RENTREE SCOLAIRE: Les jeunes normands toujours moins diplômés et toujours plus au chômage...
Nous en avons déjà parlé de ce scandale, de cette lèpre la plus insultante pour l'avenir normand laissée par plus de 40 années de déclin régional dans la division, le manque de vision et d'ambition: les jeunes Normands n'ont pas bénéficié comme ailleurs dans l'Ouest français du grand mouvement de démocratisation du diplôme observable depuis les années 1970...
https://www.youtube.com/watch?v=UlTQXcocWxk
Edifiant: l'intense travail agricole quotidien vu par un "youtouber" ouvrier agricole normand...
Faute de villes métropoles suffisamment attractives pour fixer l'avenir des jeunes normands les plus talentueux ou les plus ambitieux dans une grande région industrielle et agricole relativement riche et moderne (après la Reconstruction des années 1960) qui fut encore capable d'assurer, au moindre investissement, le plein emploi à ses jeunes jusqu'au début des années 1990.
Résultat, après 40 années de déclin dans la division administrative, après 25 ans de désindustrialisation et de stagnation métropolitaine à Caen, à Rouen ou au Havre, ce sont près de 6000 jeunes normands qui, le bac en poche, partent poursuivre ailleurs études supérieures et recherche d'un emploi ou d'une rémunération à la mesure de leurs ambitions, tandis que le reste sinon la majorité de la jeunesse normande toujours aussi peu formée et peu diplômée, se retrouve au chômage car le travail, tant à la ville qu'aux champs, est devenu rare.
Le temps où le fils de son père pouvait entrer à sa suite à l'usine ou à la ferme en se formant sur le tas n'existe plus ou presque. Le temps où l'on rentrait dans une boîte comme simple manoeuvre pour finir ingénieur après trente années de maison est terminé lui aussi...
Il faut dorénavant en passer par la formule de l'apprentissage avec un diplôme assurant une rémunération minimum et un emploi hypothétique comme il faudrait renforcer d'urgence l'attractivité métropolitaine des trois grandes villes normandes pour que de grandes formations supérieures et des emplois supérieurs de création et de commandement reviennent en Normandie car c'est à la jeunesse normande de faire revenir l'avenir de la Normandie... en Normandie!
C'est là le principal chantier d'une Normandie enfin réunifiée.
- Lire ci-après le tableau statistique sans concession proposé par Normandie XXL:
http://www.normandiexxl.com/article.php?id=1649
Economie
Dernière mise à jour 30/08/2016
Economie. Le bilan établi par l’Insee sur les jeunes de Normandie d’après les chiffres du recensement de 2012 est assez morose, avec des carences dans les études longues et un chômage plus important que la moyenne nationale. Un point légèrement positif le nombre plus élevé que la moyenne de contrat d’apprentissage.
La Normandie compte près de 400 000 jeunes âgés de 15 à 24 ans, soit 12% de la population, un pourcentage analogue à celui du pays.
Près des deux tiers sont en formation (classique ou par alternance), une partie exerçant un emploi afin de financer leurs études. Plus de la moitié des jeunes ayant terminé leur scolarité occupent un emploi à durée indéterminée, mais souvent peu qualifié. En outre, beaucoup sont au chômage ou occupent des emplois précaires.
Etudes longues : -5,5% par rapport à la moyenne nationale
La plage de la jeunesse de 15 à 24 est très vaste et les situations sont bien différentes selon qu’on est encore un adolescent ou déjà un quasi-adulte.
A moins de 18 ans la grande majorité des jeunes poursuit encore ses études.
En effet, presque tous les jeunes ayant entre 15 et 17 ans sont encore des élèves (89 %).
Le taux de scolarisation diminue à 61 % pour les jeunes entre 18 et 20 ans puis chute à 25 % pour les 21-24 ans (cf. graphique).
Globalement plus faible de près de 4 points que celui de la France métropolitaine, l’écart avec le niveau national se creuse avec l’âge des étudiants et il est particulièrement marqué pour la tranche d’âge correspondant aux "études longues". Si l’écart n’est que de --2,5 points pour les 15-17 ans il atteint - 5,5 points pour les 21-24 ans.
Un taux de chômage plus élevé qu’ailleurs
A 34,9% le taux de chômage des jeunes normands est de plus de 2% supérieur à la moyenne nationale et le taux d’emploi de 58,6% est lui inférieur.
Des métiers peu qualifiés
Le niveau d’étude des jeunes actifs est relativement faible. Le niveau de diplôme des 18-20 ans est ainsi sensiblement inférieur au niveau national, avec 39 % de cette tranche d’âge titulaire d’un CAP ou BEP contre 35 % en France métropolitaine et, inversement, 25 % de jeunes Normands qui possèdent le Baccalauréat contre 27 % au niveau national. Le phénomène est le même pour les plus de 20 ans, avec davantage de bacheliers normands (+ 4 points) mais moins de diplômés d’université (- 4 points) qu’en moyenne nationale.
De par leur faible niveau d’études, près de quatre jeunes actifs sur cinq sont ouvriers ou employés, soit sept points de plus que la moyenne nationale. Plus ils sont jeunes et plus cette part augmente. En effet, 85 % des moins de 18 ans sont ouvriers ou employés.
Plus de formation par alternance
On trouve plus de 28 000 jeunes en formation par alternance, surtout dans la construction et le commerce.
Plus de 7 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans sont salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, soit un point de plus que la moyenne nationale. Parmi eux, 32 % sont mineurs, 43 % sont âgés entre 18 et 20 ans et 25 % ont plus de 20 ans.
Les apprentis travaillent principalement dans les travaux de construction spécialisés, comme les travaux de démolition ou de plomberie, dans le commerce de détail ou encore dans les industries alimentaires, en particulier dans la boulangerie-pâtisserie.