Ras-le-bol du déménagement comptable du territoire! A l'heure où progressent tous les déserts médicaux!
Ras-le-bol aussi de la sempiternelle partie de ping-pong entre l'Etat et la Région qui se renvoient la balle de la responsabilité (ici des infirmières): le résultat est là. Alors que chacun se renvoie la balle, il y a défausse de la puissance publique et la collectivité régionale se retrouve prise en défaut.
Ping Margueritte: c'est pas moi c'est Pong Hollande!
Pong Mayer-Rossignol: c'est pas moi c'est Ping Morin!
Sur l'Etoile de Normandie nous sommes conscients que le seul argument qui reste audible dans la bouche des pires ennemis de l'unité normande c'est que le retour à l'unité normande puisse être l'occasion d'une restructuration des fameux "doublons" sur la carte dans une logique purement comptable alors qu'il faudrait envisager enfin la nouvelle géographie normande avec son potentiel, ses qualités mais aussi ses besoins et ses urgences.
Les décideurs publics et privés qui auraient l'intention de profiter du retour à l'unité normande pour faire le plan social dont ils rêvent sont des ennemis de l'idée normande qu'il faut combattre fermement tout comme ceux qui, par idéologie jacobine, se trompent de cible en s'en prenant encore à l'idée régionale normande pour s'attaquer aux effets désastreux d'une conception comptable de l'aménagement du territoire qui est devenue socialement et politiquement INSUPPORTABLE!
D'urgence deux choses:
1) Un schéma d'aménagement normand de la santé indépendant de celui que veut nous imposer les comptables de l'Agence Régionale de la Santé! (qui dépend de l'Etat central)
2) Que Nicolas Mayer-Rossignol s'interroge sur le fait qu'en 2016 Waterloo est plus en Hollande qu'en Belgique... voire en Normandie!
Voir le compte-rendu proposé par Paris Normandie de la conférence de presse de David Margueritte ce 24 octobre 2016:
La carte des IFSI et des IFAS revue en Normandie : des regroupements et des fermetures
« Cela fait deux ans que l’Etat via l’Agence Régionale de Santé alerte sur la nécessité de revoir le quota infirmier à la baisse et qu’aucune décision politique n’avait été prise. Désormais, il ne s’agit plus seulement d’une volonté puisqu’un arrêté de réduction du quota sera publié au premier semestre 2017. Il était donc de la responsabilité de la Région de prendre acte dès maintenant de cette décision puisque la rentrée 2017 se prépare dès le mois de novembre avec la publication du nombre de places de concours disponibles », souligne David Margueritte, vice-président de la Région en charge de la Formation.
« La progression extrêmement forte du taux de chômage chez les infirmiers, qui se traduit par une hausse de 92 % ces 6 dernières années, est une réalité extrêmement préoccupante. Aujourd’hui, cela représente dans notre région environ 850 infirmiers et infirmières qui sont inscrits à Pôle Emploi alors que 1 634 diplômés sortent des écoles chaque année. Au-delà de l’aspect quantitatif, il faut prendre en considération que l’insertion professionnelle se détériore de plus en plus avec notamment des contrats précaires et/ou à temps partiel. Le potentiel de recrutement à moyen ou long terme est donc particulièrement faible et il est de notre responsabilité de ne pas former des infirmiers qui seront au chômage demain. C’est pourquoi conformément à ce que la Région explique depuis le mois de janvier, la carte des formations doit être adaptée à cette réalité de l’insertion professionnelle. Il ne s’agit en aucun cas de sacrifier le secteur médical mais, au contraire, d’optimiser l’offre des formations. C’est d’ailleurs dans cette même perspective que le quota d’entrées en formation dans les filières de la rééducation (masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, pédicures-podologues...) a été augmenté de prés de 200 places ces derniers mois », ajoute David Margueritte.
Une analyse technique, menée conjointement par les services de la Région et ceux de l’Agence Régionale de la Santé (ARS) a permis de déterminer des pistes d’évolution de l’offre des formations en Normandie.
