Le Premier ministre Bernard Cazeneuve est arrivé à Rouen en milieu de journée, ce vendredi 3 février. Il y a visité un silo à grains nouvelle génération.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve est arrivé à Petit-Couronne, près de Rouen, peu avant 13 h, ce vendredi 3 février. Il a visité la Maison bleue, un silo nouvelle génération du Groupe Beuzelin, inauguré l’été dernier.
C’est un silo adapté pour les graines fragiles et les grains spécifiques. Les grains y sont triés avant exportation sur tous types de navires. L’ambition du trafic annuel est de 500 000 tonnes.
Bernard Cazeneuve a ensuite traversé la Seine sur une vedette, et doit s’exprimer devant des responsables du monde économique, dans l’immeuble Vauban.
Malgré l'actualité terroriste de retour à Paris, le cherbourgeois Cazeneuve a maintenu sa visite rouennaise après son passage à Bayeux et en a profité pour déclarer son "amour pour la Normandie": y aurait-il encore de la pédagogie normande à faire à Rouen? Voir le compte-rendu proposé par Tendance Ouest:
Lors de son passage à Rouen (Seine-Maritime), Bernard Cazeneuve s'est entretenu avec les élus locaux, ici avec la préfète de région Nicole Klein. - Marie-Charlotte Nouvellon
Après une visite à Bayeux (Calvados) dans la matinée du vendredi 3 février 2017, le Premier ministre Bernard Cazeneuve s'est rendu à Rouen (Seine-Maritime) où il a tenu à rassurer les acteurs économiques de l'axe Seine sur l'engagement de l'État, et le sien, en Normandie.
Malgré "l'attaque à caractère terroriste" qui a frappé Paris dans la matinée, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a maintenu sa visite à Rouen (Seine-Maritime) dans l'après-midi ce vendredi 3 février 2017, après son passage à Bayeux (Calvados).
Visite du Port de Rouen avec Yvon Robert, @vfourneyron et @GBachelay & intervention devant les acteurs économiques de la Vallée de la Seine pic.twitter.com/waPqkav437
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) February 3, 2017
L'occasion d'une visite sur le port mais surtout de rappeler son attachement à la Normandie, et à Rouen. L'ancien maire de Cherbourg (Manche) et vice-président de Région a ponctué ses déclarations de souvenirs et d'échange de politesse avec les élus locaux, rappelant qu'il "compte dans cette salle de nombreux amis (...) qui font toujours l'objet de toute mon attention".
Le Premier ministre a assuré : "Je n'oublie pas que je suis un ministre normand qui doit d'être aux responsabilités où il se trouve grâce aux racines très profondément plantées dans cette région." Région qu'il visite régulièrement ces derniers mois: après une visite à Rouen déjà en octobre, il s'est rendu deux fois dans la Manche en décembre et janvier.
Après avoir visité le silo Beuzelin, à Petit-Couronne (Seine-Maritime), Bernard Cazeneuve a tenu à rappeler le soutien de l'État pour le port rouennais qui subit les conséquences de la baisse de la production céréalière cette année. "J'affirme la conviction de l'état que ces difficultés conjoncturelles n'affecte en rien la compétitivité structurelle du port de Rouen, a déclaré le Premier ministre. Il restera le premier port pour les exportations de céréales de l'Europe de l'Ouest."
Il a également rappelé l'investissement de l'État dans le développement de l'axe Seine, "sur les près d'un milliard d'euros d'investissements compris dans le plan État/Région, 300 millions sont portés par l'État, ce qui en fait le contrat le mieux doté en 2015".
Bernard Cazeneuve a insisté sur l'avancement de gros projets au coeur du développement de l'axe portuaire: le chantier de Ligne Nouvelle Paris Normandie – "le calendrier est tenu et comité de pilotage regroupera les acteurs du dossier le 28 février" – et l'aménagement de la ligne Serqueux-Gisors avec la déclaration d'utilité publique signée il y a quelques mois.
Commentaire de Florestan:
Nous avons du respect et de la sympathie pour Bernard Cazeneuve en tant qu'homme d'état mais aussi comme partisan historique de l'unité normande. Mais dire comme il est rapporté ici que le CPIER Vallée de la Seine est le "contrat le mieux doté en 2015" c'est quand même jouer sérieusement avec la réalité: on est loin des 5 milliards nécessaires au bas mot pour réaliser la seule LNPN et avec "300 millions" apportés par l'Etat on est surtout très loin de l'exigence des Fabiusiens qui, dans une conférence de presse restée mémorable de mars 2012 à Rouen, exigeaient une clef de financement en trois tiers: Etat, Europe et collectivités normandes. Sur l'Etoile de Normandie, nous avons la mémoire longue...
Voir aussi le compte-rendu proposé par Normandie actu:
Bernard Cazeneuve était en visite en Normandie, vendredi 3 février 2017. Il est venu rassurer sur les engagements de l'État concernant le développement de la région.
