TROISGOTS: ENFIN de VRAIS NORMANDS!
Comme vous le savez, l'émotion fut grande sur la commune normande de Troisgots dans la Manche en raison de la venue prochaine de réfugiés déplacés de la "jungle" de Calais dans un ancien institut médico-éducatif situé en face de la basilique de pélerinage de la Chapelle sur Vire.
La vérité est donc la suivante:
1) Ce ne sont pas soixante migrants qui viendraient mais seulement dix ou quinze.
2) Il se trouve quelques habitants de Troisgots à être de vrais Normands pour n'avoir pas oublié l'histoire de notre région.
La possible arrivée de migrants en provenance de Calais suscite quelques remous dans ce petit village de la Manche. Après une manifestation d'hostilité chez certains habitants, d'autres expriment désormais de l'hospitalité.
Certains habitants de la Chapelle-sur-Vire ont affiché publiquement ce dimanche leur soutien aux migrants
La rumeur est partie avant le weekend comme une traînée de poudre. Une soixantaine de migrants, en provenance de la jungle de Calais, devaient prochainement arriver dans le petit village de la Chapelle-sur-Vire (rattaché à la commune de Troisgots). Très vite, des pancartes exprimant une franche hostilité à ce projet ont fleuri sur les bâtiments. Ce weekend, certains ont décidé de bloquer l'accès à l'ancien Institut médico éducatif qui pourrait accueillir les migrants.
Mais un autre son de cloche a commencé à se faire entendre. D'autres habitants ont décidé d'exprimer leur soutien et leur hospitalité en affichant à leur tour des banderoles. Parallèlement, on a appris que le projet concernerait de 10 à 15 personnes et non soixante comme l'annonçait la rumeur.
nterviewé ce lundi matin par Tendance Ouest, Jacques Witkowski, préfet de la Manche, a confirmé ce chiffrage et dénoncé les méthodes employées par certains habitants de la commune (blocage de l'IME). "J'ai entendu dire durant tout le weekend qu'on ne pourrait aller se promener, qu'on serait dans l'insécurité et le danger, ce sont des fantasmes qui ne correspondent pas aux réalités républicaines et je crois qu'il faut aujourd'hui lutter contre toutes ces peurs qui stigmatisent nos sociétés", a ajouté le réprésentant de l'Etat au micro de nos confrères.