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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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15 avril 2017

La Normandie épicurienne: les confréries gastronomiques défendent l'art de vivre français

Voici un folklore qu'une certaine gauche universaliste bobo métro donneuse de leçons aurait tendance à tourner en dérision. Mais en regardant l'affaire de plus près, on s'aperçoit que les confréries gastronomiques locales et régionales font bien plus que de longs discours parisiens pour défendre et promouvoir un certain art de vivre à la française...

Quelques nouvelles des activités de la confrérie normande et épicurienne qui fait preuve d'ouverture bien au delà des frontières de la Normandie: on verra en lisant ce qui suit que nous serons très loin des clichés de certains sur la "France moisie" et que bien boire et bien manger permettent plus sûrement de bien penser que je ne sais quel dernier régime à la mode dans les magazines achetés dans une aérogare internationale.

Reportage proposé par Paul Astolfi pour la feuille d'informations Normandie XXL:

http://www.normandiexxl.com/article.php?id=2131&PHPSESSID=p2il13q3urgvhe0ospgtiv4051

La Confrérie Epicurienne Normande de la Charcuterie Traditionnelle procède à une intronisation dans le Béarn

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Dernière mise à jour 13/04/2017

Tourisme. La Normandie se distingue par ses productions de terroirs agricoles et piscicoles tout autant que par ses recettes de transformation de ses produits de qualité, identifiant ainsi une cuisine normande fort bien référencée dans l’art culinaire français.

Les très nombreuses confréries gastronomiques normandes participent activement et avec talent à la présentation des savoir-faire et à leur diffusion à l’occasion des fêtes, marchés, expositions, salons et concours tout au long de l’année avec en point d’orgue le salon international de l’agriculture.

Plus de 2000 confréries en France, la gastronomie triomphe en Normandie

Dans le Calvados, il n’existe pas moins de douze confréries défendant le patrimoine de la gastronomie, les calvados, les cidres, le Livarot, le Pont-l’Evêque, les tripes à la mode de Caen ou l’andouille de Vire. Elles maintiennent une tradition et véhiculent une image vivante et attrayante de l’identité normande. Ces confréries sont très sollicitées. Elles se font de plus en plus connaître du monde extérieur et du grand public. C’est l’exemple de la Confrérie Epicurienne Normande de la Charcuterie Traditionnelle (CENCT) que nous avons accompagnée dans un périple de représentation de quatre jours dans le Béarn à la découverte du porc Noir de Bigorre et de la charcuterie béarnaise.

Des méandres de la Seine au Gave du Pau

C’est l’histoire d’une rencontre entre Dominique Patey de l’auberge Pourtuchaa à Cescau et Jacques Brument, le président de la Confrérie Epicurienne Normande de la Charcuterie Traditionnelle en juin 2013 à Rouen à l’occasion de l’Armada. Dominique parle de son Béarn, de son métier de cabaretier, de son auberge familiale, de sa charcuterie. Il défile derrière la bannière de la Confrérie lors des festivités de l’Armada des quais de Rouen à l’Hôtel de Ville en remontant l’emblématique rue Jeanne d’Arc sous les applaudissements de milliers de spectateurs massés le long du parcours. « Dominique avait l’esprit à être des nôtres et avait déjà un pied dans la Confrérie » explique Jacques Brument « je lui ai proposé de l’admettre dans notre Confrérie et de l’introniser à l’occasion d’un Chapitre que nous avons convenu d’organiser dans les Pyrénées béarnaises ».

Une même approche de la qualité et une culture de l’art de vivre

« Notre Confrérie a pour but la promotion de la charcuterie traditionnelle » précise Antoine Viger, membre de la confrérie et charcutier  Le Saint Antoine à Mesnil-Esnard« elle réunit dans un esprit confraternel des artisans amoureux de leurs métiers, de leurs produits et des amateurs exigeants de la qualité artisanale de la charcuterie dans ses réalisations les plus traditionnelles comme dans les plus innovantes ». François Vigor, restaurateur Le Bistrot du Siècle à Duclair approuve. Il propose déjà à sa clientèle de la charcuterie et du porc Noir de Bigorre  dont il se fournit auprès d’un producteur qu’il rencontrera lors de ce déplacement de la confrérie. Tous les éléments étaient donc réunis pour que la confrérie vienne en Béarn. « C’est la persuasion de Dominique Patey et sa proposition d’un programme de visite éclectique et séduisant qui a été l’élément décisif qui a déclenché notre venue » complète Jacques Brument.