Mise à jour : 03/02/2017 à 18:36 par Raphaël Tual
Bernard Cazeneuve était à Rouen (Seine-Maritime) pour soutenir l'axe Paris, Rouen, Le Havre, vendredi 3 février 2017. (©RT/Normandie-actu)
« On a un Premier ministre normand, pourquoi ne pas en profiter ? » Le maire Rouen (Seine-Maritime), Yvon Robert, ne cache pas sa satisfaction d’avoir un interlocuteur à l’écoute.
Bernard Cazeneuve est venu, si cela était nécessaire, confirmer la présence de l’État en Normandie, vendredi 3 février 2017. Sans vouloir créer des inégalités avec les autres territoires français, à Rouen, le Premier ministre a précisé qu’il n’oubliait « pas [ses] racines, très profondément plantées dans cette région ».
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Le Premier ministre @BCazeneuve à #Rouen pour rassurer sur les engagements de l’Etat sur l’axe #Seine pic.twitter.com/j4keKoclGo
— Raphaël Tual (@raphtual) 3 février 2017
Au pupitre, au 8e étage de l’immeuble Vauban à Rouen, situé sur les bords du fleuve, le Premier ministre a confirmé que l’aménagement de la vallée de la Seine, « engagé sous le quinquennat précédent », était bien une priorité gouvernementale : « Il y a une mobilisation totale du gouvernement pour faire rayonner la vallée de la Seine », notamment en garantissant la compétitivité du grand port maritime de Rouen, « un atout pour la France ».
200 millions d’euros ont été engagés pour l’activité portuaire, « et il faut aller plus loin », en permettant le dragage plus en profondeur des accès du port, notamment.
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Présence du Premier ministre #Bernard Cazeneuve à #Rouen #enedis #vallée de la Seine. pic.twitter.com/WX0YyGoEEy
— Enedis en Normandie (@enedis_normand) 3 février 2017
Le Premier ministre n’a pas masqué les « difficultés conjoncturelles » auxquelles est confronté le port de Rouen, leader européen à l’exportation de céréales. Le contexte de crise n’a permis d’exporter que quatre millions de tonnes en 2016, contre près de sept millions habituellement. Sur l’année 2016, c’est bien l’ensemble portuaire de l’axe Seine Haropa, qui réunit les ports du Havre, de Rouen (Seine-Maritime) et de Paris, qui a souffert.
Bernard Cazeneuve a voulu également souligner la reprise économique qui touche la Normandie, avec une baisse de « 4,6 % en un an » du nombre de chômeurs.
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Le contrat de plan État-Région est signé la Tapisserie de #Bayeux va devenir un Centre de compréhension de l’Europe du Moyen âge en 2023 pic.twitter.com/M9qpdMu6f5
— Préfet du Calvados (@Prefet14) 3 février 2017
Toujours dans cette logique d’engagement de l’État pour la vallée de la Seine, des avenants aux contrats de plan État-Région et vallée de la Seine ont été signés à Bayeux (Calvados), lors de la venue de Bernard Cazeneuve. Ainsi, pour 230 millions d’euros, le musée de la Tapisserie de Bayeux, va devenir un centre de compréhension de l’Europe autour du Moyen-Âge en 2023.
Grâce à ce contrat, entre autres choses, un restaurant universitaire flottant sur les bassins du centre-ville du Havre (Seine-Maritime), pourra voir le jour pour un montant total de 3,2 millions d’euros.
Commentaire de Florestan:
Yvon Robert, le maire de Rouen se réjouit d'être écouté par un "Premier ministre normand" bas-normand. On a envie de dire: enfin! Quant au reste: pas un mot sur le Canal Seine Nord, rien sur la mise en grand gabarit de l'Oise en amont de Gennevilliers ou sur le désenclavement routier de la métropole de Rouen (contournement Nord Est). Et pour cause: son financement n'est pas inscrit dans le CPIER Vallée de la Seine.
Voir enfin l'analyse précise du contexte de cette nouvelle visite normande de Bernard Cazeneuve proposée par Paris-Normandie:
Bernard Cazeneuve est aujourd’hui sur ses terres normandes. Ce matin, il signe à Bayeux une nouvelle mouture du Contrat de Plan État-Région, qui prévoit plusieurs projets, comme un « RU » flottant au Havre ou un centre d’interprétation du Moyen-Âge dans le Calvados. En début d’après-midi, le Premier ministre sera sur la zone portuaire de Rouen pour visiter l’entreprise Beuzelin avant d’aller à la rencontre des acteurs de l’économie. Lesquels attendent des moyens pour le développement de la vallée de la Seine.