Propositions pour la formation en soins infirmiers:
- Fermeture d’1 IFSI à la rentrée 2017
La Région va procéder à une fermeture d’établissement sur les 17 IFSI que compte la Normandie.
Les villes de Vire et de Flers, qui font partie d’un Groupement Hospitalier Territorial (GHT), comptent actuellement chacune un IFSI et un IFAS. Dans une logique de regroupement par spécialité, l’objectif de la Région est que le pôle aide-soignant puisse être conforté à Vire et le pôle infirmier à Flers.
- Répartition des rentrées sur l’ensemble des IFSI du territoire
La plupart des IFSI d’ex-Haute-Normandie proposent actuellement des double-rentrées (septembre et février) tandis que les étudiants en soins infirmiers d’ex-Basse-Normandie ne rentrent qu’en septembre. La Région mettra fin au système de double-rentrée pour un seul et même institut. En revanche, afin de rationaliser les dépenses et de fluidifier les insertions professionnelles, les rentrées seront reparties entre février, pour une part des instituts et septembre, pour l’autre part des instituts de Normandie.
Propositions pour la formation des aides-soignants:
- Maintien du quota d’entrées en formation des aides-soignants
La Région a décidé de maintenir le quota de 1 162 places pour la formation des aides-soignants. Celui-ci pourrait même être réévalué à la hausse en fonction des besoins du territoire.
- Fermeture de 8 IFAS pour assurer une répartition équilibrée des instituts sur le territoire
La Normandie se caractérise par proportion d’implantation d’IFAS supérieure à la moyenne nationale avec des établissements qui ne forment parfois qu’une quinzaine d’élèves. Dans une logique budgétaire et afin d’assurer une répartition équilibrée des instituts en Normandie, des discussions sont actuellement en cours pour préparer la fermeture de huit IFAS : Alençon Mamers, Argentan (Orne), Bernay (Eure), Caen EPSM, Honfleur (Calvados), LeHavre Coty (Seine-Maritime), Coutances et Saint-Martin-des-Champs (Manche).
La nouvelle carte des formations en Soins Infirmiers (IFSI) et Aide Soignant (IFAS) sera définitivement arrêtée au début du mois de décembre.
« La responsabilité de la Région est d’offrir une de formation de qualité. C’est pourquoi la Région investira prochainement 11 millions d’euros dans la restructuration de l’IFSI de Cherbourg et qu’un effort comparable sera également fait pour la réhabilitation de l’Institut de Fécamp. » a conclu David Margueritte.
Les réactions à gauche
A gauche, la réaction est claire : « C’est bien le Conseil régional, et non l’Etat, qui est responsable des formations sanitaires et sociales. Vous n’ignorez pas l’importance de ces instituts de formation pour les territoires qui les accueillent, et bien au-delà. Vous savez la pénurie dont souffre structurellement notre région en matière de personnel médical et infirmier, particulièrement en territoire rural. À quoi sert d’afficher une volonté́ régionale de développer la formation, ce que nous approuvons, si c’est en réalité́ pour fermer des établissements normands qui pourtant fonctionnent et affichent des taux d’employabilité́ excellents ? Ce décalage entre le discours et les actes est inquiétant », écrivaient en fin de semaine dernière Nicolas Mayer-Rossignol, conseiller régional PS, à Hervé Morin.
Affaiblir encore davantage par une série de fermetures nouvelles les moyens d’une réponse de santé de proximité revient à accroître ces inégalités, en privant les zones rurales des équipements et services qui sont indispensables à la prise en charge des besoins de santé de leurs populations. La réalité, c’est que la présence bien répartie sur l’ensemble du territoire régional de structures de formation aux métiers d’infirmier et d’aide-soignant est une condition à une réponse publique de santé de proximité. Si on supprime ces établissements d’une main, c’est que l’on s’apprête de l’autre à réduire encore davantage l’offre hospitalière dans notre Région au détriment des territoire ruraux en concentrant des moyens, en constante diminution, sur les grands centres urbains », indique pour sa part Sébastien Jumel, conseiller régional Front de gauche et maire de Dieppe.