Les deux confréries devant

Un chapitre mémorable à l’auberge Pourtuchaa de Cescau

Le premier soir de la visite  a été consacré à l’intronisation de Dominique Patey comme membre de la confrérie. Cette intronisation, l’élément central du Chapitre, a été rehaussée d’un mémorable repas comprenant garbure béarnaise , une roborative soupe de montagne à base de chou et de haricots dans laquelle on rajoute un peu de viande, boudin grillé dans la grande cheminée,  saucisse grillées et les coustous (cotes de porc grillées) qui ont fait l’unanimité et ravit les convives. Dominique Patey  a confirmé son souhait de rejoindre la confrérie. « C’est donc après un examen approfondi et rigoureux de votre candidature que les membres de cette honorable confrérie vous acceptent parmi eux » déclare Jacques Brument «votre tâche consistera à diffuser à l’extérieur de notre association des valeurs que nous attachons au travail de transformation de la viande de cochon et ce sous toutes ses formes » et de conclure « vous voila en charge de cette promotion ».

Un riche programme de découvertes aux sources de l’enracinement culturel béarnais

Deux journées de visites professionnelles, de tourisme, de repas typiques et de convivialité se sont enchainés sur des routes béarnaises fleuries d’un printemps ensoleillé qui s’est affiché pour le plus grand plaisir de la confrérie. La première journée a débuté par la visite de l’élevage de porc Noir de Bigorre de Vincent Mascaras, membre du Consortium du Noir de Bigorre, à Layrisse, suivie d’un déjeuner au « bistrot de pays Chez Michelle » à Arcizans-Avant. L’après midi a été consacré à la rencontre de l’artisan charcutier Pierre Sajous  à Beaucens et s’est terminée par un dîner au restaurant « Le Sergent » à Denguin.

Le lendemain les Normands sont accueillis à Arzacq-Arraziguet par les membres de la confrérie 3C (camot, coustou, confit) devenue « Confrérie du porc du Sud-ouest » quand  celui-ci s’est vu attribuer son IGP convoitée.

Echanges entre Confrères,  photos en tenues de confréries devant « la Vieille Auberge » revendiquant son enracinement en terre de Soubestre. La confrérie a fait ensuite étape aux salines de Salies-de-Béarn et parcourt la ville historique.

Le vin de Jurançon était de la fête

Pour les Normands, le point d’orgue a été la visite du domaine de Montesquiou à Monein, de ses 12ha de vignes et de ses chais. La soirée a été ponctuée par des chants béarnais des groupes vocaux polyphoniques l’Ambrusquera et des chorales de Cescau et d’Artix qui ont enchainé des traditionnels béarnais « amor d’Aussau » et « Lo printemps qu'ei arribat » mais aussi un aperçu d’un répertoire très ouvert au-delà des chants béarnais. De très belles voix pour des interprétations talentueuses qui ont fait voyager avec émotions les Normands dans la tradition des chants du Béarn. Les dégustations des différentes productions de Jurançon des frères Montesquiou ont été accompagnées comme il se doit d’un cocktail dînatoire des charcuteries de Dominique Patey.

Les Béarnais viendront nous voir en Normandie avec leurs bannières

 «  C’est toujours trop court quand on prend du plaisir » nous confie Jacques Brument, « nous avons eu un accueil formidable, les Béarnais et le Béarn nous ont donné chaud au cœur ». L’ensoleillement de ces journées a réchauffé les Normands et donné une belle couleur aux paysages parcourus sur un fond de massifs pyrénéens enneigés. « Notre découverte du Béarn a été festive et très professionnelle. Beaucoup d’entre nous ont déjà pris des dispositions pour revenir en famille, car des contacts d’amitié se sont noués. Nous avons aussi le désir d’un séjour plus long pour profiter des paysages et de la richesse du patrimoine » poursuit Jacques Brument « Nous avons bien évidemment invité nos amis béarnais à visiter la Normandie, à s’associer cette année aux fêtes des 500 ans du Havre et à l’Armada en 2019. Nous leur ferons découvrir le porc lin et le porc de Bayeux. Ils nous ont assuré de leur venue avec leurs bannières…cochon qui s’en dédit » conclut Jacques Brument avec le sourire.

Paul François Astolfi

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