On trouvera toujours des NORMANDS pour défendre l'ETAT de DROIT !
"C'est mon dreit et j'y ti !"
Outre Manche, c'est évident: on se demande bien pourquoi!
Jamais ce célèbre dicton normand n'aura tant été d'actualité! On trouvera toujours des Normands pour défendre l'Etat de droit. Une preuve supplémentaire et éclatante dans ce qui suit:
Un collectif de Normandie a écrit aux parlementaires du Calvados pour les inciter à voter contre la prolongation de l'état d'urgence, débattue mardi 13 décembre 2016. Détails.
Mise à jour : 12/12/2016 à 18:26 par Julien Bouteiller
Un collectif de Normandie s'élève contre la prolongation de l'état d'urgence (illustration ©AB/Côté Toulouse)
Sans surprise, le gouvernement a annoncé vouloir prolonger l’état d’urgence jusqu’au 15 juillet 2017. Une volonté qui n’est pas du goût du collectif « Nous ne céderons pas »*, à Caen (Calvados), qui a adressé un courrier à des parlementaires pour qu’ils ne votent pas cette prolongation. Le collectif dénonce notamment la « précipitation » de l’examen du projet de loi « hâtivement inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale ».
Pour appuyer sa démarche, le collectif s’appuie sur le rapport de suivi de l’Assemblée nationale « qui met en évidence le peu d’efficacité de cet état d’urgence dans la lutte contre le terrorisme puisque, sur un total de 4 292 perquisitions administratives, seulement 20 poursuites (soit 0,46 %) ont été initiées par la section anti-terroriste du parquet de Paris [...]. Il est vrai que 10 % des poursuites suite à ces perquisitions (61 sur 612) « concernaient des faits en lien avec le terrorisme » comme le dit le rapporteur : mais ceux-ci recouvrent essentiellement des délits d’apologie du terrorisme et ne permettent pas de lutter contre les actes terroristes ».
Par ailleurs, « l’état d’urgence est détourné de ses missions », estime Étienne Adam, président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) de Caen.
Nous avons eu des exemples concrets, notamment lors des manifestations anti-loi Travail, de perquisitions administratives et interpellations abusives, qui n’étaient en aucun cas liée à l’état d’urgence », affirme-t-il. « Il y a clairement un détournement des dispositions de l’état d’urgence pour gérer des questions qui relèvent du droit commun. »
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Étienne Adam demande purement et simplement « la fin de l’état d’urgence ». « Je crois que ça ne sert à rien. Le rapporteur le dit lui-même. Et ça mobilise beaucoup de gens pour rien », justifie-t-il.
Pour l’heure, le collectif n’a pas été en mesure d’engager des procédures judiciaires quant aux abus qu’il dit avoir recensés.
Nous voulions faire intervenir le Défenseur des Droits mais nous rencontrons des difficultés à faire témoigner des gens. Nous avons toutefois un groupe de travail dédié à la vigilance quant aux abus constatés.
L’état d’urgence a été décrété le 14 novembre 2015 après les attentats de Paris. Il a depuis été prolongé à plusieurs reprises pour faire face à la menace terroriste.
Document. La lettre ouverte aux parlementaires du Calvados du collectif « Nous ne céderons pas »
Lettre ouverte aux Parlementaires du Calvados le 12 décembre 2016,
Commentaire de Florestan: