Les deux élus s'alarment, dans un communiqué commun : « Depuis quelques jours, une flottille composée pour une très large part de navires britanniques, anglais et irlandais, se livre à une pêche à la coquille Saint-Jacques sanslimitation au large de la baie de Seine, à 12 milles nautiques des côtes. Sur les quais à Dieppe, au Tréport et dans l’ensemble des pêcheries normandes, les professionnels s’émeuvent de cette situation.»
Les élus soulignent « une montée de la tension, générée par la présence d’au-moins une cinquantaine d’unités de pêche de 12 à 38 mètres qui ne sont pas soumises aux mêmes règles que celles qui ont été consenties par les pêcheurs ressortissants français afin d’assurer le maintien et l’avenir de la ressource ».
Pour Sébastien Jumel et Laurent Jacques, « ces navires étrangers pratiquent une pêche de dumping, rendue possible par le renoncement de leurs pays à toute règle d’encadrement de l’activité sous l’influence de l’idéologie ultra-libérale. Le résultat en est que la pérennité de la ressource est menacée, que le marché, y compris français, est inondé de coquilles congelées provenant de cette pêche et vendues à plus faible prix, que ces pêcheurs profitent de facto des règles de la gestion durable française ».
Ils souhaitent que le ministre, « comme le demandent les pêcheurs du littoral normand quiarment à la coquille - au total plus de 300 bateaux de taille modeste - et leurs représentants du comité national des pêche » saisisse d’urgence ses homologues anglais, irlandais et les autorités européennes concernées « pour mettre un terme à ces pratiques de pêche dommageables et rechercher les voies d’un accord qui permettra l’adoption de règles communes à tous les professionnels français ou étrangers qui pêchent la coquille. L’équilibre économique de nos pêcheries rend indispensable le maintien d’une ressourcedisponible suffisante pour la période des fêtes où la consommation connaît son pic »,mettent en avant les deux maires.