OPERA: Les BRETONS veulent une scène nationale de l'OUEST
Message adressé à Madame Catherine MORIN- DESSAILLY, ancienne sénatrice de la Seine-Maritime, vice-présidente du Conseil Régional de Normandie et présidente de l'Opéra régional de Rouen qui a la mission de créer, à terme, une scène nationale d'Opéra de Normandie en mutualisant l'opéra de Rouen et le théâtre de Caen à l'instar de l'opéra national du Rhin:
GROUILLEZ- VOUS !
Car ils arrivent sur un sujet qu'ils avaient jusque-là négligé: l'opéra et l'enseignement supérieur de la musique savante.
Qui donc?
LES BRETONS !
Lire l'article suivant. C'est clair:
Nomination
Angers-Nantes Opéra peut-il, avec Rennes, devenir un opéra national ? Alain Surrans a peut-être la réponse. En provenance de Rennes, il prendra en 2018 la direction d'Angers-Nantes Opéra. Profil.
Le jeu de chaises musicales a tranché : Alain Surrans, 57 ans, à la tête de l'Opéra de Rennes depuis 2005, devient le directeur d'une des 18 maisons lyriques de France, Angers-Nantes Opéra, associant les deux villes par un syndicat mixte. Il succédera à Jean-Paul Davois, qui part en retraite début 2018. Son projet pour l'ANO ? Augmenter le nombre de spectacles, développer le mécénat et les coproductions, les partenariats locaux, et étudier un rapprochement (coopération ou mariage) avec l'opéra de Rennes.
Expérimenté, Alain Surrans est aussi une personnalité consensuelle et un esprit novateur. Féru de nouvelles technologies, il a lancé à Rennes la retransmission d'opéras sur écran géant en très haute définition. On lui doit aussi la récente création mondiale de l'opéra contemporain L'Ombre de Venceslao, mis en scène par Jorge Lavelli.
L'une des missions du nouveau directeur sera la possible création d'un opéra du grand Ouest issue de la réunion des deux établissements pouvant bénéficier du label d'Opéra national.
Une ambition qu'Alain Surrans a su intégrer dans son projet. « Sa nomination est une excellente nouvelle et va dans le sens d'un rapprochement entre les deux opéras de Nantes-Angers et Rennes, se félicite Benoît Careil, adjoint au maire de Rennes chargé de la culture. L'idée d'un opéra du grand Ouest réunissant les deux opéras n'est qu'une hypothèse qui va faire l'objet d'une étude lancée dans les jours qui viennent. Mais cette perspective promet des saisons lyriques plus fortes et ambitieuses, avec l'évolution des collectivités vers plus de mutualisation des moyens. » La décision de l'ampleur de cette mise en commun des deux opéras ne devrait intervenir que fin 2017.
L'entrée en fonction d'Alain Surrans à Nantes devrait intervenir à la rentrée de septembre : il sera, dans un premier temps, en charge de la programmation des deux ou trois saisons à venir, avant de prendre la pleine direction de l'ANO. Un nouveau directeur va être nommé à Rennes. « Nous sommes ravis d'accueillir un professionnel qui a su développer à Rennes un projet exigeant et populaire, avec des moyens plus modestes qu'à Nantes (lire par ailleurs)», indique l'adjoint culturel nantais David Martineau.
Quelle que soit la formule choisie pour marier les deux maisons d'opéra, Alain Surrans proposera une collaboration étroite entre elles : « Il a l'intention d'ouvrir l'éventail en sortant du répertoire classique, en multipliant les partenariats avec les scènes locales : Lieu unique, Grand T, Centre chorégraphique. » Voire même la Folle journée !
De plus, Alain Surrans apporte à l'ANO son réseau personnel, « ce qui ouvre l'accès à des coproductions nationales et internationales, par sa capacité à parler d'égal à égal avec les plus grands opéras européens ».
Parmi les autres éléments du projet d'Alain Surrans, on relève l'augmentation des levers de rideau (du nombre des représentations), sur la base de quatre grandes productions annuelles, deux ou trois plus modestes. Et le développement d'une programmation chorégraphique et musicale, avec le concours du choeur existant, de haut niveau.
Il y aura donc, comme à Rennes, des projections en direct sur grand écran, de la pratique amateur et des actions jeune public, et des projets avec de jeunes chanteurs (euses) locaux et des artistes associés. « Ce qui nous a beaucoup séduits dans ce projet, commente David Martineau,c'est que la programmation et l'action culturelle sont pensées ensemble, dans une démarche unique d'ouverture locale, avec l'envie de bouleverser les scénographies traditionnelles et d'aller vers tous les publics, comme le fait Ambra Senatore au Centre chorégraphique national. »
Si l'opéra de Nantes est celui qui possède le meilleur jeu dans la catégorie des petits opéras français, il dispose maintenant de tous les moyens, et d'un nouvel entraîneur, pour passer en Ligue 1.