LA HAGUE EN GREVE: les salariés Normands d'AREVA refusent d'être les ultimes victimes collatérales d'ATOMIC Anne...
On en parle sur l'Etoile de Normandie parce qu'on n'en parle pas assez dans la grande presse régionale et encore moins dans les grands médias nationaux...
Depuis le 3 décembre 2017, les salariés de l'usine de retraitement des déchets nucléaires de la Hague (ex COGEMA qui dépend aujourd'hui d'AREVA) sont en grève. C'est un mouvement social massif, qui dure depuis plus de quatre semaines et qui vient d'être reconduit à une quasi unanimité lors d'une assemblée générale tenue à Equeurdreville en la salle Jean Jaurès.
Une grève aussi longue et aussi unanime cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ça... Et cette grève dépasse, semble-t-il, l'habituel rapport de force entre un employeur "patron" et ses salariés "syndiqués" avec tout son lot de mesquineries et de coups bas. C'est plus grave! Car il s'agit de la grève pour l'honneur de salariés Normands qui veulent pérenniser l'avenir d'une activité extrêmement pointue et sensible quant à l'intérêt national contre une direction totalement irresponsable: pour le dire abruptement, les salariés Normands de la Hague ne veulent pas être la variable d'ajustement des folies politico-financières d'une caste totalement hors-sol qui se croit la seule capable de gérer une entreprise.
"C'est un ras-le-bol des salariés. UraMin (ndlr: le scandale politico-financier de l'uranium africain), ce n'est pas de votre faute. EL3, le Creusot, ce n'est pas de votre faute. Ce n'est pas à nous de payer. Les salariés ont déjà fait des efforts."
Arnaud Baudry, délégué syndical de la CFDT
Par leur grève, les salariés Normands de la Hague voudraient aussi signifier aux arrogants sujets sortis du Corps des Mines qu'ils seraient peut-être plus compétents que ces Messieurs importants pour gérer l'avenir de leur boîte!
Voir la fiche Wikipédia consacrée à Anne Lauvergeon:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Lauvergeon
Le CV impressionnant d'Anne Lauvergeon montre surtout qu'Atomic Anne est un cas chimiquement pur de cette caste dominante française d'abord issue de la plus belle part de la méritocratie des arts et des sciences (Anne Lauvergeon fut une brillante ingénieure) et qui sombre dans la collusion politico-financière... après avoir été repérée et soutenue, comme tant d'autres, par le programme "young leaders" de la French-american foundation , autrement dit, le "soft power" américain qui cible les élites françaises: quand on fait carrière dans le nucléaire, ça peut toujours servir... outre atlantique!
Les Normands qui travaillent dans l'usine de la Hague qu'ils ont chèrement payé (la dévastation de la lande de Jobourg chantée par Côtis-Capel dans son poème "Notre Dame du mort cri" nous fend toujours le coeur), REFUSENT d'être bombardés par les conséquences de la gestion irresponsable d'ATOMIC Anne, alias Anne Lauvergeon patronne d'Aréva (à 305 000 euros mensuels hors part variable) qui s'était lancée à corps perdu dans la construction d'un "champion international" du nucléaire qui s'est soldé par le fiasco technico-financier de l'EPR, par une guerre de tranchée dévastatrice avec EDF et par une hasardeuse quête de l'uranium en plein désert saharien sur fond de sombres machinations politico-financières dont notre République bananière a le triste secret dès qu'il s'agit d'Afrique... A moins qu'il ne s'agisse, dorénavant, du Kazakhstan, pays plus réputé pour la qualité de ses "rétro-commissions" que pour son respect scrupuleux des droits de l'Homme.
Et du côté de Cherbourg, les salariés Normands du nucléaire savent ce qui peut leur en coûter quand il s'agit de "rétro-commissions" aussi mortelles que la radio-activité elle-même...
Lire le dossier complet des frasques d'Aréva proposé par Jeune Afrique:
http://www.jeuneafrique.com/dossiers/enquete-pari-perdu-dareva-afrique/
La grève en cours à l'usine Aréva de la Hague, revue de presse normande:
http://www.paris-normandie.fr/breves/normandie/greve-a-l-usine-areva-de-la-hague-AH11709922
Dans la presse nationale, le quotidien Les Echos s'inquiète non pas des causes de la grève mais de ses conséquences:
Bien entendu, les anti-nucléaires, se réjouissent de la situation, non sans raison car la politique de rigueur budgétaire qui a désormais cours à AREVA pourrait s'avérer inquiétante: la sécurité contre la radio-activité n'a pas de prix!
http://www.sortirdunucleaire.org/Troisieme-mouvement-de-greve-chez-Areva-Le-Hague