ROUEN, 18 septembre 2016: premier tour de piste pour le candidat Hollande en 2017?
On lira, en faisant un gros effort pour ne pas tomber dans une ironie qui serait trop facile, l'article suivant, proposé par Stéphane Siret du quotidien normand "Paris-Normandie" tout en vous demandant simplement de deviner l'évidence qui est soigneusement ignorée dans l'article qui suit...
A sept mois et demi de l’élection présidentielle, François Hollande apparaît très affaibli au point qu’un récent sondage le donne absent du second tour, dans tous les cas de figure. Le président sortant se retrouve ainsi dans une situation de rejet inédite sous la Ve République.
Face à cette situation, la gauche de Hollande veut se mobiliser pour tenter d’inverser les choses.
A Rouen, un grand rassemblement est prévu le 18 septembre pour défendre le bilan du gouvernement. Mais aussi pour lancer la campagne des Législatives, l’autre enjeu de 2017.
Mobilisation nationale 18 septembre 2016 à Rouen
Quoi qu’il en soit, François Hollande n’est sûrement pas prêt à obtempérer aux demandes pressantes de ses proches. Il a déjà dit à plusieurs reprises ces dernières semaines qu’il ne ferait connaître sa décision qu’en décembre. Il tiendra son calendrier. Président sortant, il est «le maître du temps» - Hollande dixit - et ne veut pas donner l’image d’une certaine «fébrilité». «J’ai annoncé que ce serait au début du mois de décembre et rien ne va changer», assure-t-il régulièrement auprès de ses visiteurs.
Pas question, donc, de déroger à cette règle. Sur le terrain cependant, ses fidèles sont bien décidés à jouer les chauffeurs de salle en organisant des universités de l’engagement où il sera surtout de question de défendre le bilan de la gauche au pouvoir avant d’entamer la dernière ligne droite. C’est le sens du rassemblement de Rouen, le dimanche 18 septembre, au Parc des expositions. Au lendemain d’un premier rendez-vous dans le Nord, à Lomme, celui de Rouen est considéré, au PS, comme «le premier des dix grands rassemblements» organisés pour remplacer les universités d’été.
Outre de nombreux élus socialistes normands, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, Emmanuelle Cosse, l’ex-écologiste EELV ministre du Logement, et les deux secrétaires d’Etat normandes - Estelle Grelier aux Collectivités locales et Clotilde Valter à l’Apprentissage et la Formation professionnelle - viendront défendre le bilan du gouvernement et soutenir la ligne Hollande autour du numéro 2 du PS, Guillaume Bachelay, député de la Seine-Maritime. «Il est temps pour nous de nous mobiliser collectivement, de faire campagne, sans que le candidat soit forcément déclaré, confiait hier matin sur France 2 la ministre de l’Éducation. Il est vraiment temps pour nous de nous rassembler, de nous mobiliser (...). Nous, ajoute-t-elle, nous pouvons aller voir les Français, parler des projets, expliquer le bilan du quinquennat, et montrer en quoi la gauche au pouvoir ça a été des progrès».
À sept mois et demi de l’échéance - avec les Municipales tous les six ans, l’élection présidentielle est la préférée des Français - François Hollande se trouve dans une situation inédite pour un président de la République sortant. Et la situation ne s’est guère arrangée pour lui depuis que son ex-ministre de l’Économie s’est affranchi de son devoir de solidarité avec le gouvernement. Selon un sondage TNS-Sofrs-OnePoint pour Le Figaro, François Hollande arriverait en quatrième, voire en cinquième position au premier tour de la Présidentielle si son ancien protégé était lui aussi candidat. François Hollande ferait jeu égal ou même moins bien que Jean-Luc Mélenchon. Il pourrait se situer de quatre à six points derrière Emmanuel Macron. Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé, selon le résultat de la primaire de la droite des 20 et 27 novembre, virerait en deuxième position du premier tour, derrière Marine Le Pen. Quel que soit le cas de figure, la présidente du FN serait assurée d’arriver en tête du premier tour. Dans le cas où Emmanuel Macron, qui a trouvé un certain nombre de soutiens en Normandie, comme le député de la Manche, Stéphane Travert, ne serait pas candidat, François Hollande serait aussi en très grande difficulté puisqu’il n’est crédité, selon TNS-Sofres-OnePoint, que de 13 à 15 % selon le candidat qui portera les couleurs des Républicains. Il ferait 14 % face à Alain Juppé (33 %), lequel serait en tête du premier tour, quatre points devant la présidente du FN (29 %). En cas de candidature de François Bayrou - hypothèse possible si Nicolas Sarkozy remporte la primaire - François Hollande est crédité du même niveau d’intentions de vote (13 %) que le président du MoDem. «C’est la preuve que la gauche doit s’unir dès le premier tour», souligne un « Hollandiste ».
Derrière la Présidentielle,un autre enjeu
Derrière cette Présidentielle, un autre enjeu. Celui des législatives de juin 2017. «Le rendez-vous du 18septembre à Rouen servira aussi à lancer cette campagne», souligne un socialiste de Seine-Maritime. Ils ne le disent qu’à demi-mot, mais les députés socialistes qui seront à nouveau sur la ligne de départ en juin ont une crainte, celle de passer par pertes et profits du quinquennat. Pour certains, sans dire son nom, la campagne a déjà débuté. C’est le cas, par exemple, d’Estelle Grelier, qui se représentera sur la 9e circonscription, où, pour l’heure, elle semble peu menacée par ses adversaires politiques. Comme avant son entrée au gouvernement en février dernier, elle reste très présente sur le terrain. Demain matin, elle se rendra, en principe, dans une entreprise florissante de la zone industrielle du Havre, chez Kusmi Tea, une entreprise leader dans le marché du thé.
stéphane siret
s.siret@presse-normande.com
Gullaume lejeune
et delphine letainturier.
Commentaire de Florestan:
Le fait d'avoir imposé historiquement l'unité de la Normandie à ... Laurent Fabius et à toute la clique des fabiusiens rouennais une semaine avant de commémorer, le 6 juin 2014, le 70ème anniversaire du Débarquement sur les plages normandes devant 150 chefs d'état venus de toute la planète! Une sacrée performance pour celui qui se faisait appeler "Guimauve le Conquérant" par Laurent Fabius (sur une idée originale de Guillaume Bachelay)...