Commentaire de Florestan:
Sur le forum de Paris Normandie et notamment sur ce sujet, notre animal "Marommix" (alias GuyNard) se déchaine tout particulièrement... Il a reçu de notre part la réponse suivante:
Suppression d'instituts de formation infirmière et aide soignant: le Conseil régional de Normandie livre sa liste
15h20 - 24 octobre 2016 - par M.G
En réaction à la décision de l'État de réduire le quota infirmier en Normandie, le Conseil régional a indiqué à Caen (Calvados), lundi 24 octobre 2016, souhaiter supprimer neuf Instituts de formation d'aide soignant (IFAS) et un Institut de formation en soins infirmiers (IFSI).
Poussé par l'État et estimant que le nombre d'établissements de formation en soins infirmier et d'aide soignant est trop important dans la région, David Margueritte, vice-président du Conseil régional de Normandie en charge de la formation, a présenté à Caen (Calvados), lundi 24 octobre 2016, une réforme territoriale de l'offre éducative en la matière. Il souhaite, en concertation avec les centres de formation, que soient définies au 1er décembre 2016, les fermetures d'un Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) et de neuf Instituts de formation d'aide soignant (IFAS).
Flers conserverait son IFSI, Vire son IFAS
"Nous allons passer dans la région de 17 à 16 IFSI, annonce David Margueritte. Ce sera soit celui de Flers ou celui de Vire, sachant que celui de ces deux sites qui perdra son IFSI gardera son IFAS". Et selon le désir des autorités régionales, Flers devrait conserver son IFSI et perdre son IFAS, quand Vire gardera son IFSA et perdra son IFSI. "Aux directeurs de se mettre d'accord.''
Des discussions ont également été entamées pour préparer la fermeture de huit autres IFAS dans la région: Alençon Mamers, Argentan (Orne), Bernay (Eure), Caen EPSM, Honfleur (Calvados), Le Havre Coty (Seine-Maritime), Coutances et Saint-Martin-des-Champs (Manche).
Le vice-président en charge de la formation en a profité pour rappeler que le Conseil régional allait investir 11 millions d'euros dans la restructuration de l'IFSI de Cherbourg. Un effort comparable est également promis pour la réhabilitation de l'Institut de Fécamp. Hors travaux, le Conseil régional alloue 35 millions d'euros chaque année aux formations du sanitaire et social (50 millions d'euros en comptant les bourses accordées aux étudiants).
Ces instituts de formation ne fermeront qu'au diplôme ou au départ du dernier étudiant, précise le Conseil régional.
Normandie : plusieurs écoles d'infirmières supprimées
18h08 - 23 octobre 2016 - par T.D
David Margueritte, vice président de la région Normandie, en charge de la formation et du développement des compétences devrait annoncer la fermeture de plusieurs écoles d'infirmières dans la région, ce lundi 24 octobre 2016.
À l'occasion d'une conférence de Presse, à l'abbaye aux Dames, siège de la région, David Margueritte, vice président du conseil régional en charge de la formation et du développement des compétences devrait faire le point "sur les perspectives d'adaptation de l'offre des formations sanitaires et sociales et le projet de fermeture d'Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) et Aide Soignant (IFAS)".
Deux IFSI supprimés
Concrètement, la région devrait annoncer la fermeture des d'Instituts de Formation en Soins Infirmiers de Vire et Falaise. Quant aux sites qui accueillent les formations d'aides soignantes neuf seraient menacés à Alençon, Argentan, Avranches, Bernay, Caen, Coutances, Honfleur et Le Havre.
L'opposition régionale exprime son inquiétude
Dans un courrier envoyé en fin de semaine dernière au président de Région, Hervé Morin, les élus de l'opposition à la région et des parlementaires PS font part de leur vive inquiétude. " À quoi sert d'afficher une volonté régionale de formation, ce que nous approuvons, si c'est en réalité pour fermer des établissements Normands qui pourtant fonctionnent.
H.Morin ferme les IFSI/IFAS Normands. Son 'Grenelle' de la formation se transforme en Waterloo. https://t.co/rcM2dFNNBt
— Nicolas Mayer (@NicolasMayerNMR) 20 octobre 2016