent la peine de subir en Normandie les grands épanchements collectifs identitaires que l'on peut parfois observer outre Couesnon.

 

Afficher l'image d'origineHEULA: la marque identitaire normande anti-chauvine...

Mais il ne faudrait pas non plus abuser de cette qualité bien normande pour tomber complètement de l'autre côté du cheval: à savoir le dénigrement mesquin et finalement nihiliste du voisin le plus immédiat sous couvert de faire de l'humour ou de l'ironie. Si l'ironie n'est pas l'occasion de faire preuve de lucidité à commencer par une bonne dose d'autodérision pour faire passer un message positif, humaniste, "tout sauf con", alors il ne reste que la haine de soi fabriquée tant par le mépris que la honte ou l'absence totale de curiosité pour tout autre sujet que soi. Bref! la double peine de la connerie!

Par exemple, nous avions ici fermement dénoncé le dénigrement sur Facebook des habitants de Bolbec...

http://normandie.canalblog.com/archives/2013/11/30/28547308.html

A la fin de l'année 2014, alors que le clochermerle Caen vs Rouen enflammait les médias, les forums et les réseaux sociaux après l'annonce officielle du retour à l'unité normande, le philosophe Michel Onfray avait, non sans lucidité, diagnostiqué que les "Normands ne s'aimaient pas". Et que l'enjeu devrait être celui de "reconstruire une fierté normande qui soit ni haute (chauvinisme) ni basse (haine de soi)".

Dans cette perspective tracée par le célèbre philosophe caennais et normand, l'Etoile de Normandie se propose d'être, par vos remarques et vos réflexions mais aussi par votre vigilance, le laboratoire d'une fierté normande sûre d'elle et lucide.

C'est pourquoi, nous serions, particulièrement intéressés par votre avis au sujet de ce qui suit...


 

http://www.normandie-actu.fr/video-une-etudiante-fait-le-buzz-sur-youtube-avec-ses-prejuges-sur-la-ville-du-havre_201297/

Le Havre VIDEO. Une étudiante fait le buzz sur YouTube, avec ses préjugés sur la ville du Havre

Une étudiante de l'IUT de Caucriauville, au Havre, livre ses impressions sur la Cité océane dans une vidéo postée sur sa chaîne YouTube. Petit tour d'horizon des préjugés.

Vivre au Havre, selon Fanno. Tout un poème ! (Photo : capture d'écran YouTube)

Vivre au Havre (Seine-Maritime), selon Fanno. Tout un poème ! (Photo : capture d'écran YouTube)

Le Havre (Seine-Maritime) est certes une ville de bord de mer, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 15 juillet 2005, mais c’est aussi une ville sur laquelle nombreux sont les préjugés. Stalingrad-sur-Mer pour certains, Manhattan-sur-Mer pour d’autres, quel est le vrai visage de cette Cité océane ? Sur sa chaîne YouTube, une jeune étudiante de l’IUT de Caucriauville, Fanno, originaire de Rouen (Seine-Maritime), raconte avec humour et décalage sa première rencontre avec Le Havre et ses habitants. Au programme, pluie, vent et rafales de « oh dès », une interjection typique des Havrais.

Le Havre, top 10 des villes à éviter

Et si vous deviez quitter Rouen pour Le Havre, cette ville classée dans « le top 10 des villes de France où on ne doit jamais foutre les pieds » ? C’est cette mésaventure que narre la youtubeuse Fanno, qui a dû quitter la ville aux 100 clochers pour venir faire ses études à l’IUT de Caucriauville. À l’annonce de son déménagement, nombreuses ont été les remarques. Fanno rapporte les différents commentaires de son entourage sur la ville reconstruite. À l’écouter, rien de très motivant. Pluie, « vent dans la gueule », ambiance industrielle et paysage sinistré… Triste tableau qui n’invite pas au voyage. Au fil de son sketch, la jeune femme déconstruit les préjugés et s’en amuse.

Parlez-vous havrais ?

C’est à Caucriauville, sur les hauteurs du Havre, que Fanno étudie. Si l’une des antennes de l’IUT est située quai Frissard, à deux pas des bassins et des Docks Vauban, l’autre site est à l’écart de tout, à deux pas des cités. Une localisation qui ne fait pas rêver Fanno. Le Havre, une ville glauque et morose ? C’est du moins ce que l’étudiante pensait trouver. Dépaysée par un parler typiquement havrais, le fameux « oh dès », qui vient ponctuer les phrases, Fanno a dû s’adapter à ce langage particulier.

Des faits divers insolites

Le Havre est une ville bien spéciale, avec son « patois » et aussi sa faune, comme en atteste la revue de presse de Fanno, où se succèdent des faits divers hauts en couleur : de l’enfant de dix ans arrêté au volant d’une voiture, en passant par la femme promenant son iguane en laisse sur la plage, tout y passe. Rien n’est inventé. Si c’est un miroir peu flatteur que tend la jeune femme, la vidéo se conclut tout de même sur une note positive : la plage, le port et les grandes artères de la Cité océane invitent à la déambulation. Faute de donner envie de rencontrer les Havrais, Fanno donne envie de découvrir le bord de mer. Un dernier conseil, toutefois : évitez les mouettes !


 

Commentaire de Florestan:

La vidéo de Fanno est effectivement assez drôle mais elle démontre surtout deux choses:

1) il faut beaucoup d'imagination pour aimer passionnément Le Havre qui est une ville radicalement différente des autres villes.

2) Fanno manque d'imagination.

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Commentaires
B
Ma ville natale est une cité portuaire qui ne laisse pas de place à l’indifférence, on peut détester, comme cette jeune étudiante rouennaise, soit on aime comme Françoise Poulin-Jacob, Francilienne qui a écrit « je vous écrit du Havre », ou encore tous ces cinéastes qui en font leur terrain de jeux favori…j'ai appris à apprécier le "Heeu là" mais j'ai au cœur le "boujou à tantôt"...
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