Un restaurant universitaire installé dans une barge au cœur du Havre, sur un bassin, un projet de centre d’interprétation à Bayeux, une rallonge budgétaire pour la reconversion du site Petroplus près de Rouen, un contournement sud à Gournay-en-Bray : ces quatre éléments figurent dans la nouvelle mouture du Contrat de plan Etat-Région (CPER) qui sera signé ce vendredi matin en Normandie, à Bayeux (Calvados), par le Premier ministre, Bernard Cazeneuve. Ces projets vont faire l’objet d’aides financières supplémentaires de la part de l’État (1,7 million d’euros à Bayeux, 1 million sur le site Petroplus, 800 000 euros au Havre) et de la Région (1 million d’euros à Petit-Couronne chez Petroplus, 500 000 euros pour le futur « RU » flottant, quatre millions pour les études concernant Gournay-en-Bray).
Des projets d’infrastructures
Le CPER avait été initié à Honfleur par le prédécesseur de Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, et les deux anciens présidents des Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais. Au changement de majorité régionale, en décembre 2015, une nouvelle concertation avait été engagée. Elle débouche sur la signature d’un document aujourd’hui à Bayeux qui concrétisera donc plusieurs projets. Il faut y ajouter un second contrat, signé celui entre l’État, la Normandie et l’Ile-de-France. Il concerne les projets de l’axe Seine. Parmi eux par exemple, le financement de la modernisation des écluses de Tancarville, indispensable pour le développement du transport fluvial.
Après Bayeux ce matin, Bernard Cazeneuve est attendu à Rouen en début d’après-midi. Parler, discuter, faire un point sur l’Axe Seine. C’est l’objet de la rencontre avec les responsables économiques de la région rouennaise. Mais quel est cet « Axe Seine » ? Pour mémoire, les premiers signataires de la déclaration finale et initiateurs du colloque « Une Seine d’avenir » qui s’est tenu le 4 mai 2010 au Havre s’appellent Antoine Rufenacht, Bertrand Delanoë et Laurent Fabius. Tous trois ont alors demandé aux agences d’urbanisme de proposer, ensemble, les modalités d’un travail partenarial afin de poursuivre leur réflexion sur le projet de développement de « l’Axe Seine ».
Lien fédérateur de l’Ile-de-France et de la Normandie, rassemblant 15 millions d’habitants et 7 millions d’emplois, l’Axe Seine attend un schéma stratégique pour l’aménagement et le développement de la Vallée de Seine, en marge d’un contrat de plan inter-régional Etat-Régions (CPIER). À la manœuvre notamment, depuis avril 2013, l’ancien préfet de Saône-et-Loire, François Philizot, qui coordonne l’action des régions Haute-Normandie, Basse-Normandie (Normandie aujourd’hui) et Ile-de-France, en vue justement de l’élaboration du contrat de plan État-Régions pour le développement de la vallée de la Seine.
Au cœur de la stratégie se trouve la Seine, voie navigable la plus fréquentée de France avec plus de 20 millions de tonnes de marchandises qui y transitent chaque année. Alors les ports de Paris, de Rouen et du Havre (Haropa) sont très attentifs au devenir de cet axe puisqu’il conditionne une bonne partie de leurs activités. D’un rapport à l’autre - notamment en juillet dernier avec Valérie Fourneyron (députée PS de la Seine-Maritime) et Charles Revet (sénateur LR de la Seine-Maritime), des préconisations sont faites sur la fiscalité, les infrastructures, l’organisation portuaire, tandis que les professionnels portuaires insistent sur les projets d’infrastructures comme l’aménagement de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors ou la « chatière » de Port 2 000 (accès fluvial direct) au Havre, indispensable pour faire face au projet de Canal Seine-Nord qui créerait « une autoroute à conteneurs » entre l’Ile-de-France et les ports nord-européens.
« Une direction unique des Douanes »
Bernard Cazeneuve est en tout cas attendu par les professionnels du port de Rouen, sous la bannière de l’UPR (union portuaire rouennaise). « C’est bien de placer l’Axe Seine comme une église au milieu d’un village, donc Rouen au niveau de la Seine par rapport à Paris et au Havre, songe Pierre-Marie Hébert, directeur de l’UPR. Peut-être vient-il faire un point sur la mission Philizot... Ce qu’attendent les 120 professionnels de l’UPR, ce sont des décisions concrètes : une direction unique des douanes par exemple. Qu’on abandonne les directions régionales et interrégionales ! Je sais bien que lorsqu’on passe d’une région douanière à une autre, on fait travailler les douaniers. Nous, on attend un document unique, comme il en existe du côté de Bordeaux. On attend aussi qu’une Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) unique soit désignée, expérimentale, pour traiter les implantations logistiques de façon plus rapide. Car on est loin du choc de simplification. Alors il faut que l’État se mette en ordre de marche ».
Le programme : 10 h, tapisserie de Bayeux ; 13 h, visite du nouveau silo Beuzelin, à Petit-Couronne ; 14 h 30, rencontre avec les acteurs du monde économique à l’immeuble Vauban, à Rouen.